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Subtilement relooké, le monospace compact Premacy de Mazda a également bénéficié de nombreuses modifications qui devraient lui permettre de connaître une carrière beaucoup moins discrète. Il suffit juste d'en prendre le volant pour en être convaincu.
Date de commercialisation : décembre 2001 / Date de l'essai : décembre 2001
Mazda est reparti après avoir lancé son agressive berline Mazda6, puis affiché un renouveau en mars 1999, au Salon de Genève, avec le lancement du monospace compact Premacy.
Mais qu'il est dur de se faire une place dans un marché où les plus hautes marches du podium sont "squattées" par le Scénic de Renault, le Picasso de Citroën et le Zafira d'Opel !
Les modifications apportées au Premacy n'ont pas pour ambition de modifier ce classement, mais elles devraient à coup sûr donner un bon coup de fouet au volume des ventes de ce séduisant et trop méconnu monospace.
La "renaissance" du Mazda Premacy passe tout d'abord par l'arrivée de nouvelles motorisations plus puissantes. En essence, c'est un 2.0 l de 130 ch qui vient épauler le 1.8 l de 100 ch. En Diesel, le 2.0 l DiTD, qui fut le premier moteur japonais à adopter l'injection directe, s'offre un nouveau turbo à géométrie variable qui fait passer sa puissance de 90 à 100 ch et lui procure 10 Nm de couple supplémentaire. 230 Nm sont ainsi disponibles entre 2.000 et 2.600 tr/min.
Ces valeurs ne sont certes pas exceptionnelles, mais elles contribuent cependant largement à rendre encore plus plaisante la conduite de ce monospace japonais.
Sans le savoir, Mazda avait anticipé la tendance actuelle qui veut que les breaks soient plus hauts et les monospaces plus bas ! Avec ses 1,60 m sous la toise, le Mazda Premacy possède l'une des hauteurs de pavillon les moins élevées de la catégorie. Et comme il est relativement long (4,295 m), les stylistes japonais n'ont eu aucune peine à lui offrir un profil élancé. Pour le dynamiser un peu plus encore, c'est donc essentiellement sur les faces avant et arrière qu'ils se sont penchés.
A l'avant, la calandre, qui adopte une forme pentagonale plus accusée, est désormais encadrée de blocs optiques affleurants à glace lisse tandis que des antibrouillards ronds remplacent les optiques rectangulaires de l'ancienne version. Quant au bouclier, il bénéficie de prises d'air beaucoup plus grandes. Voilà qui suffit amplement pour donner au Mazda Premacy un surcroît d'agressivité.
A l'arrière, les seuls changements perceptibles concernent encore les optiques qui englobent aujourd'hui trois feux ovales disposés verticalement.
Plus de 2.000 km parcourus au volant du Mazda Premacy sur des itinéraires très variés nous ont permis de constater qu'il était un très agréable compagnon de route.
On lui pardonne très vite la sonorité un peu trop "utilitaire" de son moteur qui, bien que dépourvu des toutes dernières technologies du genre "Common Rail", se révèle à la fois performant et très économe en carburant. Il faut cependant s'accoutumer à un certain manque de souplesse en dessous de 2.000 tr/min (tout rentre dans l'ordre sitôt ce cap passé) et accepter de jouer du levier de vitesse pour obtenir de très bonnes relances. La sélection des rapports est rapide, et précise mais le levier gagnerait à être positionné un peu plus en avant sur la console centrale pour être manipulé avec plus d'aisance.
Précisons encore que, s'il nest pas le plus puissant, le Mazda Premacy est l'un des monospaces compacts les plus rapides, un atout qu'il doit à sa faible surface frontale.
Une caisse rigidifiée et des suspensions plus fermes se chargent de donner au Mazda Premacy un comportement routier particulièrement plaisant. Le grand empattement en fait un "rail" sur autoroute à grande vitesse, tandis que sa faible hauteur se charge de limiter les prises de roulis en virages serrés auxquelles la plupart des monospaces sont un peu trop souvent sujets.
Le tarage plus ferme des amortisseurs est largement compensé par la bonne tenue des sièges. La position de conduite, grâce à un siège et à un volant réglables en hauteur, n'a rien à envier à celle que pourrait offrir une bonne berline.
Très généreusement vitré, l'habitacle est lumineux mais le conducteur devra toutefois composer avec l'épaisseur des montants avant qui gêne parfois la visibilité dans les virages (à gauche) serrés. Mis à part le Renault Espace dont les montants sont très fins, ce petit désagrément est propre à tous les monospaces et même aux nouvelles berlines, rigidité oblige.
Même s'il n'apporte rien de nouveau au segment des monospaces compacts, le Mazda Premacy a de sérieux arguments à faire valoir. Son prix est raisonnable, son appétit est celui d'un oiseau et son habitacle, très facilement modulable, offre un nombre conséquent de rangements. Son efficacité invite à une conduite active et même les conducteurs sportifs ne devraient pas se sentir frustrés à son volant.
Alors, si vous ne voulez pas rouler dans le même monospace que tout le monde, cela vaut la peine d'aller en essayer un. Vous n'aurez ensuite pas trop de mal à sortir votre chéquier, rassuré qui plus est par la légendaire fiabilité des produits Mazda... et par une garantie totale de 3 ans ou 100.000 km.
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 1999
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2000
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2001
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2002
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2003
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2004
> Cote - fiche technique Mazda Premacy 2005
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