Le comportement routier des parents influence beaucoup celui de leurs enfants

Une récente étude réalisée par l’entreprise de sondage Ipsos a révélé des connexions entre le comportement routier de jeunes conducteurs à celui de leurs parents. Sollicités par l’AFP, certains experts s’expriment sur le sujet.

Le comportement routier des parents sert d’exemple

L’enquête, commandée par la Fondation VINCI Autoroutes, a révélé que pour plus de six jeunes conducteurs sur dix, le comportement routier de leurs parents a déteint sur eux. Bernadette Moreau, Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes, souligne que « ces corrélations saisissantes posent l’énorme responsabilité des parents […] ». Pour elle, ces derniers doivent savoir qu’ils ont un rôle à jouer : être des exemples pour les générations futures.

Les jeunes conducteurs vus par des spécialistes des comportements

Dans une interview accordée à l’AFP sur le sujet, le psychologue Jean-Pascal Assailly avance que, si, durant 18 années, les enfants n’ont pas le droit de conduire, ils enregistrent néanmoins ce que font les parents. Selon lui, le comportement routier – calme ou nerveux — et le climat en voiture sont transmis « par ce modelage social ». Si un parent se plaint souvent du comportement routier des autres automobilistes, l’enfant adoptera surement cette vision du monde de la route.

Le professeur Daniel Marcelli, expert en psychiatrie de l’enfant et Président de la Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs, s’est aussi exprimé sur la transmission du comportement routier. Pour les petits de 6 à 13 ans, « le temps de l’observation où (ils) font la comparaison entre ce qu’ils ont appris et ce qu’ils voient » apparaît juste après « le temps des questions ». Or, les parents oublient parfois cela et laissent transparaître au volant, une autre facette d’eux-mêmes, ajoute-t-il.

Plus de précisions sur cette étude réalisée sur la conduite

L’enquête analysant le comportement routier des nouveaux titulaires du permis de conduire français a été menée du 18 au 27 octobre 2016. Elle a été effectuée auprès de 993 individus âgés entre 18 et 25 ans.