Conseils & Actus
La générosité de la Kia Cerato est une condition sine qua non pour compenser un incontestable déficit d’image face aux « cadors » de la catégorie que sont la Volkswagen Golf, l’Opel Astra, la Peugeot 307, la Citroën C4 ou la Renault Mégane 2, pour ne citer qu’elles.
Date de commercialisation : juillet 2004 / Date de l'essai : décembre 2004
>> Design
Il fait bon vivre en Cerato
Toit ouvrant en verre pour illuminer l’habitacle, sono très correcte, moteur silencieux, sièges chauffants pour les frileux… Il fait bon rouler dans cette Kia Cerato 2.0 CRDi EX Luxe qui sait aussi se montrer pratique.
Les rangements n’ont rien de révolutionnaires mais ils sont nombreux (grands bacs de portière à l’avant, vide-poches d’une contenance honnête, bac de rangement sous l’accoudoir central, porte gobelets à l’avant et à l‘arrière…).
Quant au coffre à bagages, il ne semble pas très profond à première vue. Il offre cependant une contenance conséquente de 538 dm3 banquette arrière en place et de 1.495 dm3 lorsque cette dernière est rabattue. Pour mémoire une Renault Mégane se contente de 330 dm3 dans la première configuration et de 1.190 dm3 dans la seconde, 385 et 1.245 dm3 pour la nouvelle Ford Focus.
Un design moderne et équilibré
L’ensemble de la gamme Kia Cerato est proposé en version 5 portes. Une version 4 portes avec coffre est également disponible, mais uniquement avec la motorisation Diesel la plus puissante.
Quand on connaît le peu de goût qu’affiche l’automobiliste français pour ce type de carrosserie, on se doute que sa distribution a de fortes chances de rester confidentielle.
Il n’en ira pas de même (c’est tout le mal que l’on souhaite à Kia France !) pour la Kia Cerato 5 portes. Avec ses 4,340 m, cette version est sensiblement plus longue qu’une Peugeot 307 (4,202 m) ou qu’une Opel Astra (4,249 m).
De profil, les lignes sont assez modernes, relativement élancées, et rappellent un peu, au niveau de la partie arrière, l’Audi A3 Sportback. Il est des comparaisons moins flatteuses !
Un bon point également pour la face avant qui, relativement sobre, échappe aux outrances d’un style coréen parfois encore un peu trop « flamboyant ».
Bref, même si elle ne le révolutionne pas, la Kia Cerato se fond sans problème dans notre paysage automobile.
Un habitacle soigné
On l’a vu, l’équipement de série des Kia Cerato n’a rien d’indigent. Nous disposions pour notre essai d’une version 2.0 CRDi bénéficiant de la finition haute « EX Luxe ».
Sur cette version, la planche de bord agréablement dessinée se pare d’inserts aluminium du plus bel effet et le traité bi-ton de ses plastiques contribue à égayer un habitacle qui n’échappe pas au gris souris, la couleur préférée, semble-t-il, de tous les constructeurs asiatiques.
Avec ce niveau EX Luxe, on bénéficie des équipements supplémentaires attribués à la finition intyermédiare EX Major (ordinateur de bord, pare-brise et vitres latérales athermiques, climatisation électronique et allumage automatique des phares) auxquels on rajoute :
Bien peu d’européennes peuvent se targuer d’en offrir autant sans imposer un coûteux détour par la case option !
A noter que les tarifs pratiqués par Kia ont le mérite d’être particulièrement clairs puisqu’il suffit de rajouter 1 000 € pour « sauter » d’une finition à l’autre.
Une familiale au prix d’une citadine !
La gamme Kia Cerato débute à 15 400 €, en finition de base EX, avec une version équipée d’un 1.6 l essence de 105 ch. A titre de comparaison, c’est le prix d’une « petite » Renault Clio 1.6 en finition haute avec climatisation de série, face à laquelle notre Kia Cerato n’a pas à rougir en terme d’équipement.
La finition de base EX offre en effet :
Difficile de faire mieux, même si l’on peut regretter que l’ESP (contrôle de stabilité) ne soit pas proposé, même en option. On verra plus loin que la Kia Cerato peut se passer, sans problèmes, de ce garde-fou électronique.
Un moteur essence, deux Diesel
Kia peut se féliciter d’appartenir au groupe Hyundai et de pouvoir y puiser dans sa banque d’organes. En plus d’un 1.6 l essence de 105 ch, la Kia Cerato aura pu bénéficier dès son lancement du moderne 2.0 CRDi à injection directe Common Rail 112 ch déjà monté sur de nombreux modèles Hyundai, dont le récent Hyundai Tucson.
Depuis le mois de novembre 2004, la Kia Cerato est également disponible avec un 1.5 CRDi de 105 ch, motorisation avec laquelle elle a le plus de chance d’être demandée chez nous.
Mais, compte tenu des tarifs pratiqués par Kia, il n’y aura pas de mal à vous faire du bien, surtout si vous êtes un grand rouleur. Car même si nous n’avons pu essayer le « petit » 1.5 l, nous sommes prêt à parier que le « gros » 2.0 CRDi, nettement plus coupleux (235 Nm à 2.000 tr/min au lieu de 225 Nm au même régime), procure un agrément bien supérieur sur la route.
Silence, on roule… cool
Si la Kia Cerato joue la carte du prix, elle joue également celle du confort. L’espace ne manque ni à l’avant, ni à l’arrière. A toutes les places, l’assise est confortable mais les dossiers manquent un peu de maintien latéral à l’avant et sont un peu durs à l‘arrière. Rien de rédhibitoire cependant car la Kia Cerato profite de la souplesse du réglage de ses suspensions pour effacer consciencieusement les irrégularités de la chaussée.
Le moteur fait également preuve d’une grande discrétion sonore et les longs trajets autoroutiers n’ont rien d’une corvée, le 2.0 CRDi se montrant suffisamment tonique pour avaler les plus fortes rampes sans jamais baisser les bras.
Sans tirer outrageusement sur la mécanique, on peut ainsi réaliser de belles moyennes et même s’amuser gentiment sur des itinéraires sinueux, tout en composant avec un roulis un peu moins bien contenu que sur les meilleures compactes actuelles qui sont en revanche souvent sensiblement plus fermes. La Kia Cerato ne se vautre pas pour autant dans les virages et son train avant se révèle beaucoup plus précis que sur les Kia d’antan. Voilà donc une coréenne qui n’est plus très loin des standards européens !
Mieux qu’un prix
Certes, la Kia Cerato n’a pas la même valeur de revente que ses rivales européennes, ni un réseau de distribution aussi dense. Mais son tarif inférieur de 1 000 à 3 000 € à celui de concurrentes souvent beaucoup moins bien équipées a de quoi faire réfléchir.
Cette Kia Cerato en offre effectivement beaucoup pour pas trop cher et, pour prouver que la fiabilité des Kia est bien réelle et de plus en plus reconnue dans le monde entier, elle est garantie 3 ans avec kilométrage illimité. Rouler en toute sérénité, quoi de plus normal avec une voiture venue du pays du matin calme !
D. Allignol
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