Certes, Hyundai est encore loin de pouvoir se prévaloir d'une image aussi flatteuse qu'Audi, BMW ou Mercedes. Mais cela n'empêche pas le constructeur coréen d'attaquer les marques germaniques sur leur terrain, celui des grandes berlines de prestige, avec comme arme une voiture parfaitement aboutie, au rapport prix/équipement imbattable.
Date de commercialisation : novembre 1999 / Date de l'essai : mars 2001

Hyundai a longtemps hésité avant de faire rentrer chez nous cette XG, certainement conscient qu'elle aurait du mal à faire chavirer le coeur des inconditionnels des quatre anneaux, de l'hélice ou de l'étoile.
Mais il existe sûrement une autre clientèle, sans doute un peu moins conformiste, qui peut se laisser tenter par cette grande coréenne... à condition de lui faire découvrir qu'elle offre, pour le même prix qu'une bonne voiture familiale, le confort et l'espace intérieur d'une vraie grande berline de prestige.
A cet argument « de taille » s'ajoute, en plus, celui d'un équipement pléthorique dont le niveau n'est le plus souvent accessible chez les autres qu'en puisant sans retenue dans une interminable liste de coûteuses options.
DES OPTIONS ? OUI, UNE SEULE

A part son système de navigation, la Hyundai XG vous offre pratiquement tout de série. Du radio/lecteur CD aux réglages électrique des sièges conducteur et passager , en passant par l'intérieur cuir ou la climatisation à régulation électronique équipée d'un détecteur de pollution, rien ne manque à bord.
Tout cela prend place dans un habitacle spacieux à l'avant comme à l'arrière. La finition est à l'abri de tout reproche et si la facture de la planche de bord peut sembler un peu trop classique, les plastiques qui la composent, fausses boiseries comprises, ont le mérite de beaucoup moins « faire plastique » que chez certains autres produits de la marque.
Toujours est-il que la richesse de l'équipement et l'ambiance qui règne à bord s'unissent pour procurer le sentiment bien réel que l'on se trouve à bord d'une voiture de luxe. Il ne manque en fait (... et histoire de chipoter !) qu'un réglage en profondeur d'un volant par ailleurs réglable en hauteur.
BELLE ? PEUT-ÊTRE. IMPRESSIONNANTE, SÛREMENT !

Affirmer que la Hyundai XG 25 est une belle voiture reste une affaire de goût. Elle affiche en tous cas un luxe suffisant pour fait tourner de nombreuses têtes sur son passage.
Sa grande calandre à fanons chromés intrigue, son profil étiré fait penser à certaines grandes américaines et son arrière tombant n'est pas sans rappeler quelques prestigieuses voitures anglaises.
Un mélange qui est loin d'être désagréable mais qui ne constituera sans doute jamais la première motivation d'achat pour cette berline qui a bien de toute manière bien d'autres atouts à faire valoir.
UN ENSEMBLE MOTEUR / BOÎTE ONCTUEUX

Alors qu'au prix où est vendue la Hyundai XG, nombres de ses rivales potentielles se contentent souvent d'un quatre cylindres, la coréenne vous gratifie d'un beau V6 en alliage léger équipé d'un double arbre à cames en tête et d'une culasse à quatre soupapes par cylindre. D'une cylindrée exacte de 2.493 cm3, ce moteur ne délivre pas une puissance démoniaque (163 ch), mais il se distingue par sa souplesse et par une évidente bonne volonté à grimper dans les tours. Il autorise une vitesse de pointe tout à fait honnête (et suffisante !) de 215 km/h et se montre aussi relativement sobre à condition de ne pas trop abuser du kick-down.
Le V6 de la Hyundai XG est en effet exclusivement accouplé à une boîte automatique qui se distingue par sa douceur de fonctionnement. Son levier qui émerge d'une belle grille en aluminium peut également se commander manuellement. Il suffit de le décaler vers la droite, de lui donner une légère impulsion vers l'avant pour monter les 4 rapports, et vers l'arrière pour rétrograder. Dans les faits, on laisse le plus souvent la boîte travailler toute seule et l'on n'a recours au mode manuel qu'en montagne, et en descente, lorsque l'on veut forcer le moteur à rétrograder pour bénéficier d'un peu plus de frein moteur.
SILENCE, ON ROULE

Si le moteur est souple et sobre, il est également extrêmement discret. Il ne révèle sa présence que très haut dans les tours, en émettant alors un feulement agréablement rauque mais toujours discret.
La douceur de la mécanique, la très bonne insonorisation de l'habitacle et le bon confort des sièges qui manquent un peu de maintien latéral en virage serrés, vont de pair avec des suspensions qui privilégient avant tout le confort. La Hyundai XG n'en devient pas molle pour autant car si elle efface la plupart des irrégularités de la chaussée, elle ne se désunit pas lorsqu'on la malmène un peu. Elle n'est pas faite pour ça bien sûr, mais elle ne se vautre pas en courbe et n'accuse jamais de roulis trop prononcé. Quant à la direction, son assistance est dosée juste ce qu'il faut pour sentir ce que font les roues avant. Celles-ci sont motrices et un dispositif antipatinage se charge (rarement !) de juguler toute amorce de perte d'adhérence.
Voilà qui donne au final une voiture dans laquelle il fait toujours bon vivre et voyager. En fait, si dans le segment où va devoir combattre la Hyundai XG, la sacro sainte image n'avait pas une telle importance, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher une telle voiture de connaître un légitime succès. Oui mais voilà, en automobile aussi, le coeur aura encore longtemps des raisons que la raison ignore.
TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA HYUNDAI XG
> Cote - fiche technique Hyundai XG 1999
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2000
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2001
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2002
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2003
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2004
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2005
> Cote - fiche technique Hyundai XG 2006
D. Allignol