Après la grande Mazda6, puis la petite Mazda2, voici la moyenne Mazda3 ! Mazda poursuit avec acharnement le renouvellement de sa gamme et s'attaque avec elle au segment le plus important du marché européen, celui des familiales compactes.
Date de commercialisation : août 2003 / Date de l'essai : mai 2004
DES LIGNES MUSCLÉES

La Mazda3 remplace la Mazda 323 qui s'est vendue, entre 1996 et 2004, à plus de 2 millions d'exemplaires en Europe. Ce succès fort honnête s'explique plus par la solide réputation de fiabilité de la marque que par le sex-appeal de cette homogène mais bien discrète berline.
Changement de ton avec la "3" qui, imitant en cela sa grande sœur la "6", arbore des lignes plutôt musclées. Il y a des gênes de sportive dans cette compacte sur laquelle on retrouve l'important décrochement des ailes avant qui, en plus accusé encore, caractérise la belle RX-8 à moteur rotatif essayée il y a quelques mois. On retrouve ce décrochement au niveau des ailes arrière, ce qui contribue à accentuer l'impression visuelle d'une voiture solidement posée sur la route, en dépit de la relative hauteur de la carrosserie. Mais est-ce parce que Mazda ambitionne d'être le "Alfa Romeo japonais" que la "3" emprunte à l'Alfa 147 sa lunette arrière à la base en forme de V ?
LA PLUS GRANDE DE TOUTES LES COMPACTES

Longue de 4,42 m, la Mazda3 est actuellement la plus longue des compactes. Elle dépasse de 17 cm la nouvelle Opel Astra et de 21 cm la Renault Mégane II !
Dès lors, il n'est pas étonnant qu'elle offre la meilleure habitabilité du segment, à l'avant, et surtout à l'arrière, où la banquette qui a été reculée au maximum dégage un espace conséquent pour les jambes des passagers… au détriment de la contenance du coffre. Celui-ci n'offre qu'une contenance de 300 dm3, à comparer au 330 dm3 du coffre de la Mégane II que l'on s'accorde à trouver déjà un peu étriqué.
UNE EXCELLENTE FINITION
La planche de bord fait appel à des matériaux de qualité et son assemblage est rigoureux. Avec ses grands boutons chromés, la grande console centrale ne déparerait pas dans les mieux présentés des véhicules allemands de la catégorie supérieure et le tableau des instruments, avec ses trois cadrans circulaires, fait furieusement penser à celui de l'Alfa 147 (encore elle !). On ne s'en plaindra pas d'autant que la lisibilité des informations est parfaite et que le positionnement des diverses commandes répond à une étude ergonomique soignée.
Grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur, grâce également à un siège conducteur ajustable en hauteur, il sera possible à tous les gabarits d'ajuster au mieux leur position de conduite. Les sièges avant sont parfaitement dessinés et procurent un excellent maintien latéral.
UN TRÈS HONNÊTE NIVEAU D'ÉQUIPEMENT

Les deux finitions Harmonie et Elegance proposée pour les Mazda 1,6 l et 1,8 l ne se distinguent que par la présence de jantes alliage, d'un ordinateur de bord, de vitres arrière électriques et de projecteurs antibrouillard sur la plus luxueuse des deux. Hormis, la peinture métallisée et l'extension de garantie de 5 ans (la garantie normale est de 3 ans), aucune option n'est proposée. Pour bénéficier des gadgets à la mode tels que l'allumage automatique des phares, le détecteur de pluie ou le système de navigation, il faut "monter" au niveau Performance, mais ce dernier n'est proposé qu'avec le moteur 2,0 l !
Les Mazda3 1,6 se rattrapent toutefois en offrant de série des équipements de confort tels que :
L'ESP qui, lui, n'a rien d'un gadget, est présent d'office sur les 2,0 l Performance mais rigoureusement indisponible (pour le moment ?) sur les 1,6 l. Dommage !
UN MOTEUR VOLONTAIRE MAIS BRUYANT

En attendant les versions Diesel animées par un 2,0 l de 109 ch qui représenteront, cela va de soi, le gros des ventes de la famille Mazda3, c'est avec un modèle équipé de la motorisation essence intermédiaire que nous avons fait la connaissance de la nouvelle compacte du constructeur japonais.
Positionné au dessus d'un petit 1,4 l de 84 ch qui risque fort d'être un peu à la peine pour animer une voiture lourde de plus de 1.200 kg, le 1,6 l entièrement en aluminium fait appel à des solutions modernes : il dispose de deux arbres à cames en tête et celui de l'admission est équipé d'un déphaseur qui fait varier le calage de l'admission en fonction du régime et des efforts réclamés au moteur.
Il développe 105 ch, une valeur honnête compte tenu de sa cylindrée, tout comme celle du couple qui culmine à 145 Nm au régime relativement élevé de 4.000 tr/min.
En dépit de son calage variable de l'admission, ce 1,6 l manque un peu de répondant à bas régime. La souplesse est toutefois au rendez-vous mais, pour bénéficier de bonnes reprises, il ne faudra pas hésiter à le solliciter en haut des tours en ayant souvent recours à la boîte de vitesses. Dès lors, la mécanique se révèle assez présente et la consommation s'en ressent également. Rien de catastrophique cependant car tout rentre dans l'ordre si l'on adopte la conduite coulée qui devrait être de mise aujourd'hui.
À RETENIR
Les "+" de la Mazda3
Ligne séduisante
Habitabilité
Comportement routier
Les "-" de la Mazda3
Coffre un peu petit
Lacunes d'équipement
Suspensions assez fermes
TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA MAZDA3
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D. Allignol