Date de commercialisation : mai 2003 / Date de l'essai : juillet 2003
MÉLANGE DE SEGMENTS
A la croisée des breaks sportifs et des 4x4, on trouvera désormais le Mitsubishi Outlander. Un 4 roues motrices permanentes qui va être positionné en concurrent direct du Subaru Forester, mais aussi du Honda CRV, du Hyundai Santa Fe, du Nissan X-Trail et, de façon un peu plus surprenante, de l’Alfa 156 Sportwagon. Ce n’est certainement pas pour rien que le constructeur aux diamants investit dans cette typologie de produit. Il faut en effet rappeler que le segment des SUV a connu une croissance de 157 % en 12 ans et que les petits SUV ont connu une augmentation de 350 %. Des croissances qui ne peuvent laisser indifférent.
D’aspect sportif, le Mitsubishi Outlander reste sobre en terme de dessin. La ligne est épurée et évite l’aspect massif de certaines productions actuelles. La face avant, avec sa calandre divisée par un élément central imposant correspond à la nouvelle identité visuelle de Mitsubishi. Ses dimensions extérieures en font un engin relativement discret : la hauteur hors tout n’est que de 1,62 m mais la garde au sol est malgré tout de 195 mm. Un mélange des genres savamment organisé qui concerne aussi l’aménagement intérieur. Le tableau de bord comporte peu de cadrans qui sont avant tout lisibles. Ceci combiné à un choix judicieux de plastiques renforce l’impression de qualité. Impression renforcée par l’insert de couleur bois noir pour les versions sport ou argent sur les versions confort.
UNE BONNE QUALITÉ DE VIE À BORD
L’espace intérieur est fort convenable grâce à un empattement de 2,62 m bien utilisé. Les passagers arrière ne sont pas logés à l’étroit et la longueur aux jambes est convenable. Les sièges (recouverts de drap sur la version de base déjà fort bien équipée) sont bien dessinés et offrent un maintien de bonne qualité, y compris lors de passages hors des sentiers battus. On reconnaît là la maîtrise du constructeur sur les véhicules de franchissement.
La sensation de confort est assez remarquable dès la mise en route du moteur. Grâce à une bonne isolation, le bruit ne remonte pas dans l’habitacle à condition de rouler « zen ». Car, avec une zone rouge à 7 500 tours, le 2 litres essence s’offre une double vie. En dessous de 4 500 tours, vous bénéficiez d’un gentil break familial ; passée cette zone, les reprises deviennent rageuses et le moteur est beaucoup plus présent. La consommation de carburant grimpe aussi copieusement.
VIF ET SÉCURISANT
Le Mitsubishi Outlander est agréable. La direction est précise et l’on peut se permettre d’enrouler les virages avec plaisir. Sur les petites routes, on apprécie sa capacité à se placer facilement. D’autant que la suspension joue bien son rôle et que le freinage est mordant et endurant. Dans ces conditions, on oublie assez facilement les contraintes de la conduite.
En résumé, le Mitsubishi Outlander est sympathique, familial, agréable aussi bien sur route qu’en chemins et devrait être bien accueilli. Un bémol existe cependant pour notre marché hexagonal. Aucun diesel ne sera disponible sur ce modèle dont les développements proches ne concernent qu’un moteur 2,4 l plus puissant (160 ch) et une version turbo tirée de la Lancer évo avec plus de 200 ch. Mais, on pourra citer le cas du CRV qui s’en tire plutôt bien sans diesel…
TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DU MITSUBISHI OUTLANDER
>> Cote - fiche technique Mitsubishi Outlander 2003
>> Cote - fiche technique Mitsubishi Outlander 2004
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>> Cote - fiche technique Mitsubishi Outlander 2006
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D. Allignol