Essai Citroën C4 Picasso 5 places 2007 : plus compact, plus dynamique !

Lancé fin 2006, le C4 Grand Picasso 7 places avait déjà séduit 40.600 automobilistes européens avant que n’arrive quelques mois plus tard sa déclinaison C4 Picasso 5 places. Particulièrement agréable à vivre comme à conduire, la version « courte » du nouveau monospace compact de Citroën n’a fait que « booster » cet excellent démarrage. Aujourd’hui, le C4 Picasso est le monospace compact le plus vendu en France.

Date de commercialisation : janvier 2007 - date de l'essai : janvier 2007

Proposer deux versions, l’une à 5 places et l’autre à 7 places, d’un même monospace compact semble être aujourd’hui une démarche incontournable pour les constructeurs. Certains se contentent d’une seule caisse offrant le choix entre 5 et 7 sièges comme Volkswagen avec son Touran, tandis que d’autres étirent, sans trop en modifier l’aspect, leur version courte pour en faire une longue offrant une rangée de sièges supplémentaire.
Chez Citroën, on n’a pas voulu céder à la facilité et c’est donc deux versions nettement différenciées sur le plan du style que le constructeur au double chevron nous propose. A l’allure relativement sage d’un Grand Picasso à la philosophie « familiale » affirmée s’oppose le traité beaucoup plus tonique du « petit » Picasso qui fait aujourd’hui de lui l’un des plus dynamiques représentants de la catégorie des monospaces compacts.

Pas si petit que ça !

Le « petit » C4 Picasso repose sur la même plate-forme (celle de la berline C4 allongée) que le Grand C4 Picasso. La version 5 places conserve ainsi le même empattement et c’est donc uniquement au niveau du porte-à-faux arrière qu’ont été rognés les 12 cm qui ramènent sa longueur de 4, 59 m à 4,47 m.

Pour accentuer le dynamisme du C4 Picasso (nous ne l’appellerons plus « petit » désormais !), les stylistes de Citroën ont légèrement retravaillé sa face avant en augmentant le nombre des entrées d’air qui percent son bouclier et en les agrémentant d’un grillage en croisillons noirs, un clin d’œil à la sportivité. De profil, on note l’élégant décroché en forme de vague qui rythme la ligne de caisse latérale arrière et qui offre un peu plus de visibilité aux occupants des places arrière. Enfin, à l’arrière, le hayon fortement incliné s’orne de feux horizontaux, et non plus verticaux, ce qui confère au Picasso 5 places un traité plus « berline », ou moins « utilitaire » si vous préférez.

Une visibilité exceptionnelle

A l’intérieur, le Picasso reprend bien entendu la planche de bord du Grand Picasso ainsi que son volant à moyeu fixe sur lequel ses concepteurs ont réussi à caser un nombre incroyable de commandes, ce qui réclame, soit dit en passant, un certain délai d’adaptation. Mais ce qui frappe surtout, c’est l’incroyable sentiment d’espace et la parfaite visibilité qu’offre l’immense pare-brise de 2m2 qui prend appui sur des montants suffisamment fins pour ne pas gêner le regard, comme c’est trop souvent le cas dans de nombreux monospaces.

Du Grand Picasso, le Picasso court reprend également la modularité. Bien entendu, la troisième rangée de siège a disparu mais la seconde rangée conserve les trois sièges de dimensions identiques qui peuvent coulisser sur 13 cm et qui se rabattent aisément d’une seule main sans qu’il soit nécessaire de déposer les appuis-tête. Repliés, les trois sièges arrière se dissimulent dans le plancher mais ne réussissent pas cependant à dégager une surface rigoureusement plane. La contenance du compartiment de charge atteint alors 1.734 dm3.
Les trois sièges arrière en place, la contenance du coffre va de 500 à 605 dm3 en fonction de leur recul ou de leur avancée. Pas mal ! Sur les versions à suspension arrière pneumatique, le chargement est facilité par la petite commande installée dans le coffre qui permet de faire passer la hauteur du seuil de 62 à 48 cm.

Des équipements encore rares sur le segment

Outre sa suspension pneumatique qui n’est montée de série que sur la finition haute Exclusive, le C4 Picasso offre l’indispensable climatisation dès le second niveau Pack. Cette climatisation devient automatique (avec réglages séparés droite/gauche) à partir du niveau Collection. Du côté de la sécurité passive, le C4 Picasso fait le plein avec des airbags frontaux, latéraux et rideaux auxquels s’ajoute un airbag genoux pour le conducteur. Et pour bien affirmer sa vocation familiale, il équipe les quatre sièges des passagers de fixations Isofix.

Tous les C4 Picasso bénéficient de série de l’ESP et le fameux Afil qui fait vibrer le siège conducteur lorsqu’il franchit les bandes blanches de la chaussée sans avoir mis son clignotant est disponible en option, mais uniquement en finition Exclusive.

Quelques raffinements supplémentaires aident à faire passer les tarifs relativement élevés du Picasso, comme le parfumeur d’ambiance, les aérateurs arrière avec soufflerie autonome ou encore le Modubox, ce pratique chariot à roulette repliable qui se loge dans le coffre. Citroën vous l’offre de série dès le troisième niveau de finition (Collection) et le rend isotherme avec le cinquième niveau Exclusive.

Cinq motorisations, cinq boîtes de vitesses !

A son lancement à la fin de l’année 2006 (Grand Picasso), et quelques mois plus tard pour le « petit » Picasso, le monospace compact de Citroën est motorisé en entrée de gamme par un 1.8 l essence de 127 ch associé à une boîte manuelle à 5 rapports dont le levier est positionné sur la planche de bord. Le second moteur essence est alors un 2.0 l de 143 ch qui peut être accouplé soit à une boîte manuelle robotisée à 6 rapports, soit à une boîte automatique à 4 rapports.
En 2009, ces deux moteurs ont été remplacés par des 4 cylindres développés en partenariat avec BMW. Grâce à eux, le Picasso a gagné en agrément tout en consommant moins.
Le 1.8 l de 127 ch a cédé la place à un 1.6 l VTi de 120 ch tandis que le 2.0 l de 143 ch a été chassé par un 1.6 l THP (turbo) de 152 ch. Le premier est associé à une boîte manuelle à 5 rapports et le second à une boîte de vitesses mécanique pilotée à 6 rapports.

Pas de changement en revanche du côté des Diesel. Le C4 Picasso peut donc recevoir un 1.6 l HDi de 110 ch équipé de série d’un filtre à particules. Là encore, vous aurez le choix entre deux boîtes de vitesses, une manuelle à 5 rapports et une boîte manuelle pilotée à 6 rapports. Le deuxième turbo Diesel est un 2.0 l HDi de 138 ch, lui aussi équipé de série d’un filtre à particules. Associé à la boîte manuelle pilotée à six rapports, il délivre un couple de 270 Nm à 2.000 tr/min. Ce couple maximal grimpe à 320 Nm (et même à 340 Nm de manière temporaire grâce à la fonction overboost) lorsque ce même 2.0 l HDi est accouplé à la boîte automatique à six rapports déjà proposée sur les C4, C5 et C6.

Un boîte automatique très intelligente

Juin 2007 ! C’est un C4 Picasso en finition Exclusive et équipé de cette nouvelle boîte que Citroën nous donne l’occasion d’essayer sur les routes des environs de Gérone, au nord de l’Espagne et à quelques encablures de la très bétonnée Costa Brava. Une fois parfaitement installé grâce aux réglages électriques du siège conducteur et au volant ajustable en hauteur et en profondeur, on est d’abord surpris par la vision panoramique et la luminosité qu’offre le large pare-brise. Et encore notre voiture n’est pas équipée du toit panoramique en verre proposé en option.
Le levier de vitesse des boîtes manuelles disparaît de la planche de bord pour être remplacé par une courte commande positionnée derrière le volant, comme sur les anciennes DS. Une petite touche de nostalgie qui n’affecte en rien l’aspect très high-tech d’une planche de bord constituée de matériaux d’excellente qualité. Deux palettes prennent également place derrière le volant. Elles permettent de passer manuellement les six rapports de la boîte, celle de droite pour les monter, celle de gauche pour les descendre. A l’usage, on se passe très vite des palettes pour laisser faire la boîte qui se débrouille parfaitement toute seule en s’adaptant idéalement à votre rythme de conduite. Elle accompagne même vos freinages en rétrogradant à bon escient et, du coup, sur les petites routes de montagne tourmentées, on n’a plus qu’à s’occuper du volant dont l’assistance asservie à la vitesse est parfaitement dosée.

Un confort et un comportement routier de très haute tenue

Notre véhicule d’essai est équipé de splendides jantes alliage de 18’’, une dimension qui impose des pneus à profil ultra bas, ce qui a généralement pour effet de dégrader sérieusement le confort. Et bien, ce n’est même pas le cas sur notre Picasso ce qui en dit long sur la qualité de son amortissement. Cet excellent confort de roulage – qui doit l’être encore plus avec des roues de dimensions « normales » - n’affecte en rien la tenue de route. Le Picasso vire sans accuser un roulis prononcé et seuls les virages très serrés laissent apparaître une amorce de sous-virage bien vite jugulée par l’ESP. Bref, c’est sain, sûr et efficace ! Le 2.0 l HDI, de son côté, fait très correctement son travail mais son tonus semble gommé par la douceur avec laquelle la boîte monte les rapports. Ce n’est qu’une impression et il convient de surveiller son compteur pour ne pas se retrouver bien vite à des vitesses largement prohibées.

Des tarifs élevés… à relativiser

Sûr de ses évidentes qualités, de son physique avantageux et de son excellente qualité de fabrication, le C4 Picasso ne fait de cadeaux côté tarifs. Mais compte tenu de la richesse de son équipement, il n’est pas plus cher que ses principaux concurrents auxquels il donne, en passant, un petit coup de vieux en joignant de fort belle manière esthétique et aspects pratiques.

Toutes les fiches techniques et toutes les cotes de la Citroen C4 Picasso :

- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2006
- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2007
- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2008
- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2009
- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2010
- Cote - fiche technique Citroen C4 Picasso 2011

D.Allignol