Conseils & Actus
Synergie de groupe oblige, la Citroën C4 partage 62% de ses composants avec la Peugeot 307. Mais tout le reste est du pur Citroën, ce qui nous vaut, au final, une voiture stylée et truffée d’innovations technologiques, à commencer bien sûr par ce volant à moyeu fixe qui a tant fait parler de lui.
Date de commercialisation : septembre 2004 / Date de l'essai : novembre 2004
La Citroën C4 repose sur la même plate-forme que la Peugeot 307 à laquelle elle emprunte aussi les mêmes liaisons au sol (avec quelques petites différences au niveau des réglages) et la même palette de motorisations.
L’ensemble de ces constituants faisant figure de référence dans le segment des compactes, nul ne songera à s’en plaindre ! Cela étant dit, les designers de Citroën ayant eu carte blanche pour dessiner la voiture, la Citroën C4 ne partage aucun élément de carrosserie avec la Peugeot.
Et comme l’aérodynamisme fait partie des « fondamentaux » de la marque, les concepteurs de la Citroën C4 ont résolument opté pour une carrosserie basse, laissant à la 307 le soin de jouer à la berline « monospacisante ». La Citroën C4 affiche ainsi un excellent coefficient de pénétration dans l’air (Cx de 0,28 pour le Coupé et de 0,29 pour la Berline) ce qui tout aussi favorable à la maîtrise de la consommation qu’à celle des bruits d’air perturbant le confort acoustique.
Du (ou de la) célibataire aux retraités, en passant par les couples avec ou sans enfants, la clientèle des compactes est particulièrement variée. Pour répondre à cette diversité, Citroën a habilement réussi à offrir deux personnalités bien tranchées aux versions 3 et 5 portes de la C4.
La Citroën C4 3 portes, baptisée Coupé, se distingue par un profil allongé et acéré, magnifié par un arrière tronqué caractérisé par une originale lunette arrière inversée.
La Citroën C4 5 portes, elle, se veut plus «ronde », plus protectrice, ce qui ne l’empêche pas de faire preuve de dynamisme avec son pare-brise fortement incliné qui prolonge le dessin tendu du capot, avant d’amorcer, sans rupture, la belle courbe du pavillon.
Les deux versions partagent le même avant qui reprend, cela va de soi, les signes distinctifs des Citroën, à savoir les chevrons chromés qui s’étirent sur toute la largeur de la calandre et les optiques en boomerang qui remontent généreusement sur les ailes.
Sur les deux versions, le capot est en aluminium, les ailes en plastique et si le Coupé mesure 13 mm de plus que la Berline, c’est essentiellement à cause du dessin spécifique de son bouclier arrière. Les deux versions ont le même empattement, ce qui leur permet d’afficher les mêmes cotes à l’intérieur, même à l’arrière où la place pour les jambes et la garde au toit sont strictement identiques.
Avant même d’avoir commencé à détailler l’habitacle de la Citroën C4, on est bluffé par les efforts consentis par Citroën quant à l’aspect des matériaux qui le composent. Idem pour la rigueur de leur assemblage.
Grâce au regroupement des commandes sur le moyeu fixe du volant, la planche de bord se distingue par la sobriété de son dessin. Les principales informations (vitesse, jauge à essence et autonomie, température d’eau, kilométrage total et partiel, niveau d’huile, consignes de vitesse du régulateur/limiteur, indicateur de maintenance) sont regroupées sur un combiné central translucide qui offre une lisibilité parfaite en toutes circonstances, le contraste de l’affichage s’ajustant en effet automatiquement en fonction de la luminosité, de jour comme de nuit.
Les informations de conduite spécifiquement dédiées au conducteur (compte-tours, voyants des clignotants et des phares…) sont affichées face à lui sur la colonne de direction. Le compte-tours est dépourvu de zone rouge et c’est son fond qui devient tout rouge lorsque le régime maximum du moteur est atteint.
Que dire du révolutionnaire volant de la Citroën C4 sinon qu’on l’oublie très vite. On s’habitue en effet rapidement à manipuler du bout des doigts les nombreuses fonctions intégrées au moyeu fixe.
On y trouve :
La seule critique ira à la commande de l’avertisseur, une petite barrette positionnée en bas du moyeu fixe, trop fine pour être actionnée rapidement en cas d’urgence.
Ne quittons pas le volant sans un mot d’explication sur la manière dont il fonctionne. Le principe est tout simple : une couronne dentée liée au volant engrène un pignon intérieur, lui-même relié à la colonne de direction. L’intervalle libre entre la couronne et le pignon est utilisée pour relier entre eux les éléments fixes, c'est-à-dire le moeu du volant avec le support de la colonne de direction.
Outre l’avantage de mettre à portée de doigts un nombre conséquent de commandes, le moyeu fixe permet également d’intégrer un airbag optimisé dans sa forme afin de mieux protéger le conducteur.
Il faut monter d’un cran (niveau Pack) pour avoir droit à la climatisation manuelle et aux petits tiroirs intégrés sous les aérateurs latéraux. C’est également à partir du niveau Pack que l’on peut s’offrir un ESP facturé 500 € mais qui est monté de série avec les motorisations essence 2.0i 16v 138 et 180 ch et Diesel HDI 110 et 138 ch.
L’amusant parfumeur d’ambiance est également de série à partir du niveau Pack. Intégré à l’aérateur central, il est diffusé par l’intermédiaire du système de climatisation et se commande à l’aide d’une mollette qui permet de doser la quantité d’air parfumé. Les neuf parfums disponibles se présentent sous la forme de cartouches individuelles parfaitement hermétiques, ce qui permet de changer de senteur à tout moment. La durée d’une vie de cartouche est de l’ordre de deux mois avec une heure d’utilisation quotidienne et les recharges seront disponibles dans le réseau Citroën. Elaborées par la maison Roberlet, spécialisée dans la composition de parfums, les différentes senteurs sont agréables et suffisamment naturelles pour ne pas rappeler les délicats effluves trop souvent utilisés pour désodoriser les « petits coins ».
Le fameux système AFIL (alerte de franchissement involontaire de ligne) dont nous vous avons longuement parlé lors de l’essai de la Citroën C5 n’est proposé en option que sur le niveau Exclusive.
Il en va de même pour le Pack acoustique (Hi-Fi MP3 avec ampli 7 HP et vitrage latéral feuilleté) et pour le système de navigation à écran couleur.
La finition Exclusive est aussi la seule à offrir, de série cette fois :
Voilà qui creuse un écart de prix conséquent entre les versions «basses» et «hautes». 3.350 € séparent ainsi une Citroën C4 Berline HDi 110 Pack d’une C4 Berline HDi 110 Exclusive !
Le moteur qui sera très certainement le plus demandé est le 1.6 HDI de 110 ch équipé de série d’un filtre à particules. Il est équipé d’un système d’injection par rampe commune de dernière génération qui lui permet d’obtenir jusqu’à six injections par cycle moteur. Il dispose aussi d’une fonction overboost qui permet, sur les trois derniers rapports, de faire passer temporairement la valeur du couple maxi de 240 à 260 Nm au très bas régime de 1.750 tr/min. Le 1.6 HDi 110 permet d’entraîner la C4 à 192 km/h.
Pour offrir un Diesel d’accès de gamme, Citroën a choisi de dégonfler le 1.6 HDi à 92 ch. Il existe bien dans la gamme un 1.4 HDi de même puissance, mais son montage sous le capot de la C4 aurait imposé la reconsidération du berceau avant. Même sans filtre à particules, ce moteur répond aux sévères normes Euro4 en matière de pollution et il est suffisamment costaud pour permettre à la Citroën C4 d’atteindre l’honnête vitesse de 180 km/h.
La troisième offre Diesel est bien entendu le 2.0 HDi 138 ch déjà monté sur la Peugeot 307 et la nouvelle Ford Focus. Comme le 1.6HDi 110, il dispose aussi d’une fonction overboost qui fait passer son couple maxi de 320 à 340 Nm à 2.000 tr/min. A titre de comparaison, et pour démontrer une fois de plus à quel point les turbo-Diesel modernes ont la pêche, on notera que le couple offert par le 2.0 HDi 138 est supérieur de 138 Nm à celui qu’offre le 2.0 16V de la version essence la plus sportive !
C’est au volant d’un 2.0 16V 180 ch que nous avons débuté nos essais… juste avant que les radars ne s’installent ! Forcément taré plus ferme, l’amortissement préserve toutefois le confort. Bien servi par une direction hyper précise, le train avant est incisif et sa motricité est rarement prise en défaut, même à la sortie de virages serrés.
Le train arrière est beaucoup plus sage et dérive beaucoup moins que sur la défunte Xsara VTS de 167ch. La Citroën C4 est donc beaucoup plus neutre, mais d’autant plus efficace qu’elle est plus « facile » que sa devancière.
Quant au moteur qui, soit dit en passant, a une très belle sonorité, il se montre très linéaire dans ses montées en régime, ce qui nuit un peu aux impressions que l’on attend d’une motorisation sportive. Son efficacité est cependant bien réelle et sa souplesse permet d’enrouler les séries de courbes à un rythme élevé sans avoir besoin de solliciter en permanence une boîte de vitesses qui se contente de cinq rapports, heureusement parfaitement étagés.
Au retour de notre première boucle d’essai, impossible de mettre la main sur une Citroën C4 HDi 2.0 138, toutes les voitures ayant été squattés par nos gentils confrères. Nous nous sommes donc rabattus sur une Citroën C4 HDi 1.6 110, ce qui n’était d’ailleurs pas plus mal, puisque, comme nous l’avons déjà dit plus haut, ce moteur a de très fortes chances d’être le plus demandé.
Ainsi équipé, la Citroën C4 fait preuve d’une excellente homogénéité. Stable à haute vitesse, agile en virage, remarquablement confortable et silencieuse, la CItroën C4 HDi 110 se savoure, quel que soit le rythme adopté, grâce à une grande douceur de fonctionnement.
C’est en tout cas, la version que nous conseillerons à ceux qui voudront profiter, sans trop se ruiner, de toutes les qualités de cette Citroën C4 qui a pour unique petit défaut de ne pas être bradée.
Force est tout de même de reconnaître que ses tarifs semblent justifiés compte tenu de ses immenses qualités au premier rang desquelles figurent :
Citroen C4 coupe
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2004
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2005
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2006
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2007
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2008
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2009
> Cote - fiche technique Citroen C4 coupe 2010
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