Conseils & Actus
Conçue en 18 mois seulement, la Fiat Bravo remplace avantageusement une terne Stilo qui n’a pas du tout répondu aux attentes de son constructeur. Mais si la Fiat Bravo compte d’abord sur son physique avantageux pour séduire, elle possède aussi de nombreux autres atouts, dont d’excellents moteurs Diesel et un rapport prix/équipement particulièrement concurrentiel.
Date de commercialisation : mars 2007 / Date de l'essai : juin 2007
>> Design
Fiat nourrissait de grandes ambitions pour les trois versions de sa Stilo (3 portes, 5 portes et break) présentée en 2001 : 400.000 exemplaires par an ! Hélas, jugée trop chère et trop insipide sur le plan du style (surtout en 5 portes), la Stilo, au cours de ses cinq années de carrière, n’a réussi à séduire que 50.000 acheteurs par an en moyenne !
Un véritable bide commercial qu’il convenait d’effacer au plus vite, d’où un remplacement anticipé de deux ans et une gestation particulièrement rapide pour celle qui lui succède désormais. En reprenant la plate-forme de la Stilo et en faisant appel à des sous-traitants, dont l’autrichien Magna Steyr pour l’étude de la caisse et de ses ouvrants, Fiat a ainsi réussi à ramener à 18 mois le développement de la Fiat Bravo, du premier prototype au modèle définitif. Bravo (facile !)
Le succès de la Fiat Grande Punto a prouvé aux responsables de Fiat à quel point le style pouvait influer sur les motivations d’achat d’une clientèle qui ne s’attache pas, quoi qu’on en dise, uniquement aux prix et aux aspects pratiques, même dans les catégories des voitures les plus abordables.
Elaborée par le Centro Stile de Fiat, la Fiat Bravo reprend donc à la Grande Punto sa face avant inspirée du coupé Maserati (il y a pire comme référence). A cela s’ajoute un profil aussi élégant que dynamique marqué par une ceinture de caisse très plongeante et une partie arrière aux rondeurs avenantes. Pas de doute, la nouvelle Fiat Bravo est une très jolie voiture qui, contrairement à la Stilo, se remarque dans la rue.
En reprenant la plate-forme de la Stilo, la Fiat Bravo offre logiquement du même empattement qu’elle (2,6 m). En revanche, elle gagne 8 cm en longueur, 4 en largeur mais perd 3 cm en hauteur.
Du coup, la Fiat Bravo offre la même (bonne) habitabilité que sa devancière à laquelle elle a cependant oublié d’emprunter la banquette arrière coulissante qui permettait, soit de privilégier la place pour les jambes, soit d’augmenter la capacité du coffre. Mais cet oubli n’a guère d’importance puisque le coffre de la voiture offre une capacité fort généreuse de 400 dm3 au lieu de 363 dm3 pour la Stilo. Dans la catégorie, seule la Honda Civic fait mieux avec 455 dm3.
Contrairement à la Stilo qui était proposée en 3 et en 5 portes, la Fiat Bravo n’est proposée qu’en carrosserie 5 portes et il faudra attendre 2008 pour voir apparaître une version break.
Quatre niveaux de finition sont proposés. Le premier, baptisé Dynamic offre déjà plus que l’essentiel avec :
A ce niveau, les deux motorisations les plus puissantes, tant en essence qu’en Diesel, ne sont pas disponibles.
Au dessus du niveau Dynamic, la finition Emotion ajoute :
Le niveau Elegance ajoute à tout cela :
Reste la finition Sport, celle de notre voiture d’essai, qui reprend le niveau Emotion en y ajoutant :
Ce niveau n’est proposé qu’avec les deux motorisations essence et Diesel les plus puissantes.
La liste des options est plutôt conséquente et on peut y dénicher quelques équipements intéressants comme :
Un système de navigation avec écran couleur est également disponible en échange de 1.950 € mais on regrettera qu’il en soit resté à la technologie CD et non pas DVD.
Compte tenu de la préférence marquée de la clientèle pour le gazole, la Fiat Bravo fait la part belle aux motorisations Diesel. L’excellent et fiable 1.9 Multijet est ainsi décliné en trois niveaux de puissance, 90, 120 et 150 ch.
En essence, le seul 1.4 l 16V de 90 ch proposé au lancement est désormais secondé par un autre 1.4 suralimenté (1.4 T-JET) qui développe 150 ch et qui est uniquement associé à une boîte robotisée. Tous les autres moteurs ont droit à une boîte manuelle dont les 5 rapports sont idéalement étagés.
La Fiat Bravo reprend la direction à assistance électrique de la Stilo mais de nouveaux paramétrages la rendent beaucoup plus communicative. Sur toutes les versions, cette direction bénéficie d’une fonction City qui augment l’assistance afin de faciliter les manœuvres à basse vitesse et qui se déconnecte donc automatiquement au dessus de 70 km/h.
La Fiat Bravo reprend le système de freinage de la Stilo qui donne entière satisfaction. L’ABS est secondé par une aide au freinage d’urgence qui est mécanique sur les versions dépourvues d’ESP et électronique sur celles qui disposent de ce recommandable système de contrôle de stabilité disponible en option à 500 € sur les versions qui n’en bénéficient pas de série.
Si elle reprend les suspensions de la Stilo, la Fiat Bravo a cependant copieusement revu sa copie en terme de liaisons au sol. En plus d’une carrosserie rigidifiée par l’emploi d’acier à haute limite élastique, les points d’ancrage des suspensions ont été modifiés de même que les tarages des amortisseurs et la raideur des ressorts et des barres antiroulis. Solidement campées sur des voies élargies de 24 mm à l’avant et de 22 mm à l’arrière, la Fiat Bravo s’accroche à la route. Le rain avant est précis et le train arrière suit fidèlement le mouvement sans jamais faire mine de décrocher, même sur un brutal freinage en courbe. Voilà qui est sain et rassurant, à défaut d’être sportif ! Il manque en effet ce soupçon de vivacité qui rend plus gratifiante la conduite d’une Peugeot 307 ou d’une Ford Focus.
Les suspensions, même sur la version Sport de notre essai équipée de jantes optionnelles de 18’’, privilégient le confort et assurent donc un bon filtrage. On ne dira pas autant de bien de l’insonorisation qui, surtout à froid, rend particulièrement présentes, les claquements du 1.9 Multijet. Tout rentre dans l’ordre à vitesse stabilisée et une fois que le moteur a atteint sa bonne température de fonctionnement. Rien à redire en revanche sur les sièges avant qui, en version Sport, assurent un excellent maintien et une très bonne position de conduite qu’il est possible de peaufiner grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur.
Incontestable réussite esthétique, la Fiat Bravo est également agréable à vivre à l’intérieur grâce à une très jolie planche de bord dont la finition, sans être encore exemplaire, est néanmoins en gros progrès par rapport à la Stilo.
Quant aux 150 ch du moteur Diesel le plus puissant, ils assurent d’excellentes performances qui ne se paient pas trop chères à la pompe, puisque la Fiat Bravo, à motorisation égale, se montre plus sobre que la Stilo. Ajoutez à cela un rapport prix/équipement plutôt avantageux et vous obtenez au final la plus sexy des familiales compactes pour un prix pratiquement inférieur de 2.000 € par rapport à ses plus proches rivales.
Les plus
Ligne particulièrement réussie
Moteurs Diesel efficaces et sobres
Comportement routier sain et rassurant
Tarifs raisonnables
Les moins
Moteurs Diesel un peu trop « présents »
Comportement routier un zeste trop placide
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 1995
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 1996
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 1997
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 1998
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 1999
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2000
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2001
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2002
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2003
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2004
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2005
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2006
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2007
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2008
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2009
>> Cote - fiche technique Fiat Bravo 2010
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