Immobilier : et si le crédit faisait de nouveaux plus bas ?

Toujours se méfier du consensus. Cet adage boursier que s’évertuent à appliquer les meilleurs analystes peut tout à fait s’appliquer à l’immobilier, et à fortiori au crédit, dont le taux dépend aussi des marchés financiers. Une chose est certaine, c’est que la baisse a marqué un coup d’arrêt, suite à la remontée de l’OAT 10 ans depuis un support majeur. La question reste posée : rebond technique ou retournement de tendance ?

Le prêt immobilier est attendu à la hausse. D’ailleurs, la plupart des banques ont donné le la en remontant leurs taux d’intérêt d’emprunt. Cela a eu pour conséquence un pic dans l’activité de production de crédit immobilier. En effet, l’emprunt pour acquérir un bien a atteint des seuils historiquement bas : 1,99 % de taux moyen, indépendamment de la durée, selon l’observatoire Crédit Logement/CSA.

Une observation de la tendance du crédit immobilier nous est donnée par le courtier Empruntis. Ce dernier penche pour une lente remontée des taux durant l’été. Cela devrait permettre aux investisseurs de compléter leurs opérations. À l’heure actuelle, la hausse est déjà constatable. Les taux de crédit immobilier les plus attractifs en Île-de-France sont à 2,50 % sur 20 ans, et 2,60 % en Rhône-Alpes pour la même durée.

Avec l’actualité économique chargée en zone euro, toute l’attention est polarisée sur les banques centrales, ce qui a une incidence certaine sur le taux de crédit immobilier. Actuellement, les acquéreurs bénéficient de conditions intéressantes, mais les évènements comme le dossier grec pourraient très bien mettre sous pression les ratios financiers. Cela pourrait provoquer une nouvelle cassure historique de support.

L’actualité a des conséquences visibles sur l’immobilier, et son principal levier le crédit. C’est ce qui ressort de l’étude du courtier Empruntis, pour qui la hausse pérenne des taux n’est pas assurée. En effet, le premier mouvement de hausse est parti de valeurs historiquement basses ; 1,99 % selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Cependant, l’actualité pourrait très bien renvoyer l’emprunt immobilier vers un nouvel objectif baissier.