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Belle à couper le souffle, la Z8 de BMW dissimule le summum de la technique automobile sous des lignes aux proportions classiques. Avec elle, BMW fait entrer dans sa gamme un véritable objet de passion, une voiture de rêve qui snobe avec dédain toutes les modes éphémères.
Date de commercialisation : avril 2000 / Date de l'essai : juin 2000
Un interminable capot moteur, des énormes roues, un cockpit rejeté vers l'arrière, une poupe trapue légèrement plongeante, des porte-à faux réduits au minimum... La BMW Z8 possède tous les ingrédients du roadster classique. Et si ses lignes tentent d'évoquer la BMW 507 (construite à 252 exemplaires seulement dans les années 50), c'est plutôt à une grosse AC Cobra que l'on pense lorsqu'on admire de près les galbes musclés et sensuels de cette très aristocratique sportive.
De la confidentielle 507 qui, comme elle, se distinguait déjà par sa carrosserie en aluminium, la BMW Z8 hérite de quelques détails extérieurs comme la célèbre calandre à double haricot large et plat ou encore les ouïes latérales d'ailes frappées du sigle de la marque. Ces éléments rétros cohabitent harmonieusement avec des innovations telles que la lumière au néon adoptée pour les clignotants, les rappels de clignotants latéraux, les feux arrière et les feux top. Cette technologie présente l'avantage d'une réponse rapide et d'une longévité égale à celle de la voiture. Elle laisse également une plus grande liberté aux stylistes qui en ont profité pour épurer au maximum le style de la BMW Z8.
Ce qui frappe d'entrée lorsqu'on s'installe aux commandes du BMW Z8, c'est bien sûr la position de l'instrumentation, au centre d'un bandeau reprenant les couleurs de la carrosserie. Pour Christopher Bangle qui dirige l'équipe des stylistes BMW, « cet emplacement à été choisi en toute connaissance de cause, parce que le regard du conducteur doit se porter vers l'avant sans être gêné par quoi que ce soit ». Il est vrai que quand on dispose de 400 ch sous le pied droit, un minimum d'attention s'impose ! Il vaut donc mieux prendre le temps de détailler le superbe intérieur de la BMW Z8 avant de mettre le contact.
Oublié le classicisme des aménagements intérieurs BMW. Le poste de conduite de la BMW Z8 a été dessiné rien que pour elle, tout comme l'ensemble de ses éléments de commandes. La plupart des commandes d'ailleurs sont taillées dans l'aluminium, de la manette des clignotants aux boutons rotatifs du tableau de bord, en passant par les commandes des vitres et des rétroviseurs ou encore les boutons poussoirs placés devant le levier de vitesse. Ce noble matériau a été également retenu pour les fines tiges du volant trois branches gainé de cuir qui intègre un airbag aux normes américaines et qui se règle électriquement, mais en profondeur uniquement.
L'heureux acheteur d'un BMW Z8 se voit offrir le choix entre six teintes de carrosserie qu'il peut associer à quatre possibilités de mettre des touches de couleur à l'intérieur de l'habitacle : noir, rouge sport/noir, crème/noir et crème. La capote est noire mais peut, sur demande, être également disponible en beige.
Bien évidemment, comme il se doit sur une automobile de cette classe, la sellerie fait appel au cuir de la meilleure qualité, en l'occurrence un nappa au grain particulièrement fin.
Lorsqu'on signe un chèque de 125 400 €, on est en droit d'avoir quelques exigences en matière d'équipement : rassurez-vous, la BMW Z8 vous « offre » de série :
Et si vous n'avez plus envie d'écouter les vocalises de votre V8, vous pourrez allumer la chaîne Harman Kardon dont les éléments se répartissent ainsi :
La capote est bien entendu commandée électriquement et un hard-top en aluminium de la teinte de la carrosserie est livré avec la voiture.
En plus de la sécurité anticollision très élevée apportée par sa carrosserie en aluminium, la BMW Z8 prend soin de l'intégrité physique de ses deux occupants grâce à deux airbags frontaux et deux airbags latéraux logés dans les portes. En cas de retournement, la tête des passagers est protégée par deux arceaux de sécurité habillés de cuir et par le cadre renforcé du pare-brise.
Pour permettre aux pilotes de BMW Z8 de maîtriser en toutes circonstances leur bolide, BMW l'a équipée des aides à la conduite électroniques les plus sophistiqués. En plus d'un classique ABS, la BMW Z8 bénéficie donc d'un CBC (Cornering Brake Control) qui, en cas de freinage en virage, règle automatiquement la pression dans chaque cylindre de frein pour la maintenir parfaitement sur sa trajectoire. La BMW Z8 est également dotée du DSC III, le plus récent et le plus évolué des systèmes de contrôle dynamique de stabilité, spécialement recalibré ici pour ne pas trop juguler son agilité.
Quel que soit le nombre des « béquilles » électronique et la qualité du châssis, le rôle des pneumatiques est primordial sur un roadster sportif de ce calibre. La BMW Z8 reçoit des roues de 18 pouces sur lesquelles sont montés des pneus spécialement mis au point pour elle. Ces pneus, qui répondent à un cahier des charges particulièrement rigoureux, ont la particularité d'autoriser le roulage à plat sur environ 500 kilomètres à 80 km/h. De quoi rejoindre sans réparer le concessionnaire BMW le plus proche... et libérer en passant le compartiment à bagages d'une encombrante roue de secours.
Sous la pureté de ses lignes, la BMW Z8 cache une structure très élaborée. Réalisé entièrement en aluminium, le châssis de la Z8 est un treillis de profilés soudés sur lequel sont rivetés des panneaux du même métal. Le tout confère à la Z8 une rigidité optimale grâce à laquelle il a été possible d'adopter un réglage direct et sportif pour des trains roulants extrêmement sophistiqués, faisant appel, eux-aussi, à l'aluminium.
L'emploi généralisé de ce noble matériau, outre le fait qu'il autorise une déformation idéale de la structure en cas de collision et qu'il offre une résistance élevée à la corrosion, permet également de limiter considérablement le poids de la voiture par rapport à une coque acier traditionnelle offrant ne résistance équivalente à la torsion. Pour autant, la BMW Z8 n'a rien d'un poids plume puisqu'elle pèse tout de même près de 1.600 kg à vide ! On lui pardonne bien vite cette surcharge pondérale, due en grande partie à la richesse de son équipement, car avec 400 ch sous le pied droit, il y a largement de quoi s'amuser au volant.
D. Allignol
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