Essai Citroën C5 2001 : des gênes de monospace

Une nouvelle position de conduite
L'une des particularités les plus appréciées des monospaces est d'offrir une incomparable sensation d'espace grâce à une importante hauteur disponible sous plafond.

Citroën a donc voulu que les amateurs de berlines plus statutaires profitent également de cet agrément. La Citroën C5, avec ses 1,48 m, est plus haute de 4 bons centimètres que la dernière Renault Laguna. La Citroën C5 offre ainsi une nouvelle position de conduite plus verticale et plus haute qui ménage votre dos et favorise la visibilité.


Plus d'espace pour les passagers !
Conjuguée à une longueur habitable de 1,72 m et des largeurs aux coudes de 1,54 m à l'avant et de 1,52 m à l'arrière - des valeurs particulièrement généreuses autorisées par la quasi verticalité de ses flancs - la Citroën C5 est assurément l'un des véhicules les plus spacieux de sa catégorie. Bien entendu cela profite à tous les passagers, y compris ceux des places arrière qui apprécieront le plancher rigoureusement plat qui n'est pas, comme sur les grandes berlines allemandes à roues arrière motrices, encombré par un imposant tunnel central. La C5, en bonne Citroën, est bien entendu une traction et se passe de cet encombrant appendice.


Un volume de coffre important
Cette grande habitabilité s'accompagne d'un volume important pour les bagages. Berline trois volumes (haut de gamme oblige !), la Citroën C5 est néanmoins équipée d'un pratique hayon donnant facilement accès à un coffre d'une contenance de 456 dm3. La banquette arrière rabattable permet de porter son volume à 1.310 dm3.

Comme c'est bien souvent le cas lors de la présentation d'un nouveau modèle, les constructeurs nous donnent à essayer les voitures les plus hautes en gamme, celles qui reçoivent le plus d'équipements de série et auxquelles on rajoute, pour faire bonne mesure, la plupart des options disponibles.
J'ai donc pu conduire sur l'exigeant réseau routier du sud de l'Espagne, une C5 2.2 HDI et une C5 V6 bénéficiant toutes deux de la finition Exclusive. Autant dire que rien ne manquait à bord.

Au départ, la Citroën C5 ne devait recevoir que les motorisations les plus huppées de sa cousine 607 : le 2.2 HDi de 136 ch à filtre à particules et le V6 3.0 litres essence 24 soupapes de 210 ch.

Au dernier moment, pour d'évidentes raisons commerciales, Citroën a décider de compléter la palette des motorisations de trois autres groupes : en Diesel, un 2.0 HDi de 110 ch et, en essence un 2.0i 16V de 138 ch et un 2.0 HPi à injection directe d'essence de 143 ch. Par la suite devrait apparaître une C5 équipée d'un 1.8i 16V de 115 ch environ.

Voilà qui permettra d'adoucir un peu la facture, la Citroën C5 réclamant, à équipement égal, près de 20.000 F de plus que la nouvelle Ford Mondeo.

Pour l'instant, seules les motorisations 2.0i 16V 138 ch et V6 3.0 litres 210 ch peuvent recevoir en option une très efficace boîte automatique autoadaptative avec commande séquentielle des vitesses.

Les Citroën C5 bénéficient toutes de la nouvelle suspension hydraulique « Hydractive 3 ». Outre le fait qu'elle supprime définitivement les dérangeants phénomènes de tangage provoqués à l'arrêt par une hydraulique qui « recalait » l'assiette de la voiture, l'Hydractive 3 offre un confort de roulage qu'il sera bien difficile d'égaler avec une suspension conventionnelle.

Mariant hydraulique et électronique, cette nouvelle suspension adapte automatiquement la hauteur du véhicule en fonction de la vitesse et de l'état de la route : hauteur « normale » en ville et sur route jusqu'à 110 km/h ; au-delà, l'avant s'abaisse de 15 mm et l'arrière de 11 mm pour augmenter la stabilité par l'abaissement du centre de gravité ; lorsque la chaussée se dégrade, le système commande automatiquement la montée du véhicule. La Citroën C5 peut alors s'élever de 13 mm au maximum, à condition que la vitesse soit inférieure à 70 km/h.

Tout cela se passe bien sûr à l'insu du conducteur qui peut toutefois commander manuellement la suspension : position « haute » pour changer une roue, position « piste » avec 40 mm supplémentaires de garde au sol jusqu'à 40 km/h ou encore position « basse » pour charger le coffre ou atteler une caravane.