Conseils & Actus
Préoccupés par les problèmes d’environnement (un peu !) et par l’irrésistible ascension du coût du carburant (beaucoup !), les automobilistes recherchent aujourd’hui des voitures économiques qui n’en oublient pas pour autant d’être mignonnes, pratiques et sympas à conduire. La nouvelle et très jolie Mazda2, plus légère et donc plus sobre que sa devancière, devrait combler toutes leurs attentes
Date de commercialisation : juillet 2007 / Date de l'essai : juillet 2007
>> Design
Depuis quelques années, une tendance lourde (et je pèse mes mots !) impose à toutes les nouvelles autos, et plus particulièrement aux petites, d’être toujours plus grandes et donc toujours plus pesantes. C’est le cas pour les deux icônes de la catégorie, la Renault Clio III et la Peugeot 207, qui accusent une bonne centaine de kilos de plus sur la balance que leur devancière. Or qui dit plus de poids, dit aussi consommations en hausse. De quoi réduire à néant les efforts des ingénieurs qui tentent, par des technologies de plus en plus sophistiquées, de rendre toujours plus économes les mécaniques de nos autos.
Mazda prend tout le monde à contre-pied avec sa nouvelle Mazda2. Elle est à la fois un peu plus petite que celle qu’elle remplace (- 4 cm en longueur, - 6 cm en hauteur mais + 1,5 cm en largeur) mais aussi, et surtout, beaucoup, beaucoup moins lourde.
Pour parvenir à un tel résultat, les ingénieurs de Mazda n’ont pas eu recours à des matériaux coûteux comme l’aluminium ou le magnésium, mais à une structure de coque optimisée, associée à l’utilisation intensive et ciblée d’aciers à haute limite d’élasticité. Résultat, tout en rendant la coque de la nouvelle Mazda2 à la fois plus rigide et plus légère, les ingénieurs de Mazda ont réussi à lui faire perdre 22 kg. Mais cette guerre à la surcharge pondérale ne s’est pas arrêtée là : le capot avant a maigri de 0,69 kg et 13 autres kilos ont pu être gagnés grâce à l’optimisation des suspensions. Retranchez encore 2,86 kg pour le câblage électrique, 5 kg pour les sièges avant et pour la ligne d’échappement, 1,9 kg pour le système de refroidissement… et même 1 kg pour les haut-parleurs des portes avant ! Au final, avec quelques autres bricoles, c’est plus de 100 kg qui se sont envolés en passant de l’ancienne à la nouvelle génération de Mazda2 !
Design
Mazda se targue d’être un constructeur japonais au cœur latin. Cela se traduit par le style toujours très dynamique de ses produits, qu’il s’agisse d’un gros 4x4 comme le CX-7, un coupé comme la magnifique RX-8 à moteur rotatif et à portes arrière à ouverture inversée, un monospace comme le Mazda5, un roadster comme la MX-5 ou une berline familiale comme la Mazda6.
La petite dernière ne pouvait décemment pas faire exception à la règle. Ses formes en coin accentuées par une ceinture de caisse très plongeante, ses ailes avant très sculptées et ses optiques très effilées lui permettent de revendiquer haut et fort son appartenance à une famille Mazda dont tous les membres revendiquent haut et fort une haute idée du plaisir de conduire.
Uniquement proposée en 5 portes, la Mazda2 profite de ses roues rejetées aux quatre coins de la carrosserie pour offrir une habitabilité assez remarquable. Comparée à une Peugeot 207, pourtant plus longue de 15 cm, la petite japonaise offre plus de place aux jambes des passagers arrière !
Cela se paye un peu au niveau de la contenance du compartiment à bagages qui doit se contenter de 250 dm3, un volume identique à celui de la version précédente, mais inférieur de 42 dm3 à celui de la Peugeot. En repliant les dossiers de la banquette arrière, la longueur du coffre passe de 674 à 1.321 mm, ce qui porte le volume utilisable (jusqu’au toit) à 787 dm3.
A l’avant, grâce à un siège conducteur qui coulisse sur 25 cm et dispose d’un réglage en hauteur d’une amplitude de 5,5 cm , les plus petit(e)s comme les plus grand(e)s n’auront aucune peine à se concocter une position de conduite idéale, en dépit d’un joli volant uniquement réglable en hauteur.
En France, la Mazda2 est proposée en trois niveaux de finition. Le premier, baptisé Harmonie, doit faire l’objet d’une commande spéciale, ce qui revient à dire que les concessionnaires Mazda ne feront pas de gros efforts pour vous le proposer !
Ce niveau de finition qui intéressera peut-être les sociétés fait l’impasse sur bon nombre d’équipement (airbags latéraux et rideaux, rétros électriques, banquette arrière fractionnée…), ce qui explique largement les 1.300 € supplémentaires qu’exige le second niveau de finition Elégance. Avec lui, vous accédez :
La finition Performance ajoute à tout cela :
Les deux premières finition ne sont disponibles qu’avec le plus petit moteur, un 1.3 l de 75 ch, tandis que la finition Performance offre le choix entre ce même 1.3 l et un 1.5 l de 103 ch. Précisons en passant que seule cette motorisation donne droit au régulateur de vitesse.
Comme souvent chez les japonaises, la liste des options est réduite à la portion congrue : elle inclut la peinture métallisée ou mica (380 €), des jantes alliage de 15’’ pour la 1.3 l Elégance (550 €) et un Pack Sport pour la 1.5 l Performance. Ce pack intègre un kit carrosserie (jupes latérales, bouclier avant abaissé, prise d’air inférieure élargie, spoiler de toit…), ce qui semble normal, tout en étant le seul moyen de disposer du contrôle dynamique de stabilité (DSC chez Mazda), ce qui l’est beaucoup moins.
Enfin, histoire d’avaler en toute sérénité le plus de kilomètres possible, vous pourrez souscrire à la « Mazda GarantiePlus » qui, pour 440 €, porte la garantie 3 ans et 150.000 km à 5 ans et kilométrage illimité.
Pas de Diesel (pour le moment ?) pour la petite Mazda 2 qui se contente donc d’un inédit et moderne quatre cylindres essence décliné en deux cylindrées, 1.349 cm3 et 1.498 cm3. Pratiquement identiques à l’exception de leur alésage, ces deux moteurs se distinguent par quelques caractéristiques sophistiquées pour la catégorie, comme le collecteur d’admission à deux longueurs de conduits ou la distribution par chaîne dotée d’un calage variable de l’arbre à cames d’admission. Le résultat ? Deux petits moteurs aussi souples à bas régime que vifs à monter dans les tours, le 1.5 l profitant de son plus gros « coffre » pour faire preuve d’un réel brio lorsqu’on s’amuse à le titiller à hauts régimes.
Les deux motorisations sont accouplées à la même boîte de vitesses dont les 5 rapports sont commandés par un court levier en position haute. Sa manipulation est, soit dit en passant, un vrai régal !
Toutes les Mazda2 bénéficient d’une direction à assistance électrique qui donne globalement satisfaction. Comme pour la plupart des directions de ce type, on peut lui reprocher un certain manque de consistance autour du point milieu, mais on ne pourra que se féliciter de sa faible démultiplication et de sa précision tranchante en courbe. De quoi tracer ses trajectoires au mm ! Bon, cela étant dit, et comme vous n’achèterez sans doute pas votre Mazda2 pour faire le fou sur les petites routes, vous apprécierez encore plus son très court diamètre de braquage 10,4 m entre murs) qui facilite diablement les manœuvres en ville.
Quant aux freins, qui ont bénéficié de soins attentifs pour réduire de 25 % les frottements indésirables lorsqu’ils ne sont pas actionnés, ils donnent entière satisfaction tant au niveau de leur franchise à l’attaque de la pédale que de leur constance dans l’effort.
Les Mazda ont la fibre sportive ! Et même si la petite « 2 » n’a pas pour vocation de jouer les GTI, elle m’a régalé par sa facilité de conduite, mais aussi et surtout par sa vivacité à enrouler les successions de virages. A l’issue des essais presse, quelques uns de mes éminents confrères trouvaient les suspensions beaucoup trop dures pour une petite citadine.
Pour ma part, préférant de loin des suspensions un peu trop sèches qui rendent une voiture agile à des suspensions un peu trop souples qui la rendent pataude, j’estime que les quelques rebonds un peu secs provoqués par les plus grosses inégalités ne sont pas chers payés compte tenu des excellentes aptitudes routière de la Mazda2.
Mazda nourrit, à juste titre, de grandes ambitions pour sa petite Mazda2. Maniable en ville, joueuse sur la route, très joliment dessinée, fort bien finie et généreusement équipée, compacte mais habitable et vigoureusement animée par des mécaniques particulièrement sobres, la petite polyvalente du constructeur japonais mérite de réaliser un carton. Reste à penser à elle au moment du choix, un choix qui se limitait, il y a 20 ans, à une petite vingtaine de modèles dans une catégorie qui en compte aujourd’hui pas moins de cinquante.
Les plus
Design réussi
Comportement routier affûté
Moteurs souples, vifs, sobres et silencieux
Equipement généreux (hormis niveau Harmonie)
Planche de bord bien présentée
Tarifs raisonnables
Les moins
Suspensions un peu sèches
Contenance du coffre
ESP uniquement disponible avec le Pack Sport
>> Cote - fiche technique Mazda 2 2003
>> Cote - fiche technique Mazda 2 2004
>> Cote - fiche technique Mazda 2 2005
>> Cote - fiche technique Mazda 2 2006
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