Kawasaki ER6n : la moto pour tous

C’est en 2006 que Kawasaki a décidé de renouveler son roadster basique, qui a fait le bonheur de tant de moto-écoles : l’ER5. L’idée était de faire une moto pratique, qui plaise à tous, facile à prendre en main, agréable à mener et peu chère.
À cela l’ER6 ajoute une puissance non négligeable (72 ch) et un look très actuel. Les efforts des ingénieurs de chez Kawasaki ont porté sur la maniabilité et les sensations, sans laisser de côté l’aspect pratique.

C’est donc sa version 2009 qui doit remettre les pendules à l’heure côté design, le tout sans trahir l’esprit de sa devancière. Et c’est réussi !

Le nouveau phare ajoute de l’agressivité à la Kawa, tandis que l’habillage est plus anguleux.

Pour la maniabilité, pas de problème, la petite Kawa est très fine et le phare est le premier élément à affiner la silhouette.

Ce qui n’est pas qu’une impression : cette moto est vraiment fine et légère. La principale raison de cette finesse est le moteur, un twin vertical rarissime qui a fait ses preuves depuis de longues années sur l’ER5. Fin et léger, il présente de plus l’avantage de faire baisser le coût de la moto de façon substantielle, mais également de donner du caractère à cette moto, ce que ne sait pas faire un quatre cylindres, bien trop linéaire.

Ce moteur bénéficie également d’un échappement débouchant sous le châssis, qui d’une part affine encore davantage la moto en la privant d’un énorme silencieux à sa droite, et d’autre part recentre les masses de la moto et abaisse son centre de gravité.

C’est en montant sur cette moto qu’on constate sa vraie finesse et sa facilité. Les commandes tombent naturellement sous la main et on se sent chez soi immédiatement.

Le bloc d’instrumentation minimaliste offre toutes les infos nécessaires : un gros tachymètre, analogique bien lisible, un compte-tours numérique, une horloge, un trip total et deux partiels.

Côté équipement, on a droit à une commande d’appel de phare mais également à des feux de détresse et à des leviers réglables. Par contre, pas de jauge de température et seulement deux crochets d’arrimage sont présents à l’arrière !

Dernier reproche, les rétroviseurs ne sont pas très efficaces, même s’ils sont mieux que sur le modèle 2006.

Sur route, on est d’abord séduit par la légèreté de l’ER6, qui est un vrai vélo !

Les instruments son lisibles et très agréables, surtout la nuit avec l’éclairage orangé de l’écran LCD.

Le moteur sait se faire très discret et on oublie facilement qu’on a une boîte de vitesses tant il est élastique !

Son couple très présent en bas en fait un allié en ville où l’ER6 se faufile partout sans aucun problème.

Quand la route se dégage, le twin prend ses tours sans en faire trop jusqu’à la zone rouge située à 11 000 tr/min. Sur les petites routes, elle est vraiment agréable à mener tant son moteur élastique et son frein moteur font merveille.

Les freins sont également très efficaces, offrant une bonne puissance mais sans brutalité. D’ailleurs, pour ceux qui veulent vraiment être sûrs de ne pas prendre de risques, l’ER6 peut être équipée d’un ABS.

Pour résumer, à 5 990 euros, l’ER6 vous en offre beaucoup. C’est le retour de la moto pratique mais avec en plus un look urbain et des performances dignes de cylindrées supérieures.