Le Courtier, votre joker pour l'obtention d'un prêt

Les emprunteurs font appel directement à une banque pour trouver un financement dans près de 8 dossiers de prêts immobiliers sur 10. Cette pratique est fréquente dans les autres pays comme au Royaume-Uni, mais devient de plus en plus courante en France. En effet, en Grande-Bretagne, les courtiers distribuent 60 % des prêts.

Se tourner vers un courtier immobilier stimule la concurrence et permet d’obtenir un taux d’intérêt de prêt des plus avantageux et par la même occasion de gagner de l’argent. Grâce au nombre de dossiers qu’ils apportent aux banques, les courtiers arrivent à obtenir des taux plus attrayants (même quand les taux de prêts sont les plus bas) qu’un emprunteur seul face à la banque, même s’il est muni d’un bon dossier.

Avoir recours à un courtier permet aussi gagner du temps, tout en bénéficiant de ses excellentes compétences techniques. Il négocie aussi l’assurance-emprunteur . « Entre un contrat groupe et une assurance individuelle, nous arrivons parfois à diviser la facture en deux », déclare Ludovic Huzieux, d’Artémis Courtage. Le courtier n’est cependant qu’un intermédiaire non décisionnaire du prêt et avoir recours à ses services signifie souvent changer fréquemment de banque.

Plusieurs courtiers immobiliers en ligne ne demandent pas d’honoraires aux clients et se rémunèrent uniquement sur les commissions que leur versent les banques partenaires. Quand des frais d’honoraires sont pris, ils s’élèvent en moyenne à 1 % du montant du prêt, soit entre 700 et 1 400 euros. Il est important de garder en tête qu’en aucun cas, l’emprunteur ne doit « débourser d’argent tant que le versement effectif des fonds n’a pas eu lieu ».

Avoir recours à un courtier « physique » pour un conseil personnalisé, un prêt complexe ou pour un suivi jusqu’à la signature chez le notaire est préférable, surtout lors du rendez-vous final. Les courtiers en ligne sont recommandés pour les utilisateurs d’Internet et ceux qui préfèrent gérer eux-mêmes leur dossier. Après avoir déposé une demande de prêt sur Internet, le client est recontacté par téléphone dans un délai de 48 heures, et le professionnel lui propose alors un rendez-vous avec la banque allouant l’offre la plus intéressante. Le client négocie personnellement avec le banquier.

Depuis le 1er janvier 2013, les courtiers sont soumis « au statut d’intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) » dans le fichier de l’Orias (Organisme en charge de la tenue du registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance). Tout est vérifiable sur le site Internet de l’Orias. L’inscription sous la catégorie de « courtier » est plus exigeante sur le plan de la formation et de la responsabilité civile professionnelle. Ces professionnels voient ainsi leur devoir d’information et de conseil renforcé.