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Pour le marché immobilier, Paris a toujours représenté un point d’observation particulier. L’analyse de la situation dans la capitale est un complément précieux aux informations à glaner sur l’ensemble du territoire. L’année 2015 voit des signes de reprise dans l’activité des ventes d’habitations, avec un retour marqué des investisseurs. Paris commence à suivre le mouvement à son tour.
Du point de vue des notaires en Île-de-France, le mouvement transactionnel de l’immobilier est sensible, avec 6 % de progression entre février et avril. Cela permet aux volumes de ventes de retrouver un niveau semblable à celui d’il y a dix ans. Le centre de Paris enregistre pour sa part une augmentation de 3 % en annuel glissant, dépassant les 3 000 transactions réalisées.
En considérant une évolution de cinq années à Paris, les résultats montrent une progression de la valeur des biens. En effet, la plus-value effectuée sur un logement est de l’ordre de 22,9 % pour cette période. Des disparités existent selon les différents lieux de la région Île-de-France (hors Capitale), mais la progression de l’immobilier est unanime, avec une fourchette allant de 12,5 % pour le Val-de-Marne à 16,3 % pour les Hauts-de-Seine.
Les hypothèses allant dans le sens d’une plus-value de l’immobilier sur Paris sont mécaniques. En effet, la loi ALUR empêche de louer un bien au-delà de 20 % du médian. Les informations sont disponibles auprès de l’Observatoire des Loyers de l’Agglomération Parisienne (OLAP). Pour l’immobilier de prestige, cela permet de disposer d’un bon rapport qualité/prix, ce qui entraîne une appréciation.
La reprise de l’immobilier commence à se faire sentir sur Paris, même si les notaires franciliens demeurent suffisamment prudents pour qualifier celle-ci de frémissement. Plus sensibles dans la Capitale, les transactions repartent plus franchement dans la périphérie. En outre, effet indirect de la loi Alur, un phénomène d’appréciation de la valeur de l’immobilier devrait perdurer.
Florence Dupré
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