Essai Citroën C5 2008 : les allemandes en point de mire

Il y a de l’allemande dans cette Citroën là ! La nouvelle C5 délaisse les codes propres à la berline familiale française à hayon pour adopter ceux beaucoup plus classiques des berlines allemandes :

• abandon du hayon au profit d’un profil tricorps avec malle distincte ;
• ligne de caisse haute et faibles surfaces latérales vitrées inspirant un réel sentiment de robustesse et de sécurité.

Musclé par des arches de roues marqués et des flancs élégamment sculptés, le tout est « citroënisé » par la calandre en double chevron qui caractérise toutes les dernières productions de la marque (C4, C4 Picasso, C6…) et par une lunette arrière concave évoquant celle de la prestigieuse C6.

Ajoutez à cela une longueur et une largeur majorées respectivement de 4 et de 8 cm ainsi qu’une hauteur minorée de 2,5 cm et vous obtenez une berline beaucoup plus élancée que la rondouillarde « vieille » Citroën C5, bref, une berline dynamique et « statutaire » (c’est le mot à la mode !) qui fait l’unanimité quant à la beauté de ses lignes.

La nouvelle Citroën C5 est proposée en 4 niveaux de finition, Attraction, Dynamique, Confort et Exclusive. Citroën fait preuve d’une certaine générosité en ne faisant pas de la version de base une C5 « au rabais ».

Le premier niveau Attraction offre en effet de série :

• un ABS avec assistance au freinage d’urgence ;
• un correcteur de trajectoire ESP ;
• des airbags frontaux, latéraux AV et rideaux AV et AR ;
• une climatisation automatique ;
• des rétroviseurs extérieurs électriques ;
• des vitres avant et arrière électriques ;
• une radio CD-MP3 ;
• et un régulateur-limiteur de vitesse.

A tout cela, le second niveau Dynamique ajoute :

• des phares antibrouillard ;
• des jantes alliage de 16’’ ;
• une climatisation automatique bizone ;
• des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement ;
• ainsi qu’un volant cuir.

Avec le niveau Confort, la Citroën C5 vous offre en plus :

• un radar de recul ;
• le déclanchement automatique des phares et des essuie-glaces ;
• accès à la suspension Hydractive III Plus sur cinq motorisations sur 7 (sont exclus le 1.8 l essence de 127 ch et le 1.6 HDI de 110 ch).

Le niveau Exclusive , qui délaisse les deux « petits » moteurs cités précédemment, donne systématiquement accès à la suspension hydraulique. Sa dotation de série intègre :

• une aide au stationnement avant ;
• un système de mesure de place disponible ;
• des jantes alliage de 17’’ et de 18’’ avec les V6 essence et Diesel ;
• des phares Xénon directionnels ;
• une sellerie mi-cuir ;
• et des sièges avant électriques.

La liste des options comprend des équipements de sécurité, comme les airbags latéraux AR (490 €) ou l’alerte de franchissement involontaire de file AFIL (390 €).

Et pour un peu plus de confort et de standing encore, à vous la peinture métallisée (460 €), le GPS couleur qui intègre le système de secours Citroën Urgence, la sellerie cuir intégrale (1.200 €) systématiquement associée à d’autres équipements haut de gamme comprenant entre autres :

• l‘AFIL ;
• des sièges avant chauffants ;
• un siège conducteur avec fonction massage ;
• des airbags latéraux arrière ;
• et un système audio hifi.

Bien entendu, la plupart des équipements « offerts » sur les finitions supérieures sont pour la plupart disponibles en option sur les finitions inférieures.

Direction et freins
La Citroën C5 fait appel à une direction à assistance hydraulique variable en fonction de la vitesse qui donne entière satisfaction tant par sa précision que par sa légèreté en manœuvre. Le diamètre de braquage est de 11,50 avec les jantes de 16’’ et de 11,70 m avec les jantes de 17 et 18’’. Relativement directe, cette direction réclame 3 tours de volant pour aller de butée à butée lorsque la voiture est chaussée en 16’’ et 2,95 tors avec les dimensions de pneumatiques supérieures.

On remarque bien sûr le volant à moyeu fixe déjà vu sur la C4 et le C4 Picasso mais l’ergonomie des différentes commandes positionnées sur le moyeu a été revue pour être plus facilement actionnées. Il n’empêche qu’il faut tout de même quitter la route des yeux pour taper sur la bonne touche (du moins au début !).

Quant aux freins, il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour avoir quelque chose à leur reprocher. La réponse à la pédale est franche mais facilement dosable et les distances de freinage n’ont rien à envier à celles que peut réaliser une Porsche. C’est dire !

Avec la suspension hydraulique Hydractive III Plus, on retrouve cette sensation de tapis volant propres aux grandes Citroën et les doux bercements qui vont avec sur les grandes ondulations. Réglée sur le mode souple la plupart du temps, l’Hydractive III Plus se positionne d’elle-même sur un mode plus ferme dès que la route (ou le conducteur) sollicite plus violemment la voiture.

Un mode "sport" accessible via une commande située sur la console centrale permet au conducteur de sélectionner volontairement un comportement plus dynamique, privilégiant la tenue de caisse sur le confort du véhicule. Mais la suspension se débrouillant fort bien toute seule, vous laisserez bien vite de côté cette fonction « Sport » qui rend la voiture particulièrement raide.

Je m’attendais à un changement beaucoup plus flagrant en passant de l’Hydractive III Plus à la suspension « métallique ». En fait, si la Citroën C5 reprend les composants de la Peugeot 407, elle adopte des ressorts sensiblement moins fermes qui la rendent pratiquement aussi confortable que les versions équipées de la suspension hydraulique.

Toujours comparée à la 407, la Citroën C5 voit ses mouvements de caisse légèrement moins contenus, mais cela ne nuit en aucun cas à la tenue de route qui est, Citroën oblige, exemplaire. Il faut vraiment dormir à poings fermés pour quitter la route au volant d’une Citroën C5, tant elle s’accroche à la route, ne révélant l’approche de la limite que par un léger sous-virage bien vite contenu par un ESP n’intervenant (discrètement) qu’à bon escient.