Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 : une routière efficace

 
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Rudement attaquée par la concurrence, la familiale de Ford réagit en s'offrant une nouvelle finition typée sport qu'elle associe à un méchant turbo Diesel qui pousse fort, très fort. 

 

Date de commercialisation : juillet 2004 / Date de l'essai : décembre 2004

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (3)
 
 

Alors que de nombreuses familiales Diesel (essentiellement les berlines allemandes avec Audi, BMW et Mercedes) n’hésitent pas à afficher des puissances qui avoisinent les 200 ch, la Ford Mondeo ne pouvait jusqu’alors leur opposer que les « modestes » 130 ch de son quatre cylindres 2.0 l TDCi. Un peu juste pour jouer les trouble-fête tout au sommet de son segment pour cette auto !

 

Il fallait donc impérativement que la Ford Mondeo passe à la vitesse supérieure, ce qu’elle a fait à la fin de l’été 2004 en accueillant sous son capot un remarquable quatre cylindre turbo Diesel 155 ch de haut de gamme. Nombre de ses rivales peuvent certes se targuer de posséder de nobles six cylindres, mais elles font payer cher le fait d’agiter deux pistons de plus sous leur capot moteur : comptez de 3.000 à 10.000 € supplémentaires par rapport à la Ford !

 

Dès lors, si l’on compare ce qui est comparable sur ce type de voiture, autrement dit une familiale 4 cylindres turbo Diesel à d’autres familiales 4 cylindres turbo Diesel, force est de constater que la Ford Mondeo est aujourd’hui la plus puissante de sa catégorie.

 



Puce rouge UN MOTEUR 100% FORD

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (7)
 
 

On sait que Ford partage avec PSA Peugeot Citroën de nombreuses motorisations Diesel qui couvrent un large éventail de puissances allant de 70 ch pour le petit 1.4 HDI (TDCi chez Ford) à 206 ch pour le V6HDi que vient de s’offrir la Peugeot 607 et que l’on a découvert sous le capot de la Jaguar S-Type dont le constructeur est l’une des constituantes du groupe Ford.

 

Curieusement, le nouveau 2.2 TDCi de la Ford Mondeo n’a rien à voir avec le 2.2 HDi 136 ch de la Citroën C5 et de la Peugeot 407. Il dérive en effet du 2.0 TDCi 130 ch qu’utilise la Ford Mondeo depuis début 2001, un moteur qui est également utilisé par les utilitaires Ford Transit. Le 2.2 l HDI des Peugeot et les Citroën devant bientôt connaître une évolution de puissance, le 2.2 TDCi de la Ford Mondeo a de fortes chances de rester à tout jamais 100% Ford. Toute coopération a ses limites !

 



Puce rouge PUISSANCE ET COUPLE RECORD !

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (1)
 
 

Doté du même bloc que le 2.0 TDCi 130 ch, le 2.2 TDCi 155 ch doit son augmentation de cylindrée à un nouveau vilebrequin qui fait passer la course des pistons de 86 mm à 94,6 mm.

 

Les autres modifications touchent l’injection qui reçoit de nouveaux injecteurs avec sept trous de pulvérisation au lieu de cinq, ces trous étant plus petits pour assurer une pulvérisation la plus fine possible du gazole afin d’améliorer la combustion et réduire les rejets polluants.

 

La suralimentation est également peaufinée : le turbo à géométrie variable adopte une nouvelle géométrie pour ses aubes et de nouveaux paliers, ce qui lui permet de tourner à 225.000 tr/min au lieu de 191.000 tr/min sur le 2.0 TDCi 130.

 

Ajoutez à cela des pistons dont la chambre de combustion a été modifiée ainsi qu’un volant moteur double masse à plus haute inertie et vous obtenez un quatre cylindres qui développe 155 ch à 3.500 tr/min, ce qui permet en passant à la Ford Mondeo de revendiquer le titre de berline Diesel la plus puissante de sa catégorie, la plus « coupleuse » aussi puisque son 4 cylindres délivre 360 Nm à 1.800 tr/min et même 400 Nm lorsque l’overboost entre en action.

 

A titre de comparaison le 2.2 l d’une Renault Laguna revendique une puissance de 150 ch et un couple de 320 Nm tandis que le 2.2 HDi de la Citroën C5 affiche la même valeur de couple mais une puissance de 136 ch « seulement ».

 



Puce rouge UNE SEULE (ET NOUVELLE) FINITION

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004
 
 

Pour conférer à sa Ford Mondeo 2.2 TDCi un statut à la fois sportif et haut de gamme, Ford a concocté pour elle une finition exclusive baptisée Titanium.

 

Extérieurement, cela se traduit par un style qui se rapproche de celui des sportives Ford Mondeo ST 220. Au menu :

  • des jantes alliage de 17’’ (18’’ en option) ;
  • une suspension surbaissée ;
  • des passages de roues élargis ;
  • un bouclier avant plus sculpté présentant de nouveaux inserts de calandre ;
  • et des antibrouillards haute densité dont les logements à fond noir sont soulignés par un entourage chromé.

A l’intérieur, l’ambiance se veut contemporaine grâce à un décor qualifié de « techno ». Le niveau d’équipement est identique à celui des versions Ghia, mais la petite touche de dynamisme supplémentaire est apportée par des inserts en métal brossé que l’on retrouve sur la planche de bord, sur les garnitures de portes et autour du levier de vitesse, lui-même réalisé en aluminium brossé.

Les compteurs adoptent un éclairage bleu et blanc et les sièges se parent d’un garnissage mixte cuir/alcantara.

 

Voilà qui ne transfigure pas l’habitacle de la Ford Mondeo qui n’en a d’ailleurs pas besoin puisque sa présentation n’appelle aucune critique tant en ce qui concerne les matériaux retenus que leur assemblage.

 



Puce rouge UN ÉQUIPEMENT GÉNÉREUX MAIS DES OPTIONS MESQUINES

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (5)
 
 

De série, la finition Titanium donne droit à de nombreux équipements (voir fiche technique) comme :

  • la climatisation automatique ;
  • les rétros dégivrants à réglage électrique ;
  • un système audio CD ;
  • un siège conducteur réglable électriquement en hauteur ;
  • un éclairage extérieur intégré dans les rétroviseurs ;
  • des projecteurs à allumage automatique ;
  • des essuie-glace à détecteur de pluie ;
  • et, pour notre break Clipper d’essai, des barres de toit.

Pas mal donc, mais Ford qui nous avait habitué à une politique d’options pas chères semble avoir révisé son jugement.

 

Passe encore sur le kit fumeur (un allume-cigare remplace une prise 12 volts) facturé 10 € mais le régulateur de vitesse, de même que l’ESP facturé 550 € pourraient tout de même être monté d’office sur une voiture de cette catégorie, même si son excellent comportement routier ne rend pas ce dernier « accessoire » réellement indispensable.

 

Un mot encore sur le système de navigation à écran tactile (couplé avec un chargeur 6 CD) qui est très agréable à utiliser, mais son tarif (2.300 €) est tout de même un peu dissuasif.

 



Puce rouge DES REPRISES IMPRESSIONNANTES

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (6)
 
 

En accélérations pures, le nouveau 2.2 TDCi 155 ch ne bat le 2.0 TDCi 130 ch que de quelques dixièmes. En revanche, grâce à son énorme couple, il l’écrase littéralement en terme de reprises et accepte de reprendre sans à-coups dès 1.500 tr/min pour grimper allégrement à son régime maxi, aux environ de 4.000 tr/min. Dans les faits, il est inutile de monter trop haut dans les tours car, en raison de la constante disponibilité du couple, même à 2.000 tr/min, il suffit d’écraser la pédale d’accélérateur pour être scotché au dossier. Impressionnant !

 

En dépit de son formidable tonus, le turbo Diesel de la Ford Mondeo se montre extrêmement silencieux et, surtout, fait preuve d’une étonnante frugalité. Même en « enroulant » à vive allure, il se contente d’un très raisonnable 7,0 litres au 100 km.

 

Le 2.2 TDCi est uniquement accouplé à une boîte manuelle 6 vitesses dont les rapports sont parfaitement étagés, sauf la première, très courte, qui ne sert qu’à « décoller » la voiture. Le maniement du petit levier en alu est très agréable, avec une course courte et des verrouillages aussi fermes que précis.

 



Puce rouge UN ÉQUILIBRE REMARQUABLE

 
Essai Ford Mondeo 2.2 TDCi Titanium 2004 (4)
 
 

La Ford Mondeo a toujours été encensée pour l’excellence de son comportement routier. Avec ses réglages de suspensions personnalisés, la 2.2 TDCi Titanium se positionne entre les versions « normales » et la sportive ST 220 dont elle reprend l’assiette surbaissée.

 

Le tarage des amortisseurs est cependant un peu moins ferme et l’on arrive ainsi à un compromis idéal qui préserve le confort tout en conférant une surprenante agilité à cette grande voiture, que ce soit en version berline ou en break Clipper.

 

En dépit de l’énorme couple qu’il a à digérer, le train avant n’est jamais dépassé. Même sur le mouillé, il motrice parfaitement et les remontées parasites dans le volant sont inexistantes. La direction, idéalement assistée, offre un excellent feeling et permet un parfait « senti » des roues avant. Du coup, quelle que soit la nature de la route ou l’état de son revêtement, la conduite de la Ford Mondeo 2.2 TDCi 155 ch est toujours un régal.

 

Ajoutez à cela une très agréable position de conduite, de la place pour tous les passagers, une sono de très bonne qualité, un moteur particulièrement discret et sobre et vous obtenez une voiture réellement taillée sur mesure pour les grands rouleurs.

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES

 
 
 
 

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