Yiying YY 50 : le scooter low-cost

La première chose qui frappe quand on parle de Yiying, ce sont les tarifs auxquels ces scooters s’affichent. En effet, vendus par Internet ou dans les hypermarchés, ces scooters sont proposés à des prix défiant toute concurrence.

Le secret de ces engins ? Outre le fait qu’ils sont fabriqués entièrement en Chine, et que leur coût est donc relativement faible, ils bénéficient d’un circuit de distribution particulièrement simple : pas de distributeurs, une vente directe via Internet ou les supermarchés, et un service après-vente assuré en direct par le constructeur.

Ce système, s’il a prouvé son efficacité au niveau des prix de vente, pose cependant un problème pour le service après-vente, car difficile pour le client. En cas de panne, le client est en effet, privé de son scooter pendant une période très longue, et il est très difficile de régler un différend commercial à distance.

Il faut donc redoubler d’attention à l’achat, ne pas rouler avant d’avoir bien vérifié tous les serrages (roues, freins, guidon…), les niveaux (huile, eau) et enfin le graissage des câbles, car la rupture de câbles (frein, accélérateur…) est très rapide s’ils ne sont pas graissés.
Vérifiez régulièrement les serrages des éléments sensibles (pot d’échappement, transmission) pour éviter de perdre des morceaux à cause des vibrations.
Enfin, n’hésitez pas à mettre les mains dans le cambouis en cas de problème.

Le YY 50 qui nous intéresse est le modèle de base du constructeur Yiying. Côté design, il faut bien le dire, ce n’est pas génial. En effet, le dessin est assez banal, passe-partout et très loin des canons européens en matière de scooter.

Les courbes très douces et enveloppantes semblent destiner la ligne à une clientèle féminine. Le garde-boue avant, très enveloppant, apporte une touche rétro à l’ensemble. La veilleuse avant, en forme de sourire, est plutôt sympa et vient un peu atténuer la banalité du dessin de ce Yiying. Les clignotants intégrés blancs sont plutôt réussis par contre, mais le phare sur le guidon manque encore d’originalité.

À l’arrière, même combat : le dessin est passe-partout, et le gros filtre à air n’améliore rien. Le pot d’échappement est lui aussi assez laid, tout comme le porte-bagages (qui est cependant très pratique).

Au niveau du poste de conduite, le tableau de bord propose vraiment le minimum syndical comme informations : compteur de vitesse, jauge à essence, voyants d’huile, de pleins phares et de clignotants.

Une fois sur la route, il se montre très sobre grâce à son moteur 4-temps, mais sa monte pneumatique (elle aussi « low cost ») associée à sa suspension, procure une tenue de route aléatoire surtout sur le mouillé.

Au final, ce scooter peut proposer une solution à bas prix pour qui désire se déplacer avec un minimum de frais en ville. Il est cependant plus que recommandé de s’y connaitre un peu en mécanique, et d’avoir du temps à y consacrer.
En effet, les vérifications à faire avant utilisation sont nombreuses, et les petits ennuis du quotidien seront bien mieux résolus qu’en passant par un service après-vente parfois inefficace.