Date de commercialisation : printemps 2009 / Date de l'essai : octobre 2009
PEUGEOT 3008 : SOMMAIRE
CONCEPTION
Les dessous de la 308
HABITABILITÉ
Le sens de l’accueil d’un monospace, pas la modularité
A l’avant, les deux sièges offrent une bonne position au passager et au conducteur qui dispose, dès le premier niveau Pack Confort, d’un réglage en hauteur de son siège et d’un réglage en hauteur et en profondeur du volant. La position de conduite « haute » qui appartient à la fois au monde du 4x4 et à celui du monospace procure une excellente visibilité. A l’arrière, la banquette accueille confortablement trois adultes mais on regrette qu’elle ne soit pas coulissante, ce qui fait perdre quelques points à la 3008 en termes de modularité.
Elle en gagne en revanche avec son compartiment à bagages dont la contenance peut passer de 432 à 1 241 dm3 une fois la banquette fractionnable 60/40 entièrement rabattue. La longueur du coffre atteint alors 0,746 m, mais son plancher n’est pas rigoureusement plat, les dossiers de la banquette ne reposant pas à l’horizontale sur les assises des sièges qui, elles, s’escamotent dans le plancher.
L’accès au coffre se fait par l’intermédiaire d’un hayon en deux parties, celle du bas faisant office de plan de chargement capable de supporter une charge de 200 kg.
Du monospace, le 3008 retient un nombre considérable d’espaces de rangements, à commencer par le profond bac de 13,5 litres positionné entre les sièges avant. Ajoutez à cela la boîte à gants, le logement situé sous la colonne de direction, les trappes aux pieds des passagers arrière, les bacs de portes avant et arrière et vous disposez alors d’environ 50 dm3 de rangements divers pour que rien ne traîne dans la voiture.
ÉQUIPEMENTS
L'essentiel dès le niveau de base
La Peugeot 3008 est proposée en quatre niveaux de finition, Confort Pack, Premium, Premium Pack et Féline. Un grand merci à Peugeot, car dès le premier niveau, le 3008 offre tout ce que l’on est en droit d’attendre d’une bonne voiture familiale, notamment en ce qui concerne la sécurité : ABS avec répartiteur électronique de freinage, ESP, airbags frontaux latéraux avant et rideaux, fixations Isofix aux places latérales arrière, frein de stationnement électrique automatique avec aide au démarrage en pente, témoins de non bouclage de toutes les ceintures de sécurité avec alerte de débouclage arrière, verrouillage automatique de tous les ouvrants en roulant… tout est de série. Question confort, la 3008 « Confort Pack » offre aussi un peu plus que l’essentiel : vitres avant électriques, air conditionné manuel avec diffuseur arrière, radio CD MP3, ordinateur de bord, volant cuir font parti de l’équipement de série. Reste qu’en dehors de la peinture métallisée, des jantes alliage de 17’’ et du système de navigation, le niveau Confort Pack ne donne accès à aucune des options dont peuvent bénéficier les finitions supérieures. Précisons aussi que ce niveau n’est proposé qu’avec les motorisations essence et Diesel les moins puissantes.
Pour 1.400 € de plus, on aura donc tout intérêt à opter pour le niveau Premium compatible avec l’ensemble des motorisations et qui offre en plus, et de série, la climatisation automatique bizone, des jantes alliage de 17’’, des vitres arrière électriques, des projecteurs antibrouillard, un siège passager réglable en hauteur, des rideaux pare-soleil sur les vitres arrière, sans oublier les packs « Visibilité » (allumage automatique des projecteurs, allumage automatique des essuie-glaces, Follow-me home automatique…) et « Eclairage » (lampe nomade, éclairage des seuils de porte avant et arrière, plafonnier en rang 2…).
A tout cela, et pour 3.700 € de plus que le premier niveau, le niveau Premium Pack (indisponible avec le 1.6L VTi 120 ch) ajoute une aide sonore et graphique au stationnement, un affichage tête haute, un détecteur de sous-gonflage, un radar de distance de sécurité, une lunette et des vitres latérales arrière surteintées, un système de navigation avec kit mains libres, un toit panoramique en verre, un siège conducteur avec réglages lombaire, un volant sport en cuir pleine fleur, des « Toggle Switches (un alignement de 7 interrupteurs type aviation sur la console centrale qui rappellent ceux de la MINI) et trois packs baptisés respectivement « Ambiance » (LED d'ambiance dans plafonnier, éclairage des caves à pied avant, miroirs de courtoisie éclairés et 2 liseuses arrière), « Look Aventure » (Angle de fuite et d'attaque en inox satiné, longerons en aluminium brossé, coques de rétroviseurs extérieurs chrome cristal) et « Rétrovision » (rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, rétroviseur intérieur photosensible, éclairage d'accueil sur les rétroviseurs extérieurs).
Reste le luxueux niveau Féline qui revêt d’office la 3008 d’une peinture métallisée, qui la chausse de jantes alliage de 18’’, qui habille de cuir l’habitacle et qui facilite un peu plus encore vos créneaux grâce à une aide graphique et sonore au stationnement avant. 5.800 euros séparent alors une 3008 1.6 HDI 110 ch Confort Pack d’une 3008 Féline motorisé à l’identique !
MOTORISATIONS
Le petit 1.6L VTi est un peu à la peine !
S’il fait merveille sous le capot de la petite 207, le 1.6L VTi de 120 ch qui équipait notre voiture d’essai montre trop rapidement ses limites lorsqu’il se voit chargé d’animer la lourde 3008. En ville, et en dépit d’un couple haut perché, il s’en tire cependant honorablement grâce à sa souplesse et à l’étagement court des premiers rapports de la boîte de vitesses.
Sur la route, en revanche, il impose de rétrograder fréquemment pour obtenir des relances honnêtes.
Jouer de la boîte de vitesses n’est pas très agréable, ni pour le plaisir de conduite, ni pour le porte-monnaie : la commande est du genre caoutchouteuse et les rétrogradages trop fréquents font vite grimper la consommation.
Sur un parcours mixte ville, route et autoroute effectué en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, nous n’avons pas réussi à descendre en-dessous des 9 litres aux 100 km.
Essayée brièvement avec le 1.6 HDi de 110 ch, un peu moins puissant mais beaucoup plus « coupleux » (240 Nm à 1 750 tr/min au lieu de 160 Nm à 4 250 tr/min), la 3008 devient alors beaucoup plus agréable à utiliser sur la route, même si le plus petit de ses deux blocs Diesel ne fait pas d’elle un foudre de guerre.
Reste que cet agrément supplémentaire à un coût : à finition égale, 2 550 € séparent une 3008 1.6 VTi 120 ch d’une 3008 HDi 110 ch.
COMPORTEMENT ROUTIER
Irréprochable !
S’il est un domaine dans lequel Peugeot excelle, c’est bien celui du comportement routier. Et la 3008, en dépit de son centre de gravité qui paraît bien haut perché, ne fait pas exception à la règle.
Commandé par une direction assistée idéalement calibrée, le train avant fait preuve de beaucoup de précision et même lorsque la 3008 est malmenée dans des successions de courbes abordées rapidement, les prises de roulis restent toujours parfaitement jugulées.
Cerise sur le gâteau, ce comportement digne d’une très bonne berline, n’a pas été obtenu au détriment du confort. Les mouvements limités de la caisse sur les bosses comme l’excellent filtrage des petites irrégularités prouvent une fois de plus à quel point les responsables châssis de Peugeot maîtrisent leur sujet.
A RETENIR
● Un SUV (Sport Utility Vehicle) à deux roues motrices
● Une planche de bord digne d’une Audi (dessin, finition)
● Un succès justifié (25 % de commandes en plus par rapport aux prévisions de son constructeur !)
Les plus
Comportement routier et confort
Belle présentation intérieure
Habitabilité
Les moins
Tarifs assez élevés
Lignes un peu lourdes
Petit moteur essence un peu « léger »