Immobilier neuf : augmentation des ventes, mais faible demande

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a publié son analyse jeudi dernier, résultat qui montre une amélioration des ventes du logement neuf au premier trimestre, et ce, après huit trimestres consécutifs de repli. Cependant, le marché du neuf n’est pas encore sorti d’affaire, et les promoteurs ne crient pas victoire trop vite. En effet, si le nombre de transactions est en légère hausse, la demande reste timide dans le marché.

10,4%, telle est l’ampleur de l’augmentation notée par la Fédération des promoteurs immobiliers du côté du neuf. Une belle embellie des ventes au détail a aussi été constatée au premier semestre, soit 4,1% de plus que l’an dernier, à la même période. Toutefois, ramené à long terme, le second trimestre se trouve toujours loin derrière, avec un recul de 14,6 comparé à la même période en 2011. Par rapport à 2010, la chute s’avère bien plus importante, soit de l’ordre de 26,1%.

À en croire les promoteurs, cette progression des transactions serait due au retour des investisseurs, qui sont encouragés par le nouveau dispositif Duflot, et surtout le niveau historiquement bas des taux de crédit immobilier . Par ailleurs, toujours selon la FPI, la hausse de 8% pour l’accession à la propriété a aussi encouragé les investisseurs à entreprendre un achat immobilier neuf.

Du côté des prix, la FPI constate une certaine stabilité, les frais de construction et les prix des terrains étant relativement élevés. Ainsi, au second trimestre, le prix d’un bien immobilier neuf hors parking s’élève à 3 661 euros par mètre carré, contre 3 675 en 2012. En Ile-de-France , les tarifs accusent une baisse, passant de 4 700 euros à 4 510 euros le mètre carré.

Enfin, même si le nombre de transactions a augmenté, la demande reste limitée dans le marché. Les investisseurs présents atteint que 36%, pour 14 000 logements vendus au premier semestre. Conséquemment, les mises en vente poursuivent leur recul, -22,4% au premier semestre, comparé à 2012. Par ailleurs, la clientèle souhaitant investir dans un bien immobilier neuf en tant que résidence principale a augmenté de 8%, mais il s’agit d’une hausse inférieure à celle attendue, selon la FPI.