En 2013, les mises en chantier de logements neufs ont chuté de 4,2% en France, comparé à 2012. Ce sont uniquement 331 867 unités qui ont été mises sur pied, soit un chiffre bien au-dessous de la moyenne de la dernière décennie, qui s’établissait à 347 000 habitations. Si ces chiffres peuvent paraitre conséquents, la comparaison trimestrielle l’est encore plus. Au quatrième trimestre de 2013, le nombre de mises en chantier a chuté de 10,4% par rapport à ce même trimestre en 2012. L’effectif est de 85 698 habitations.
Si l’on se fie à ces chiffres, l’avenir s’annonce également morose en France, car les permis de construire sont, eux aussi, en chute. Leur nombre accuse une baisse de 12,6% l’an dernier, pour s’établir à 432 885 logements. Au dernier trimestre de 2013, les autorisations de construire sont en recul de 12,2%, soit 101 766 unités sur une année. Cependant, cette chute est moins prononcée que celle observée sur la période de septembre à novembre, où elle était de -18,8%.
L’étude note par ailleurs que les permis de construire pour les logements en résidence affichent un plus grand déclin par rapport aux habitations ordinaires, soit -24,3% contre -11,7%. L’économiste du Crédit Agricole SA, Olivier Eluère, explique ce phénomène par ces propos : « le marché immobilier neuf se corrige depuis à peu près deux ans ».
Voici les raisons de cette faible demande selon M. Eluère. La croissance qui reste très modérée et le taux de chômage alarmant en France affectent la demande en matière de logements. Les gens hésitent à acheter, craignant le pire. Les prix élevés ne sont pas pour améliorer la situation en France. De plus, la probable remontée des taux de crédit pourrait affecter le secteur. L’optimisme n’est donc pas de la partie.
Florence Dupré
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