Essai Alfa Romeo 147 2005 : lifting réussi

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Un style réactualisé, de nouvelles suspensions, 10 ch de plus pour le plus puissant de ses moteurs Diesel… Des modifications qui ne font pas de l’Alfa Romeo 2005 une « vraie nouvelle voiture », mais qui renforcent un peu plus encore son incontestable pouvoir de séduction.

Date de commercialisation : juillet 2005 / Date de l'essai : décembre 2004

UN COFFRE UN PEU PLUS GRAND

Le nouveau dessin du hayon de l'Alfa Romeo 147 permet au coffre d’accroître sa capacité de 12 dm3. Ce n’est pas énorme mais cela représente tout de même le volume qu’occuperaient deux packs d’eau. Appréciable à la sortie du supermarché ! On regrettera cependant que le coffre ne soit pas équipé d’une poignée et que son ouverture ne puisse se commander qu’à l’aide de la télécommande ou d’un bouton placé sur le tableaude bord.

L’empattement de la voiture n’ayant pas été modifié, l’habitacle conserve exactement le même volume habitable. La place est donc toujours un peu comptée à l’arrière où l’on note l’apparition de nouveaux appuie-tête.

Lancée à l’automne 2000, l’Alfa Romeo 147 a conforté la renaissance de la célèbre marque italienne, une renaissance qui avait commencé fin 1997 avec le lancement de la belle 156. En quatre années de carrière, la turbulente compacte d’Alfa a réussi à séduire 331.000 automobilistes européens dont 33.600 français. Un incontestable succès donc pour cette berline à tendance sportive qui avait reçu pour mission de s’implanter durablement dans la partie supérieure de son segment, là où sont réunies les voitures de sport compactes les plus prestigieuses comme l’Audi A3 ou la récente BMW Série 1.

UN FACELIFT RÉUSSI

Lorsqu’une voiture doit une grande part de son succès à son physique avantageux, on a le droit de se montrer inquiet lorsque sonne l’heure de l’inévitable restylage chargé de rajeunir son image… ou de relancer sa carrière.

Pour l'Alfa Romeo 147, c’est essentiellement pour la première de ces deux raisons que les stylistes d’Alfa sont intervenus, le niveau de ses ventes n’ayant pas encore accusé une baisse significative. Toujours est-il que les designers s’en sont bien sortis puisque la « nouvelle » 147 conserve les lignes raffinées et sportives qui ont permis à sa devancière de se démarquer des autres compactes, souvent beaucoup plus consensuelles qu’elle.

Pour 2005 ;

l'Alfa Romeo 147 s’offre une face avant affinée marquée par un capot plongeant vers une calandre agrandie ;
les projecteurs s’étirent et le bouclier surbaissé intègre deux grandes prises d’air divisée en trois parties par des éléments verticaux ;
l'Alfa Romeo 147 gagne en finesse ce qu’elle perd (un peu) en agressivité ;
à l’arrière, les modifications sont plus discrètes : les feux adoptent une forme triangulaire plus allongée et le hayon redessiné est souligné par un jonc chromé (comme sur la nouvelle Opel Astra !) ;
le profil n’est pas affecté par ces modifications même si le porte-à-faux avant gagne 54 mm à cause de la modification de la face avant.

UNE PRÉSENTATION EN GRAND PROGRÈS

Très agréablement dessinée, la planche de bord de l'Alfa Romeo 147 n’a pas eu besoin d’être retouchée. En revanche, le plastique rembourré qui la recouvre voit son grain gagner en finesse ce qui apporte une touche beaucoup plus haut de gamme à un habitacle dont on ne peut que louer l’excellente qualité de la finition.

Parfaitement dessiné les sièges avant offrent un excellent maintien latéral. Le siège conducteur réglable en hauteur et le joli volant trois branches ajustable en hauteur et en profondeur permettent de se concocter une position de conduite idéale.

L’équipement est complet (voir fiche technique) surtout sur notre version d’essai animée par le 1.9 JTD Multijet qui fait l’impasse sur le premier niveau Impression pour ne garder que les niveaux Distinctive et Selective.

10CH EN PLUS POUR LE 1.9 JTD 16V MULTIJET

L’Alfa Romeo 147 dispose d’une imposante palette de motorisations. En essence elle offre deux 1.6 l offrant respectivement 105 et 120 ch ainsi qu’un 2.0 l de 150 ch proposé soit avec une boîte manuelle 5 rapports soit avec une boîte robotisée Selespeed.

En Diesel le bloc 1.9 se décline en quatre niveaux de puissance : 100 et 115 ch avec une injection directe classique, 126 et 150 ch (au lieu de 140 auparavant) avec l’injection directe Multijet. C’est donc le moteur Diesel le plus puissant qui a été le seul à bénéficier d’améliorations qui concourent à faire de lui la motorisation la plus efficace de la gamme, abstraction faite bien sûr du V6 essence de 250 ch qui équipe l’exclusive version GTA. A noter en passant que cette dernière n’a pas subi de modifications esthétiques.

PLUS EFFICACE, PLUS CONFORTABLE

Parmi les modifications apportées à la nouvelle Alfa Romeo 147, la plus importante est sans aucun doute la nouvelle suspension Confort dont bénéficient de série les versions équipées du 2.0 l essence 150 ch et des 1.9 JTD 126 et 150 ch. Cette suspension est proposée en option sur les autres versions, ce qui constitue une exception dans la production automobile où ce sont généralement les « châssis sport » qui sont optionnels.

Toujours est-il que cette suspension Confort n’affecte en rien le caractère sportif de l'Alfa Romeo 147. L’amortissement est toujours assez ferme, ce qui convient parfaitement au type de conduite que la voiture incite à adopter, mais les trépidations du train avant et les sautillements du train arrière ont disparus, même sur les revêtements les plus déformés.

Le pilotage de l'Alfa Romeo 147 gagne ainsi en sérénité sans rien perdre de son efficacité. Comme quoi il n’est pas indispensable d’avoir recours à une suspension type char à banc pour qu’une voiture tienne la route. Résultat, on peut exploiter sans retenue les ressources du 1.9 JTD M-Jet 150 ch qui se montre particulièrement expressif lors des reprises et qui est, de plus, parfaitement secondé par une boîte six rapports dont la commande semble avoir gagné en précision.

Au final, voilà une italienne qui, dans la catégorie des berlines compactes de luxe Diesel, n’a pas à rougir face à des allemandes qui font payer leur origine par des tarifs supérieurs, au minimum de 3.000 € !

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