Date de commercialisation : mars 2000 / Date de l'essai : mars 2000
Délicieusement rétro pour les uns, furieusement avant-gardiste pour les autres, le Chrysler PT Cruiser (prononcez « piticrouzer) est un bousculeur de segment, qui s'attaque aussi bien aux petits 4x4 ludiques et aux berlines trois portes sophistiquées qu'aux breaks et aux monospaces compacts de haut de gamme.
Son originalité (à quelle autre auto le comparer ?), associée à la fonctionnalité de son habitacle, lui permet en effet de séduire avec la même assurance les automobilistes sensibles à l'esthétique d'une voiture et ceux, plus cartésiens, qui privilégient avant tout ses aspects pratiques.
RETOUR VERS LE FUTUR
Une calandre verticale imposante, un long capot proéminent, une haute carrosserie semi-ponton aux ailes nettement détachées, une ceinture de caisse plongeante et une poupe quasi verticale...
Autant de clins d'oeil aux breaks « woody » et aux utilitaires des années 40 que les jeunes américains s'empressèrent par la suite de transformer en « hot rod ».
Voilà qui donne au PT Cruiser cette personnalité si attachante qui, contrairement à la Volkswagen New Beetle qui surfe elle-aussi sur une grande vague de nostalgie automobile, ne fait référence à aucun modèle particulier. Et c'est sans doute pour cela que le PT réussit à concilier aussi subtilement passéisme et modernité.
À L'INTÉRIEUR, LE CHARME D'UNE ANCIENNE, LE CONFORT D'UNE MODERNE
En écho au style de la carrosserie, le style intérieur du Chrysler PT Cruiser se veut aussi moderne et fonctionnel que riche d'un vocabulaire esthétique (américain !) classique.
La planche de bord au dessin parfaitement symétrique crée une synergie avec l'extérieur grâce à l'habillage couleur carrosserie du volet de l'airbag passager et du bloc instrument qui abrite trois gros compteurs ronds à fond blanc et entourage chromé.
Le tableau de bord étant débarrassé d'une visière qui aurait parue incongrue ici, les cadrans sont profondément encastrés afin d'être protégés des reflets gênants. En prime, ils reprennent « l'éclairage noir » si particulier des compteurs de la Chrysler Viper. Le volant aux quatre fines branches est dessiné lui aussi dans un style classique, mais son petit moyeu rond abrite tout de même un airbag grand volume. Dernière référence au passé, la longue tige chromée du levier de vitesses est surmontée d'un pommeau reprenant la forme d'une boule en bakélite claire semblant tout droit issue d'une belle américaine des années 40.
Toutes ces références au passé n'ont pas pour autant banni les équipements de confort indispensables à une voiture moderne. Sur la console centrale se trouvent les commandes d'aération et de chauffage, de la climatisation (de série sur les versions Touring et Limited), de l'autoradio K7 et CD et des vitres électriques. De plus, comme dans tout bon véhicule de loisirs qui se respecte, prises 12v, porte-gobelet et bacs de rangement dans les 4 portes n'ont pas été oubliés.
LA MODULARITÉ D'UN MONOSPACE
Bien fini et faisant appel à des matériaux de qualité, l'habitacle du Chrysler PT Cruiser se signale aussi par une modularité qui autorise 26 configurations différentes. La banquette arrière fractionnée 65/35 peut se replier (dossier ou dossier + assise) et même se retirer complètement. Ses deux éléments sont équipés de petites roulettes qui faciliteront leur transport de la voiture au fond du garage. Le dossier du siège avant est lui-aussi rabattable autorisant ainsi le transport d'objets longs (jusqu'à 2,44 m). Voilà qui permet aussi de faire passer la contenance du coffre de 538 à 1.812 dm3 !
Quant à l'astucieuse tablette arrière, elle peut adopter cinq positions différentes :
Tous les aspects éminemment pratiques du compartiment à bagages sont encore renforcés par la présence de crochets de retenue, d'un filet amovible, d'un éclairage et d'une prise 12v.
AU CHOIX, CONDUITE "COOL" OU "SPEED"
S'il incite le plus souvent à « cruiser » calmement le coude à la portière, le PT Cruiser accepte sans broncher une conduite beaucoup plus dynamique. Ses trains roulants ont en effet été adaptés aux habitudes des automobilistes européens qui sont, sans aucun doute, les plus exigeants en la matière. Le train avant est précis et la direction, dont l'assistance a pourtant été réduite pour satisfaire, elle-aussi, au « feeling » européen n'est jamais pesante. L'amortissement, souple sans être mou, limite efficacement la prise de roulis en courbe tout en préservant un confort d'un excellent niveau. Et comme les sièges légèrement surélevés offrent une excellente assise, on se sent prêt à dévorer des kilomètres, bercé par les « Good Vibrations » d'un « vieux » CD des Beach Boys.
On profite ainsi de la souplesse du 4 cylindres de 2,0 l qui développe la très honnête puissance de 141ch. Il est associé à une boîte mécanique dont la commande ne prête aucun flanc à la critique.
Si le pied se fait plus lourd sur l'accélérateur, on arrive sans trop de peine à atteindre une vitesse de pointe qui culmine à 190 km/h. La boîte automatique, si elle est parfaitement adaptée à la philosophie du Chrysler PT Cruiser, jugule cependant ses élans. Il faut alors se contenter d'un « petit » 165 km/h. Mais qui songerait à acheter un PT pour affoler le chrono ?
BIENTÔT UN TURBODIESEL
Le Chrysler PT Cruiser est dans un premier temps uniquement proposé avec le 4 cylindres 2,0 l. Plus tard, il offrira le choix entre deux autres motorisations, un 1,6 l essence et un turbodiesel à injection directe emprunté à Mercedes.
En revanche les trois niveaux de finition sont disponibles dès le lancement. La version de base « Classic » offre déjà de série :
Il ne lui manque que la climatisation, montée de série sur la version « Touring » qui reçoit en plus :
Le fin du fin, vous l'obtiendrez avec la version « Limited », particulièrement « classieuse » avec sa sellerie cuir à parements suédés, ses vitres teintées sombre, son toit ouvrant électrique et ses jantes alliage de 16'' chromées.
Vendu à prix d'ami, le succès du Chrysler PT Cruiser semble d'ores et déjà assuré... même avec un seul moteur. Chrysler, dépassé par le volume des commandes, fait déjà tourner son usine du Mexique à plein régime pour alimenter le marché américain. Là-bas, dès le premier mois de commercialisation, il s'est vendu 8.500 PT. La Volkswagen New Beetle dont les Américains ont pourtant salué, l'année dernière, le démarrage en fanfare ne s'était vendue durant son premier mois d'existence « qu'à » 4.500 exemplaires. C'est à cause de cet engouement - qui nous paraît tout à fait justifié après cette première prise de contact - que « nos » PT Cruiser seront bientôt fabriqués à Graz... en Autriche !
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D. Allignol