Essai Audi TT Quattro 1999 : plus sûre et toujours sublime

 
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Qualifiée lors de son lancement, de véritable sculpture sur roue, l'Audi TT était cependant bien plus qu'un magnifique objet d'art. C'était aussi, et surtout, une véritable sportive. Un mariage beauté / performances qui a bien failli lui être fatal !  

 

Date de commercialisation : juillet 1999 / Date de l'essai : juin 2000

 
Essai Audi TT Quattro 1999 (3)
 
 

Si vous sortez de la route au volant d'une Porsche ou d'une Ferrari, on dira que vous n'avez pas su la maîtriser. Mais s'il vous arrive la même mésaventure au volant d'une Audi, marque dont les produits ne sont pas censés requérir des compétences de pilote, c'est la voiture que l'on accusera de tous les maux. C'est exactement ce qui est arrivé à l'Audi TT.

 

Impliquée en Allemagne dans plusieurs accidents aux conséquences tragiques, le Coupé (et le Roadster) ont fait l'objet, dans la presse allemande, d'une virulente campagne visant à stigmatiser le comportement hautement dangereux de la belle d'Ingoldstadt.

 



Puce rouge TROP VIVE...

 
Essai Audi TT Quattro 1999 (1)
 
 

La plupart de ces accidents, souvent mortels hélas, se sont produits dans des bretelles de sorties d'autoroute. L'Audi TT, avant les modifications qui lui ont été depuis apportées, était très vive de son essieu arrière. Cette caractéristique qui permet, grâce à un coup de frein ou à un simple levier de pied en entrée de courbe, de faire dériver juste ce qu'il faut les roues arrière pour bien placer la voiture en virage, est particulièrement réjouissante lorsqu'on « attaque » en toute connaissance de cause sur une petite route de montagne.

 

Mais un tel comportement peut aussi s'avérer fort délicat à maîtriser si, dans une grande courbe abordé à (trop ?) vive allure, il vous faut alors freiner brutalement. Et à plus forte raison sur chaussée humide ! Le contrebraquage doit être immédiat et parfaitement dosé, sinon c'est le tête à queue assuré, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur une route encombrée.

 

Que l'Audi TT soit vive de l'arrière, cela ne nous avait pas échappé lors de sa toute première prise en main, que ce soit la 1,8 T 180 ch traction avant ou la 1,8 T Quattro 225 ch. Signalons en passant que l'appellation Quattro est ici quelque peu usurpée. Contrairement aux grandes berlines de la marque dont l'implantation longitudinale de la mécanique autorise le montage d'une transmission intégrale permanente, l'Audi TT, à cause de la position transversale de son groupe propulseur a du avoir recours au système Haldex, le même qui équipe les Volkswagen Golf Syncro.

 

En conditions de roulage normales, seules les roues avant sont motrices, et ce n'est que lorsque un patinage excessif est détecté à l'avant que la puissance est envoyée progressivement aux roues arrière. Voilà pourquoi la version à 4 roues motrices était aussi vive, sinon plus, que son homologue à deux roues motrices.

 

Ce comportement joueur (plutôt rare sur une Audi) nous avait d'ailleurs réjoui... ce qui ne nous avait pas empêché, à haute vitesse, de garder présent à l'esprit ce qui vient d'être dit plus haut. Ceux qui ont cru acheter une œuvre d'art particulièrement tendance en oubliant qu'ils achetaient, par la même occasion, une efficace sportive ne pouvaient que s'exposer à de cruelles déconvenues 

 



Puce rouge ... TROP SAGE ?

 
Essai Audi TT Quattro 1999 (2)
 
 

La grande presse allemande, qui n'a que faire de ces considérations, a tiré à boulets rouges sur l'Audi TT, à tel point que Ferdinand Piech, le tout puissant PDG du groupe VAG aurait envisagé un moment de stopper purement et simplement la production des Coupés et Roadster TT.

 

Fort heureusement, il n'en a rien été mais Audi a réagi très rapidement pour donner à ces deux versions un comportement plus sage, leur permettant d'être mises entre toutes les mains.

 

Les barres stabilisatrices ont été modifiées - à l'avant sur la 180 ch à deux roues motrices, à l'avant et à l'arrière sur la Quattro 225 ch - de même que les bras transversaux avant et les amortisseurs. Si l'adhérence de l'essieu arrière en ressort grandie, il en va de même pour le confort qui profite d'un amortissement désormais beaucoup plus prévenant pour vos vertèbres. Audi en a profité également pour monter de série le système ESP, un « garde-fou » électronique qui, à condition que les lois élémentaires de la physique ne soient pas dépassées, jugule sans intervention du conducteur les éventuelles dérobades des essieux avant ou arrière.

 

Toutes ces modifications auraient pu édulcorer le tempérament sportif de la belle Audi. Rassurez-vous, il n'en est rien. Le train avant très précis permet de placer l'avant avec autorité et le train arrière suit désormais sans broncher. Sur route sèche, il est d'ailleurs pratiquement impossible d'affoler l'ESP. Plus sécurisante, la conduite de l'Audi TT reste toujours aussi passionnante.

 

Ne quittons pas le chapitre modification sans signaler la présence du petit aileron qui a été « collé » sur la malle afin d'augmenter l'appui aérodynamique sur l'essieu arrière à haute vitesse.

 



Puce rouge TOUJOURS AUSSI BELLE

 
Essai Audi TT Quattro 1999
 
 

Même cet élément rapporté ne parvient pas à casser la ligne ébouriffante de l'Audi TT. Rarement une automobile de série n'aura présenté un style aussi épuré. Une ceinture de caisse rectiligne se terminant par :

  • des courbes rigoureusement symétriques à l'avant et à l'arrière ;
  • des porte-à-faux réduits au minimum ;
  • de grandes et larges roues soulignées par des passages d'aile généreusement élargis ;
  • et, comme posé sur le tout, un minuscule pavillon dessinant un arc de cercle parfait...

Des formes réduites à l'essentiel qui confèrent pourtant à l'Audi TT une papable impression de puissance contenue.

 

Bref, même deux ans après son lancement l'Audi TT ne passe toujours pas inaperçue. Heureusement la haute ceinture de caisse et la faible surface vitrée préserve votre anonymat... et votre intimité. A bord, mais à condition de pas être claustrophobe, on se sent immédiatement bien, très bien même.  

 



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