Essai Fiat Stilo Multiwagon 2003 : de l'astuce et du volume

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Avec la Stilo Multi Wagon, Fiat nous offre un break moderne qui ajoute aux qualités propres à ce type de véhicule un peu de la fonctionnalité des monospaces.

Date de commercialisation : janvier 2003 / Date de l'essai : janvier 2003

Fiat aurait-il honte d'avoir conçu un très bon break ? On pourrait presque le croire à la lecture du dossier de presse dont les premières lignes s'empressent de vanter la hauteur de la carrosserie du Multi Wagon. Une hauteur de 1,57 m (3 cm de plus que la Peugeot 307 break) qui autorise une position de conduite surélevée... comme dans un monospace. Cette position de conduite rehaussée a d'ailleurs été obtenue artificiellement en surélevant tout simplement l'assise du siège conducteur. Pas de quoi se croire dans un Renault Espace ou dans un Fiat Ulysse pour autant. Mais fermons bien vite cette parenthèse, le Fiat Stilo Multi Wagon ayant bien d'autres arguments à faire valoir que sa haute stature.

UNE VOITURE PLEINE D'ASTUCES

Elaboré sur la base de la berline Fiat Stilo 5 portes, le Fiat Stilo Multi Wagon conserve le même empattement qu'elle (2,60 m). C'est donc uniquement à l'allongement de son porte-à-faux arrière qu'il doit de mesurer 26,3 cm de plus. Conjuguée à une hauteur majorée de 4,5 cm, cette longueur respectable permet au break de Fiat d'offrir un compartiment de charge dont le volume peut passer de 510 à 1.480 dm3 en rabattant la banquette arrière. Facile à charger grâce à la faible hauteur du seuil, le compartiment de charge offre des parois rigoureusement planes grâce au montage incliné des amortisseurs. Quant au 4 crochets intégrés au plancher, ils se révéleront fort utiles pour arrimer les affaires de la petite famille.

Histoire de justifier le "Multi" de son appellation, le break de Fiat peut jouer les M.P.V. (Multi Purpose Vehicule) en s'équipant d'une banquette composée de deux sièges indépendants pouvant coulisser sur 16 cm. Quel que soit le niveau de finition, cette banquette dont les dossiers sont rabattables est hélas optionnelle (300 €). Sur le niveau supérieur Dynamic, le siège du passager avant, dont le dos reçoit alors une tablette aviation, est également rabattable. Facturée 90 € sur le niveau Attractive, cet équipement permet de charger des objets longs de 2,60 m. Ne quittons pas le domaine "pratique" sans mentionner les nombreux rangements parmi lesquels la boîte à gant chauffée/réfrigérée se distingue par sa généreuse contenance.

TOUTES LES MOTORISATIONS DE LA BERLINE... OU PRESQUE

Compte tenu du gabarit de cette auto... et de sa vocation, la Fiat Stilo Multi Wagon fait tout naturellement l'impasse sur les deux groupes qui encadrent la palette des moteurs essence de la gamme des berlines 3 et 5 portes. Sont donc rejetés le petit 4 cylindres 1.2 l de 80 ch et le "gros" 5 cylindres 2.4 l de 170 ch de la pseudo sportive Abarth. Les allergiques au mazout auront donc le choix entre deux quatre cylindres 16 soupapes, un 1.6 l de 103 ch et un 1.8 l de 133 ch.

Les motorisations Diesel qui seront, comme de bien entendu, plébiscitées au sein de l'Hexagone, sont au nombre de deux. Elaborées sur la base du même bloc, un 4 cylindres 1.9 l JTD turbocompressé à injection directe "Common Rail", elles développent respectivement 80 et 115 ch. Le gain de 35 ch offert par la plus puissante des deux est obtenu par le montage d'un turbo à géométrie variable et d'un échangeur thermique. Même si le petit 80 ch ne démérite pas dans le cadre d'une conduite paisible... et à vide, le 115 ch se révèle beaucoup mieux adapté pour animer ce break qui pèse 90 kg que la berline dont il est issu.

Un peu moins rapide que la Stilo 5 portes, un peu moins énergique aussi en terme de reprises et d'accélérations, le Fiat Stilo Multi Wagon devance cependant ses deux principaux rivaux (Peugeot 307 et Toyota Corolla) qui, à leur décharge, ne bénéficient que d'un moteur de 90 ch. Quant aux amateurs de hautes performances mazoutées, ils pourront toujours attendre le 1.9 JTD Multijet de 140 ch qui équipe déjà les Alfa 147 et Alfa 156 et qui devrait faire son apparition sous le capot de la Stilo vers la fin de 'année 2003.

UN ÉQUIPEMENT GÉNÉREUX

Comme son nom l'indique, le premier niveau de finition Attractive est déjà fort... attractif ! Composent en effet l'ordinaire de cette version qui porte décidément bien son nom :

ABS ;
4 airbags ;
direction assistée ;
volant réglable en hauteur et en profondeur ;
ordinateur de bord ;
radio CD ;
climatisation manuelle ;
condamnation des ouvrants à distance ;
vitres avant électriques ;
rétros extérieurs électriques chauffants ;
trois appui-têtes arrière ;
attaches de sécurité Isofix ;
banquette arrière rabattable 1/3-2/3 ;
phares antibrouillards ;
et vitres arrière surteintées .

A tout cela, le niveau Dynamic ajoute :

une climatisation automatique Dual Zone ;
des vitres arrière électriques ;
un volant et un pommeau de levier de vitesse en cuir ;
un régulateur de vitesse ;
un réglage lombaire et un tiroir sous le siège conducteur ;
un accoudoir avant réglable avec rangement ;
des jantes alu de 16" ;
des rétros extérieurs ton carrosserie ;
des poignées de porte peintes ;
un dossier de siège passager avant rabattable ;
et une lunette arrière à ouverture séparée.

De quoi justifier un écart de prix de 1.500 € entre les deux finitions. Signalons toutefois que le moteur essence 1.8 l n'est proposé qu'avec la finition Dynamic tandis que le turbo Diesel 1.9 l de 80 ch n'a droit qu'à la finition Attractive.

UNE FINITION EN PROGRÈS

En s'installant au volant de la Fiat Stilo Multi Wagon, on se dépêche d'abaisser au maximum l'assise du siège. Peine perdue, on reste toujours assis un peu trop haut et la position de conduite en pâtit. Rien de catastrophique cependant.

Strictement identique à celle de la berline, la planche de bord, relativement austère, est parfaitement agencée. La finition semble avoir progressé par rapport aux premières berlines essayées l'an dernier. C'est notamment le cas des plastiques de la console centrale dont l'aspect est beaucoup plus flatteur que par le (récent) passé.

En ville, on apprécie l'assistance électrique de la direction qui, en position "City", allège fortement l'effort à fournir pour tourner le volant. Mais une fois les manœuvres citadines terminées, on aura intérêt à désactiver ce mode pour retrouver le "senti" des roues avant. De toute manière, au delà de 70 km/h, l'assistance retrouve automatiquement un tarage normal.

Sur la route, les sensations diffèrent peu de celles qu'offre la FIat Stilo 5 portes. Le porte-à-faux arrière ne se fait pas sentir et n'engendre pas d'inertie en courbe. Le train arrière est rivé au sol et ce seront toujours les roues avant qui vous préviendront gentiment de l'approche de la limite en décrochant progressivement. Les techniciens de Fiat sont sans doute allés un peu loin dans la recherche du confort. L'amortissement est en effet trop souple ce qui engendre des mouvements de caisse amplifiés subjectivement sans doute par la position de conduite haute, mais également quelques effets de pompage sur les grandes ondulations. Copier Volkswagen sur ce plan était inutile ! Cela n'empêche pas la Fiat Stilo Multi Wagon d'être parfaitement saine, ce qui reste une qualité essentielle pour une voiture à vocation familiale.

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