Essai Volkswagen Golf V TDI 136 GT Sport 2007 : presque parfaite ?

Il fut un temps où tout le monde rêvait de rouler en Golf ! Il faut dire que dès son lancement, la compacte de Volkswagen avait su se forger une image d’icône automobile, bien aidée en cela par une certaine Golf GTI, initiatrice du concept de petite voiture sportive motorisée par un bloc à injection électronique.

Mais depuis l’année 2000, la Volkswagen Golf a commencé à subir les assauts d’une concurrence de plus en plus aiguisée, ce qui a un peu érodé le volume de ses ventes sans rien lui ôter cependant d’une aura flatteuse, due tout autant au sérieux de sa construction qu’à ses qualités routières et à la sobriété de ses toniques motorisations Diesel, les fameux TDI.

Histoire de vérifier pourquoi la compacte de Volkswagen est toujours considérée comme étant une excellente auto, nous avons repris le volant d’une Volkswagen Golf V en exécution GT Sport, animée par un quatre cylindres TDI 2.0 l de 136 ch.

Cette berline est plus longue de 5,5 cm, plus large de 2,5 cm et plus haute de 4 cm que la Golf IV, la Volkswagen Golf V profite également de son empattement majoré de 6,7 cm pour offrir un supplément d’espace à ses passagers, notamment à l’arrière où les occupants de la banquette 2/3-1/3 (très aisément rabattable) disposent de plus d’espace dans toutes les dimensions.

Le coffre profite également des dimensions revues à la hausse pour offrir 20 dm3 supplémentaires. Voilà qui porte sa contenance à 350 dm3, ce qui est honnête à défaut d’être « record », la Ford Focus ou la nouvelle Peugeot 308 offrant 40 dm3 de plus (390 dm3)..

L’appellation GT Sport prive tout naturellement la Volkswagen Golf de ses motorisations les plus placides, ce qui ne l’empêche pas d’offrir le choix entre deux moteurs essence, deux 1.4 FSI délivrant respectivement 140 et 170 ch, et trois moteurs Diesel, un 1.9 l TDI 8 soupapes de 105 et deux 2.0 l TDI 16 soupapes de 136 et 170 ch.

Tous ces moteurs sont associés à une boîte manuelle à 6 rapports à l’exception du 1.9 l TDI qui se contente d’une boîte à 5 rapports, mais tous peuvent bénéficier de la fabuleuse boîte robotisée DSG à double embrayage et 6 rapports. Dans ce cas, la puissance du 2.0 l TDI 136 ch passe à 140 ch.

Notre voiture d’essai abritait sous son capot le 2.0 l TDI en configuration 140 ch (avec boîte manuelle 6 rapports), le moteur Diesel qui est sans conteste le plus homogène des trois proposés, le 1.9 TDI étant un peu « juste » et le 2.0 l TDI 170 ch étant pour sa part un peu trop « violent ».

Avec ce moteur, la Volkwagen Golf GT Sport offre des performances plus qu’honorables (205 km/h en pointe !) et son couple conséquent de 32,6 mkg délivré dès 1.750 tr/min lui procure une bonne souplesse et des reprises conséquentes qui, sur le mouillé, font travailler le système antipatinage lorsque, en seconde, on appuie un peu trop franchement sur la pédale d’accélérateur.

Bruyant à froid à cause de ses injecteurs-pompes qui sont moins discrets qu’un common-rail, le 2.0 l TDI 140 ch fait ensuite preuve de beaucoup plus de discrétion à vitesse stabilisée. Un bon point aussi par sa frugalité, un parcours autoroutier Annecy / Paris parcouru d’une traite le régulateur de vitesse scotché sur 135 km/h s’étant soldé par une consommation moyenne de 6,7 litres aux 100 km.

Comparée à la Golf IV, la Golf V a troqué son essieu de torsion arrière pour un essieu multibras beaucoup plus sophistiqué. L’amortissement a lui aussi été revu et la Volkswagen Golf est désormais débarrassée des généreux « pompages » qui nuisaient un peu au confort général.

De plus, la GT Sport bénéficie d’un châssis abaissé, d’un amortissement un peu plus ferme et de jantes alliage de 17’’ dont les flancs bas répercutent un peu plus sèchement les irrégularités de la chaussée.

La Volkswagen Golf GT Sport reste cependant très confortable tandis que ses réglages châssis spécifiques accentuent son dynamisme sur les petites routes tourmentées où elle ne lève plus la roue arrière sur les plus forts appuis.

La Volkswagen Golf partageant sa plate-forme avec l’ Audi A3 et le Volkswagen Touran, elle hérite de leur direction à assistance électrique asservie à la vitesse. Voilà sans doute l’une des meilleures directions de ce type disponible sur le marché. L’absence de flou autour du point milieu, l’excellente précision en courbe et le bon dosage de l’assistance lors des manœuvres caractérisent la direction de la Golf et contribuent à rendre sa conduite particulièrement plaisante.

Le système de freinage fait appel à des disques ventilés à l’avant et à des disques pleins à l’arrière. Le tout est placé sous le contrôle d’un ABS et d’un répartiteur électronique EBD. La encore le système donne toute satisfaction. L’attaque de la pédale est franche, ce qui n’empêche pas de pouvoir doser avec précision la puissance des ralentissements.