Essai Mercedes GLK 2008 : 4x4... et fier de l'être !

Depuis 5 ans, le BMW X3 caracole en tête des ventes du segment des SUV (Sport Utility Vehicle) Premium compact, une performance facilitée par le fait qu’il était jusqu’alors le seul et unique représentant de cette catégorie. En attendant le Volvo XC60 et l’Audi Q5, le nouveau Mercedes GLK (« K » pour kurz, court en allemand) est donc le premier à oser venir lui mettre des bâtons dans les jantes.

Et comme la clientèle des 4x4 compacts est assez versatile, sensible qu’elle est aux charmes de la nouveauté, Mercedes compte beaucoup sur la forte personnalité de son nouveau GLK pour en faire un véhicule de conquête. Les responsables marketing de la marque à l’étoile estiment donc que 60 % de ses futurs acquéreurs n’auront jamais jusqu’alors possédé de Mercedes.

Fabriqué à Brême, en Allemagne, sur les mêmes lignes d’assemblage que la berline Classe C, le GLK lui emprunte sa plate-forme, renforcée pour l’occasion, ainsi que ses trains roulants et sa transmission intégrale permanente 4MATIC particulièrement compacte. Pour conférer de l’agilité (opération pleinement réussie) à un véhicule qui pèse tout de même 1.880 kg, la transmission 4MATIC distribue 45 % du couple moteur aux roues avant et 55 % aux roues arrière. Bien entendu, cette répartition peut varier en fonction de l’adhérence grâce à un embrayage multidisques piloté intégré au différentiel central.

Long de 4,53 m « seulement » (son grand frère GL mesure 5,09 m), le GLK offre beaucoup de place à l’avant, beaucoup moins à l’arrière où seul un enfant pourra prendre place au centre de la banquette et où de grands adultes auront un peu de mal à caser leurs jambes. Mais le GLK étant destiné, selon ses concepteurs, à une clientèle jeune et dynamique, composée de célibataires ou de couples sans enfants, cet évident manque de place ne devrait pas constituer un frein à sa diffusion.

Même constat au niveau du compartiment à bagages. Sa contenance de 450 dm3 sera certes suffisante pour la clientèle décrite ci-dessus, mais il n’empêche qu’elle est largement inférieure à celle offerte par le BMW X3 (480 dm3). Mais que ceux qui ont beaucoup de choses à transporter se rassurent. Ils pourront toujours caser ce qui ne rentre pas à bord dans une remorque ! Le GLK est capable de tirer 2.000 kilos !

Les Mercedes GLK 320 CDI qui nous furent confiés lors de la présentation presse organisée en Corse ne proposent qu’un seul niveau de finition, mais de nombreux Packs permettent de les personnaliser.

De série, le GLK 320 CDI justifie son prix (48.400 €) par une dotation plutôt généreuse : en plus de la transmission intégrale et de la boîte automatique 7G-TRONIC à sept rapports montée d’office, il offre l’ESP, des airbags frontaux, des airbags latéraux aux places avant, des airbags rideaux aux places avant et arrière, un airbag de genoux pour le conducteur, un allumage automatique des phares, un avertisseur de perte de pression des pneus, une boîte à gants climatisée, une climatisation automatique deux zones THERMATIC, une conne de direction réglable en hauteur et en profondeur, une banquette arrière rabattable 60/40, un détecteur de pluie, des jantes alliage de 17’’, un régulateur de vitesse, des vitres électriques, des phares antibrouillard, un autoradio CD avec interface Bluetooth intégrée et microphone, des sièges avant à réglages partiellement électriques (hauteur du coussin d'assise et inclinaison du dossier), des rétroviseurs extérieurs électriques chauffants et asphériques avec rappel de clignotant intégré, et de nombreuses petites choses encore qu’il serait fastidieux d’énumérer ici… d’autant qu’il reste encore un sacré paquet d’options, comme le toit ouvrant panoramique en verre (1.700 €), l’intérieur cuir (2.100 €) ou le système multimédia aux places arrière (2.300 €).

Petit cadeau aux acheteurs de GLK, pour leur lancement, toutes les versions animées par des motorisations V6 bénéficient gratuitement du « Pack Optique Offroad » qui intègre de nombreux éléments stylistiques spécifiques : grille de calandre à deux lamelles chromées, jantes alliage 17 pouces sur pneus au format 235/60 R 17 à l’avant et 255/55 R 17 à l’arrière, jupes avant et arrière avec inserts tout-terrain dans le ton noir finition grenée, Pack Chrome (sorties d’échappement rectangulaires chromées, protection de seuil de chargement intérieure et extérieure avec inserts en acier inoxydable, phares antibrouillards avec cerclages chromés et baguette de ligne de ceinture chromée), protection anti-encastrement design à l’avant et à l’arrière dans le ton noir finition grenée et rampes de toit noir mat.

Mais comme il faudrait être fou pour ne pas dépenser plus, vous pourrez toujours vous offrir le Pack Sport Intérieur (800 €), le Pack Sport extérieur (800 € avec, entre autres, de magnifiques jantes 20’’) ou encore le Pack Technologie (1.450 € avec aide au stationnement, système de navigation incluant un changeur 6 CD et prééquipement pour téléphone portable).

Quant à ceux qui oseront traîner leur GLK dans la boue (il adore ça !) nous ne saurions trop leur conseiller la Pack Offroad (750 €) intégrant un sélecteur pour programme de conduite tout-terrain (adaptation des points de passage des vitesse et de la courbe caractéristique de la pédale d'accélérateur, un ESP spécialement calibré pour le tout-terrain, un limiteur de vitesse en descente (DSR), une protection anti-encastrement du soubassement moteur, un volant multifonctions en cuir avec palettes de commande de boîte et un écran tout-terrain comprenant boussole, altimètre et données GPS.

En attendant avril 2009 qui verra l’arrivée d’un 4 cylindres 2.2 l CDI BlueEFFICIENCY se contentant de 6,9 l/100 km et de 183 g/km de CO2, le GLK ne débute sa carrière qu’avec des 6 cylindres en V :

● en essence, un 2.996 cm3 de 231 ch pour le GLK 280 (45.900 €) et un 3.498 cm3 pour le GLK 350 (48.400 €)
● en diesel, un 2.987 cm3 de 224 ch pour le 320 CDI (48.400 €).
Tous ces moteurs sont systématiquement associés à une boîte automatique 7G-TRONIC à sept rapports et ce sera aussi le cas pour le prochain GLK 220 CDI qui, grâce à son « prix d’ami » (39.900 €) et à son malus contenu à 750 €, devrait représenter plus de 70 % des ventes en France.

Tous les GLK présents lors de nos essais en Corse étaient des 320 CDI dont la motorisation ne peut que séduire tant elle fait preuve de tonus, de souplesse, de silence et d’une totale absence de vibrations. Et comme la boîte auto fait preuve, elle aussi, d’une exceptionnelle douceur qu’elle conjugue avec une parfaite maîtrise du choix du rapport approprié, accélérations et reprises sont dignes d’une sportive. Reste à savoir si une telle pêche est exploitable sur la route, et notamment sur celles de la Corse qui sont particulièrement exigeantes. Pas besoin d’entretenir le suspense, la réponse est… oui !

Même sans le Pack Sport et son châssis surbaissé, le GLK surprend par l’aisance avec laquelle il accepte d’être balancé d’un virage à l’autre. De plus, grâce à ses suspensions « Agility Control » faisant appel à des amortisseurs à tarage progressif, le GLK fait preuve d’un exceptionnel confort et d’une efficacité souveraine, même à un rythme plus que soutenu. Toutes les irrégularités de la route sont exceptionnellement filtrées tandis que les mouvements de caisse sont admirablement maîtrisés. Du très, très beau travail qui rend particulièrement jouissif le pilotage du GLK sur la route.

Le plus fort, c’est que ces excellentes qualités routières se retrouvent aussi en tout-terrain où le GLK fait preuve d’une motricité sans faille et d’une stupéfiante aisance à digérer toutes les joyeusetés du hors-piste, à savoir dévers, ornières, descentes vertigineuses (merci l’aide au freinage !) et montées abruptes où la puissance du moteur et l’intelligence de la boîte automatique compensent l’absence d’une gamme de rapports courts. De quoi justifier la différence de 3.100€ qui sépare le Mercedes GLK 320 CDI d’un BMW X3 3.0d de puissance équivalente qui, lui, n’est réellement efficace que sur la route, et au prix d’une suspension carrément inconfortable.

● Un 4x4 qui ose encore être un 4x4
● Souverain sur la route comme sur le piste
● 1.600 € de malus avec le 320 CDI

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Les plus
Des lignes « viriles » mais séduisantes
Un Diesel exceptionnellement tonique
Un excellent rapport confort/tenue de route

Les moins
Un tarif très « Mercedes »
Habitabilité limitée à l’arrière
Quelques mesquineries côté options