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Depuis la disparition de la Hyundai Accent, le constructeur coréen Hyundai n’était plus présent dans le second segment le plus important du marché européen, celui des berlines compactes. Retour en force avec cette nouvelle Hyundai i30 qui n’a pas grand-chose à envier aux icônes de la catégorie des berlines.
Date de commercialisation : juillet 2007 / Date de l'essai : juillet 2007
>> Design
Copie pratiquement conforme du concept-car Arnejs présenté au Mondial de Paris 2006, la nouvelle Hyundai i30 est également le clone de la Kia Cee’d qui a tant fait parler d’elle avec sa garantie de 7 ans. Normal, Hyundai est le propriétaire de Kia et, en fonction de leurs plans matketing, les dirigeants du groupe choisissent de favoriser l’une ou l’autre des deux marques en lui permettant de présenter en premier un nouveau modèle.
Du coup, si le Hyundai Tucson avait eu l’honneur d’être présenté avant le Kia Sportage, c’est la Cee’d de Kia qui a devancé la i30 de Hyundai. Dès lors, les deux voitures ayant naturellement été conçues en même temps, il est plus juste de dire qu’elles partagent la plupart de leurs composants (plate-forme, motorisations…) plutôt que d’affirmer que la Hyundai les a « emprunté » à la Kia.
Un petit mot encore sur l’appellation de la nouvelle Hyundai qui marque le départ d’une nouvelle nomenclature alphanumérique correspondant aux différents segments du marché. La remplaçante de la petite Hyundai Atos s’appellera donc Hyundai i10 et c’est une Hyundai i20 qui succédera à la Hyundai Getz.
Si la Kia et la Hyundai ont de nombreux éléments en commun, la dernière arrivée a néanmoins droit à une carrosserie spécifique. Dessinée par un transfuge de chez BMW, la Hyundai i30 peut se flatter d’avoir des lignes équilibrées et dynamiques.
La face avant manque toutefois un peu d’agressivité, ce qui n’est pas le cas de la partie arrière qui fait irrésistiblement penser à la BMW Série 1.
De profil, on note les passages de roues marqués ainsi que la forme de l’embouti de bas de porte qui répond à la ligne remontante de la vitre de custode, un effet d’harmonie qui contribue à l’allure à la fois dynamique et distinguée de la voiture.
Reste que ceux qui voudraient donner un look un peu plus « méchant » à leur Hyundai i30 pourront toujours faire poser un spectaculaire kit sport, d’ores et déjà disponible en accessoire chez les concessionnaires Hyundai.
Avec ses 4,25 m, la Hyundai i30 n’est pas la plus longue de sa catégorie. A titre de comparaison, une Ford Focus mesure 4,34 m. C’est pourtant elle qui offre le plus d’espace à bord grâce à un généreux empattement de 2,65 m.
C’est tout particulièrement vrai aux places arrière où l’espace aux jambes a de quoi faire des envieuses dans les catégories supérieures. A l’avant, la place ne manque pas non plus, de même que les rangements.
Cette générosité envers les passagers se paye en revanche par un coffre dont la contenance de 340 dm3 est inférieure à celui d’une Renault Mégane 2 (357,5 dm3) ou d’une Citroën C4 (352 dm3). La banquette arrière rabattable 60/40 permet, tout en disposant alors d’un plancher rigoureusement plat, de porter la longueur de chargement utilisable à 1,141 m et le volume total à 1.250 dm3.
Que ce soit en termes de finition ou d’équipements, la Hyundai i30 n’a pas à rougir face aux productions européennes. La planche de bord, dont l’ergonomie apparaît judicieusement pensée, fait appel à des plastiques de qualité fort correctement assemblés.
Quant à l’équipement de série, il est également d’un excellent niveau. Dès la finition de base Pack Clim, la Hyundai i30 se montre généreuse en terme de sécurité passive puisqu’elle offre :
La climatisation (manuelle) est bien sûr au rendez-vous, tout comme :
A tout cela (et à bien d’autres choses encore !), le second niveau Pack Confort ajoute :
Réservé à la motorisation Diesel la plus puissante, et dont la commercialisation va débuter début 2008, le Pack Luxe transforme la Hyundai i30 en une berline suréquipée. Reposant alors sur des jantes alu de 17 pouces, la Hyundai i30dispose alors :
On l’aura deviné, la liste des options est réduite à la portion congrue et elle n’intègre que la peinture métallisée facturée 450 €.
Le segment des berlines compactes faisant appel à 80 % à des motorisations Diesel, Hyundai France a choisi de ne retenir qu’une seule motorisation essence pour sa i30, un moderne 1.4 l de 109 ch qui bénéficie d’une culasse 16 soupapes et d’un calage variable de l’admission.
Avec des rejets de CO2 de 145 g/km, ce moteur vous permet d’échapper au Malus écologique… mais ne donne droit à aucun bonus. En Diesel, l’offre débute avec un 1.6 l CRDI disponible en deux niveaux de puissance (90 et 125 ch) obtenus par une programmation différente de son module de gestion électronique. Que ce soit en 90 ou en 115 ch, ce bloc en fonte de 1.582 cm3 se distingue donc par sa culasse 16 soupapes, son injection directe par rampe commune de deuxième génération et par un turbocompresseur à géométrie variable. Avec des rejets de 125 g de CO2/km (90 et 115 ch), le 1.6 l CRDI de la i30 donne droit à un Bonus écologique de 200 €.
La finition de base Pack Clim est uniquement disponible avec le 1.4 l essence et avec le 1.6 l CRDI de 90 ch. Le niveau Pack Confort donne droit au 1.6 l CRDI en 90 ou en 115 ch, ce dernier pouvant être assicié soit à une boîte manuelle à 5 rapports, soit à une boîte automatique. ainsi qu’à une version à boîte automatique
Arrivé en octobre dernier, le moteur de haut de gamme (uniquement associé à la finition Pack Luxe) est un 2.0 l CRDI de 140 ch qui bénéficie d’un couple généreux de 304 Nm délivré de 1.800 à 2.500 tr/min (235 Nm de 1.750 à 2.500 tr/min pour le 90 ch et 255 Nm de 1.900 à 2.750 tr/min pour le 115 ch).
La Hyundai i30 bénéficie d’une direction à assistance électrique variable en fonction de la vitesse. Globalement réussie, cette direction offre une excellente précision à l’attaque des courbes et ne souffre que d’un (très) léger flou autour du point milieu. Implanté relativement haut et réglable sur les deux plans, le volant sur lequel prennent place les commandes du système audio, apporte son concours à une excellente position de conduite.
Du côté du freinage, toutes les Hyundai i30 reçoivent des disques ventilés à l’avant et des disques pleins à l’arrière, le tout étant placé sous le contrôle d’un ABS avec contrôle électronique de la répartition EBD. Pas trace en revanche d’aide au freinage d’urgence, ce qui n’empêche pas le système commandé par une pédale à l’attaque franche de faire preuve d’une bonne endurance et de procurer d’honnêtes distances d’arrêt… qui pourront être plus courtes encore si la voiture n’est pas chaussée de série de ses assez médiocres pneus coréens Kumho.
Classique et éprouvé train avant de type McPherson, essieu arrière multibras à l’arrière pour se mettre au même niveau que les meilleures, la Hyundai i30 se donne les moyens de tenir la route… et de la tenir très bien. Précise en entrée de virage et stable en courbe, la Hyundai i30 fait preuve d’un comportement particulièrement sécurisant qui annonce l’arrivée de la limite par un prévenant sous-virage. Pas de quoi regretter l’absence d’ESP !
La Hyundai i30 permet donc d’exploiter sans problème toutes ses mécaniques, du petit 1.4 l essence qui grimpe agréablement dans les tours, au « gros » 1.6 l CRDI qui, par rapport au « petit », compense son manque relatif de couple à très bas régime par des montées en régime plus vigoureuses sitôt le cap des 2.000 tr/min franchi.
Quant au confort, il est d’un très bon niveau lui aussi, sans pour autant arriver à égaler le « moelleux » d’une Renault Mégane ou d’une Citroën C5. Il subsiste en effet quelques réactions un peu sèches sur les très mauvais revêtements. Reste que la Hyundai i30 peut être menée rondement avec facilité… et plaisir, et qu’il nous tarde donc d’essayer la 2.0 CRDI 140 ch !
Depuis son lancement , la Hyundai i30 a déjà trouvé plus de 1.300 acquéreurs, soit autant que la Kia Cee’d commercialisée six mois plus tôt. Profitant d’un maillage plus serré de son réseau et d’une image sans doute mieux reconnue par le grand public, la compacte de Hyundai semble donc être sur les rails qui mènent au succès.
Et ce n’est que justice puisqu’elle est pétrie de qualités, à commencer par la richesse de son équipement, mais aussi de la bonne santé de ses mécaniques et de son comportement routier très plaisant. Reste que si elle présente toujours un excellent rapport prix / équipement, la Hyundai i30 prouve que les coréennes ne sont plus des voitures « au rabais » et que les 1.000 € environ qu’elle exige - en moins - par rapport à ses concurrentes européennes prennent dès lors des allures de sympathique cadeau.
D. Allignol
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