Première commercialisation : janvier 2010 / Date de l'essai : avril 2010.
Motorisation : un V4 original
La VFR1200F étrenne un tout nouveau V4 qui n’a donc strictement rien à voir avec le V4 de la VFR 800 qui provenait des RVF de compétition. Parmi toutes les différences qui séparent les deux blocs, on note bien sûr l’arrivée de 455 cm3 supplémentaires (1237 au lieu de 782 cm3) mais aussi l’angle plus fermé des deux bancs de cylindres (76 au lieu de 90 °) et, surtout, le positionnement atypiques de quatre cylindres. En lieu et place de la configuration classique d’un V4 avec les cylindres régulièrement disposés, le bloc de la VFR1200F adopte une solution ingénieuse qui lui permet de gagner en compacité.
Les deux cylindres arrière sont placés côte à côte et sont littéralement collés alors que les deux cylindres avant sont nettement plus espacés. L’arrière du moteur est donc aussi fin que compact, ce qui lui permet de s’insérer idéalement entre les jambes du pilote.
La compacité du bloc moteur est aussi accentuée par la présence d’un seul arbre à cames par banc de cylindres, une solution technique développée spécialement pour les CRF de motocross.
Fort de ces solutions (et de bien d’autres encore) le V4 de la VFR1200 développe 172,5 ch en version libre et un couple de 13,5 mkg à 8.750 tr/min. En France (limitation à 100 ch oblige), la puissance n’est plus que de 115 ch en sortie de vilebrequin tandis que le couple culmine à 11,4 mkg à 4.000 tr/min. Comme on le verra plus tard, le bridage (électronique) est fort bien réalisé et donc pas trop castrateur. Grâce à la commande « Throttle by wire », lorsque la poignée des gaz est ouverte à fond, la centrale électronique commande l’ouverture maximale des papillons avant de les refermer juste ce qu’il faut pour ne pas dépasser le seuil de puissance fatidique.
Pour son lancement, le bloc de la VFR1200F est associé à une classique boîte mécanique à six rapports et c’est au deuxième trimestre 2010 qu’arrivera une révolutionnaire boîte robotisée à double embrayage qu’il sera possible d’utiliser soit en mode entièrement automatique, soit en mode manuel, via une commande positionnée à main gauche (on monte les rapports avec l’index, on les descend avec le pouce).
D. Allignol
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