Voiture : le covoiturage pourrait affecter l'industrie automobile

Selon une étude automobile du Pôle interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations économiques (Pipame), basée sur trois scénarios envisageables, le covoiturage pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’industrie de la voiture.

Automobile : des pertes financières pour l’industrie de la voiture

Dans les trois cas imaginés par l’analyse de Pipame, l’industrie automobile semble condamnée à enregistrer des pertes monétaires. En effet, l’étude montre que les constructeurs de voitures afficheraient des déficits d’environ 30 milliards de chiffre d’affaires dans les deux premiers scénarios et d’à peu près 11 milliards dans le troisième cas. Cette chute serait causée par la part modale de la voiture qui diminue et la hausse du taux d’occupation des automobiles.

Moins de voitures produites et perte d’emplois automobiles

Le parc automobile voit son effectif diminuer dans les trois scénarios. En effet, selon le Pipame, le nombre de voitures devrait chuter de 4 à environ 10 millions d’unités pour atteindre un volume total d’environ 24 à 30 millions d’automobiles. Cette baisse de production donnera lieu à une réduction importante des postes disponibles au sein du secteur de la voiture. Dans les deux premiers cas, entre 62 000 et 63 000 fonctions seront supprimées et 20 000 dans le troisième scénario.

L’enjeu environnemental du partage d’autos

Le partage automobile pourrait avoir des effets positifs sur l’environnement. En effet d’après l’analyse sur la voiture, la consommation d’essence devrait diminuer de 68 millions à 4,6 milliards de litres selon l’hypothèse. Ainsi, grâce au partage de la voiture, les émissions de C02 diminueront également de 7 754 et 7 409 tonnes dans les scénarios 1 et 2 respectivement. Toutefois, dans le troisième cas le volume de CO2 émis par le secteur automobile bondirait de 1 015 tonnes dû aux start-ups.

Une révolution à venir pour le secteur des véhicules

Ces chiffres révélés par le Pipame sur le covoiturage indiquent un changement important à venir pour la voiture. Selon l’étude automobile, le deuxième scénario proposé serait le meilleur «compromis» financier et environnemental.

Source entreprises.gouv.fr