Donner à la marque une nouvelle dimension en allant au-delà de la tradition, tel est l’objectif fixé à la Jaguar XF qui marie avec un certain talent le style et les performances d'une voiture de sport au raffinement et à la sophistication d'une berline de luxe..
Date de commercialisation : septembre 2007 / Date de l'essai : juin 2008
JAGUAR XF : SOMMAIRE
>> Design
CONCEPTION
Dessous éprouvés, dessus affriolants !

Une nouvelle ère commence pour Jaguar ! Cette formule galvaudée qui ressort pratiquement chaque fois qu’un constructeur auto sort un nouveau modèle (et pour Jaguar tout particulièrement !) prend ici tout son sens, son double sens même !
La commercialisation de la Jaguar XF a en effet coïncidé avec le rachat de la célèbre firme britannique - qui ne l’était déjà plus, puisque propriété du géant américain Ford – par un industriel indien dont le nom de famille, qui faisait sourire il n’y a pas si longtemps, est prononcé désormais avec le plus grand respect : Ratan Tata.
Et cette petite révolution qui voit l’un des ancien fleurons d’un pays colonisateur racheté par un pays « ex-colonisé » va donc de pair avec l’arrivée d’une Jaguar révolutionnaire puisqu’elle signe une rupture radicale avec les classiques canons esthétiques de la marque. Reste que sous son habillage moderne, audacieux même, la Jaguar XF dissimule les dessous techniques de la Jaguar S-Type qu’elle remplace en y ajoutant quelques éléments empruntés à la récente Jaguar XK, au niveau de ses suspensions en particulier.
DESIGN
La fin des « malles tombantes »

Avec sa XF, Jaguar fait l’impasse sur le style néo-rétro qui caractérisait jusqu’alors ses berlines, de la « petite » Jaguar X-Type à la grande Jaguar XJ, en passant bien sûr par la Jaguar S-Type, celle justement qui cède sa place à la Jaguar XF.
Hormis le fait qu’elles possèdent quatre portes et qu’elles offrent cinq places, il n’existe, visuellement parlant, aucun point commun entre les deux berlines.
Oubliée donc le profil caractérisé par une ligne plongeante à l’arrière. La Jaguar XF adopte une ceinture de caisse ascendante, une ligne « en coin » donc, sur laquelle se greffe un pavillon. Voilà qui confère à la Jaguar XF l’allure « tendance » d’un coupé 4 portes aussi dynamique qu’aérodynamique, ce que confirme un excellent Cx (coefficient de pénétration dans l’air) de 0,29 seulement.
HABITABILITÉ
Plus cocon que salon

La Jaguar XF est incontestablement une grande voiture : longue de 4,961 m (4,905 m pour la Jaguar S-Type) et large de 1,877 m (1,820 m pour la S-Type), elle offre la même longueur d’empattement (2,909 m) que celle qu’elle remplace. Du coup, à l’instar de la JaguaS-Type dont l’habitabilité n’était pas le point fort, la Jaguar XF ne joue pas les monospaces. On y est assis très bas et comme la ceinture de caisse est haute, les passagers se retrouvent dans un agréable cocon qui ménage suffisamment de place pour les jambes mais qui, à l’arrière, offre une garde au toit limitée, en raison de la forte pente du pavillon.
A l’avant, il n’y a pas lieu de se plaindre car même les plus grands pourront se concocter une position de conduite idéale. Mais attention en montant à bord ! Les extrémités de la planche de bord qui empiètent largement sur l’ouverture ménégée par la porte sont particulièrement agressives pour les genoux.
Quant au coffre, il bénéficie de la ligne en coin pour offrir une très honnête contenance de 500 dm3, soit 100 dm3 de plus que la Jaguar S-Type. La banquette arrière rabattable 60/40 permet de porter le volume utilisable à 920 dm3. Tout irait donc pour le mieux si l’accès au coffre était facilité par un couvercle un peu moins étroit.
ÉQUIPEMENTS
Une dotation généreuse… et high-tech

La Jaguar XF 2.7 D qui nous avait été confiée pour cet essai disposait d’une finition Luxe Premium, le plus luxueux des deux niveaux proposés.
Avec la finition « de base » Luxe, la dotation est déjà plus que généreuse :
A tout cela, le niveau Luxe Premium ajoute :
En plus des trois packs qui ont pour fonction d’aider à la conduite hivernale, la Jaguar XF vous propose, en option, un pack d’aide au stationnement avant et arrière (caméra de recul) ainsi qu’un pack rétroviseurs qui vous signale la présence de véhicules se dissimulant dans les angles morts.
La liste des options comprend également :
MOTORISATIONS
La majorité des ventes pour le très bon bloc Diesel

La Jaguar XF est commercialisés avec trois moteurs essence (V6 3,0 l de 238 ch ; V8 4,2 l atmosphérique de 298 ch ; V8 4,2 l suralimenté de 416 ch) et un seul bloc Diesel, le V6 2.7 D biturbo issu d’une collaboration Ford/PSA qui développe ici 207 ch et dispense un couple généreux de 435 Nm dès 1.950 tr/min.
Uniquement associé à une boîte automatique à six rapports commandé par une mollette tournante qui jaillit de la console centrale lorsqu’on met le contact. Cette molette très high-tech se double de palettes au volant sur lesquelles il est possible d’intervenir à tout moment, notamment pour renter un ou deux rapports, histoire de disposer d’un peu plus de frein moteur. Il est important de souligner à quel point cette boîte travaille admirablement en passant ses rapports aussi judicieusement qu’imperceptiblement. Ajouté au remarquable silence de fonctionnement du moteur (ce qui ne l’empêche pas de pousser fort !), la douceur de cette boîte auto participe grandement au confort de conduite.
Avec son V6 Diesel, la Jaguar XF atteint 239 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 8,2 secondes, soit un dixième de seconde de mieux qu’avec le V6 essence. Cerise sur le gâteau, ces bonnes performances ne sont pas obtenues au prix d’une consommation délirante. Au cours de notre essai réalisé à bonne allure sur route et autoroute, le tout entrecoupé de quelques incursions dans des centres villes encombrés, l’ordinateur de bord nous indiquait une consommation moyenne de 9,7 litres aux 100 km. Raisonnable pour une berline qui accuse 1.771 kg (à vide) sur la balanc
COMPORTEMENT ROUTIER
Comportement sûr, suspensions fermes

De tous temps, les berlines de Jaguar ont tenté de réaliser le meilleur compromis possible entre confort et comportement routier. C’est bien entendu le cas de la Jaguar XF qui se révèle de surcroît sensiblement plus agile que la Jaguar S-Type qu’elle remplace. En dépit d’un réglage plutôt souple de l’amortissement, les prises de roulis sont limitées et la direction est assistée juste ce qu’il faut pour envoyer suffisamment d’informations au conducteur.
A RETENIR

Les plus
Rupture de style réussie
Grand confort de marche
Dotation de série complète
Très bonne finition
Les moins
Coffre difficile d’accès
Visibilité réduite vers l’arrière
Réservoir un peu juste pour une grande routière (70 litres)
Tarifs en hausse sensible
TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA JAGUAR XF
D. Allignol