Essai Opel Zafira 2 2005 : le dynamisme en plus

1999, petite révolution sur la planète monospace. L’Opel Zafira est non seulement le premier monospace compact allemand, il est aussi le premier monospace compact à offrir 7 places dans un gabarit de 4,32 m seulement grâce à une sacrée trouvaille, un système baptisé Flex7, qui permet, avec une facilité dérisoire, et sans avoir a déposer un seul siège, d’offrir trois configurations d’habitacle, à 2, à 5 ou à 7 places.

Et comme, en plus de cette botte secrète, l'Opel Zafira 1 possédait quelques autres solides arguments, à commencer par un très bon rapport qualité/prix, le succès allait être immédiat et perdurer tout au long d’une carrière exemplaire. 
 

L'Opel Zafira original s’est tout de suite classé en tête des ventes de sa catégorie dans son pays d’origine et a conservé cette position quatre années de suite tout en dominant également de nombreuses années le marché en Belgique, en Autriche et en Suisse.

En France, pourtant chasse gardée du Renault Scénic, l'Opel Zafira restait en 2005 le compact importé le plus vendu. Au final, l'Opel Zafira 1 aura été commercialisé à plus de 1,4 millions d’unités. Au Zafira II désormais de faire encore mieux !

Vu de profil, l'Opel Zafira se muscle en surlignant ses passages de roues tandis qu’il s’affine visuellement avec la gracieuse courbe que dessine la partie arrière de son pavillon de toit.

De face, il affiche une nette parenté avec l’Astra : calandre trapézoïdale barrée d’un épais jonc chromé, prises d’air agressives et projecteurs effilés.

A l’arrière, c’est le hayon qui s’orne d’un jonc chromé tandis que la lunette s’agrandit et que les feux adoptent un look « high-tech », pour ne pas dire « tuning ». Une petite touche de fantaisie bienvenue sur un monospace qui gagne certes en élégance, mais qui fait toujours aussi « sérieux ».

Cela se voit à peine, mais l'Opel Zafira a revu ses dimensions à la hausse. S’il ne gagne qu’une dizaine de millimètres au niveau de l’empattement, il s’étire de quinze bons centimètres et atteint désormais 4,47 m, soit 2 cm de moins que le Grand Scénic et 8 cm de plus que le Touran.

Ces centimètres supplémentaires ne profitent guère à l’habitabilité car ils sont essentiellement consacrés à la sécurité, notamment à l’avant où, tout autour du bouclier, sont intégrés des éléments destinés à amortir l’impact d’un choc avec un piéton, un motard ou un cycliste.

Quant au capot, il est conçu pour se déformer et amortir lui aussi d’éventuels chocs. Est-il nécessaire de préciser que l'Opel Zafira a décroché haut la main ses 5 étoiles aux tests de crashs EuroNCAP ! 

En bonne voiture allemande, l'Opel Zafira offre des sièges à l’assise plutôt ferme. A l’avant, les sièges Sport de notre version Cosmo procurent un excellent maintien latéral.

Comparé à l'Opel Zafira 1, l'Opel Zafira 2 abaisse la hauteur de ses trois rangées de sièges de respectivement 20, 15 et 10 mm.

Voilà qui contribue d’une part à abaisser le centre de gravité et, d’autre part, à procurer au conducteur une position de conduite plus typée berline que par le passé, une position de conduite que le volant réglable en hauteur et en profondeur permet de peaufiner.

On applaudit bien fort l’implantation idéale du levier de vitesse en hauteur et à portée immédiate de la main et on s’étonne devant l’original levier de frein à main dont la forme en U permet d’augmenter la contenance du casier central qu’il encadre.

On l’a déjà dit, les 15 cm supplémentaires de l'Opel Zafira 2 ne profitent guère à l’habitacle. Le compartiment à bagages, en revanche, bénéficie de 45 dm3 supplémentaires en configuration 5 places, soit 645 dm3.

En configuration 7 places, on ne dispose plus que de 140 dm3 mais, une fois les sièges de 3ème rangée dissimulés dans le plancher et la banquette centrale repliée, le volume disponible atteint 1.820 dm3, soit 120 dm3 de plus qu’avant.

Soulignons en passant que la manipulation des sièges est toujours aussi aisée et que transformer l’architecture intérieure de l'Opel Zafira est beaucoup plus facile que sur bien d’autres monospaces compacts qui exigent, eux, la dépose (… et le stockage !) de leurs sièges lorsqu’on leur demande de jouer les fourgonnettes.

C’est certainement le moteur 1.9 CDTI 120 ch qui sera le plus demandé sur le marché français, mais c’est un Opel Zafira 1.9 CDTI 150 ch en finition Cosmo que GM France nous a réservé pour cet essai dans le but tout à fait louable de nous faire apprécier tout autant son lumineux « Pavillon Aviation » que la tonicité de sa mécanique. Et c’est vrai que l’on ne s’ennuie pas au volant du plus puissant des Zafira Diesel.

Parfaitement épaulé par une boîte aux 6 rapports parfaitement étagés, le 1.9 l 150 ch (d’origine Fiat) fait preuve d’une sacré vitalité. Même en montée, même chargé, notre Opel Zafira pousse fort, très fort. Du coup, les dépassements ne posent aucun problème et il est possible, sur une petite route tourmentée, de soutenir un rythme élevé qui pourrait vite mettre à mal l’estomac de vos passagers. Fort heureusement, le moteur fait aussi preuve d’une grande souplesse ce qui permet d’adopter une conduite coulée plus en rapport avec la vocation familiale d’un monospace.

Opel s’est sérieusement penché sur les trains roulants de l'Opel Zafira 2. L’ancien était tout sauf « piègeux », mais le nouveau fait preuve d’une plus grande rigueur dans ses réactions. Relativement fermes, les suspensions jugulent parfaitement tout effet de roulis tandis que le train avant reste précis même quand il doit faire face à la générosité du couple de la mécanique.

Bref, l'Opel Zafira 2 n’est pas loin de faire preuve du même dynamisme qu’une bonne berline à tendance sportive et l’on se demande ce que peut lui apporter le châssis sport et la suspension pilotée proposés en option, si ce n’est de dégrader un excellent confort de roulement, juste pour pouvoir passer un peu plus vite encore en courbe. Mais est-il bien nécessaire d’acheter un monospace pour ce genre d’exercice ?