Essai Nissan Almera Tino 2,2 VDi Ambiance 2000 : un vrai "familyspace"

Si, de profil, le Nissan Almera Tino fait immanquablement penser au Scénic, c'est essentiellement à la découpe de ses vitres latérales qu'il le doit car sa silhouette générale, en raison d'un capot moteur plus nettement distinct de la cellule habitable que chez son « modèle », l'apparente plus à un gros break qu'à un véritable monocorps.

Construit sur la plate-forme mondiale NS (sur laquelle repose l'Almera en Europe et la Sentra aux Etats-Unis et au Japon), le Nissan Almera Tino dépasse la berline de 8 cm en raison d'un porte-à-faux majoré à l'arrière surtout. Toujours comparé à la berline Almera, il est aussi plus large de 5cm et plus haut de 17. Et pour en terminer avec les comparaisons, signalons également que le Nissan Almera Tino dépasse le Renault Scénic de 10 bons centimètres qui profitent bien entendu à l'habitabilité et au volume du compartiment à bagages.

Fièrement, et non sans raison, Nissan se targue d'avoir conçu le monospace compact le plus sûr de la catégorie. Explications ! La coque du Tino a été étudiée dès le départ pour obtenir le score maximal aux rigoureux crashs tests NCAP (New Car Assessment Program). La plate-forme mondiale MS Nissan, qui constitue la base de l'Almera Tino, innove avec une structure à double zone, qui distingue nettement la zone d'absorption d'énergie de la cellule de sécurité à haute résistance. A cela s'ajoutent plusieurs systèmes de sécurité passive, comme les airbags frontaux conducteur et passager, les airbags latéraux tête et thorax, les cinq ceintures trois points ainsi que les appuie-tête actifs qui limitent les conséquences du coup du lapin lors d'un choc par l'arrière.

Nissan fut le premier constructeur japonais à proposer des véhicules dont le comportement routier n'avait pratiquement rien à envier aux meilleures voitures européennes. Le Nissan Almera Tino ne fait pas exception à la règle. La grande rigidité de sa coque, associée à un train avant précis et à un train arrière multibras qui suit toujours sans broncher, lui assure un comportement routier d'une grande neutralité, et tout aussi rigoureux que celui des berlines Almera 3 et 5 portes.

Pour achever de convaincre les parents soucieux de la sécurité de toute leur petite famille, le Nissan Almera Tino ajoute à cela, et sur toutes ses versions, un ABS 4 canaux couplé - c'est unique dans la catégorie - à un amplificateur d'assistance qui, en cas de freinage d'urgence, apporte l'assurance d'un ralentissement optimum.

Proposé en trois finitions (Confort, Luxe et Ambiance), le Nissan Almera Tino est particulièrement bien équipé. A l'ABS avec amplificateur d'assistance, à la condamnation centralisée, à la radio K7à 6 HP, aux vitres avant et aux rétroviseurs électriques de la version de base, les deux versions supérieures ajoutent :

• la climatisation ;
• des jantes alliage ;
• des vitres arrière électriques ;
• un volant cuir ;
• ainsi qu'une modularité supplémentaire constituée de paniers amovibles et de tiroirs sous les sièges avant.

Trois motorisations sont proposées : un 1,8 l de 114 ch, un 2,0 l de 136 ch accouplé à une boîte automatique N-CVT et un turbo diesel 2,2 l VDi de 114 ch qui autorise les mêmes performances que le 2,0 l essence tout en se montrant beaucoup plus économique à l'usage. C'est assurément ce dernier propulseur qui devrait assurer le gros des ventes. Curieusement, et bien que le Tino accuse une surcharge pondérale d'une bonne centaine de kilos par rapport à la berline, le 2,2 VDi m'a semblé beaucoup plus « péchu » une fois installé sous son capot. Sans doute une question de rodage !

Ce qui est beaucoup moins enthousiasmant en revanche, c'est la boîte de vitesses. Son étagement n'appelle aucune critique mais sa commande nous ramène à l'époque de la Dauphine Renault, ou de la R8 pour les « plus jeunes ». Ceux qui s'en souviennent encore comprendront ! Le levier, très mal guidé impose de bien décomposer chaque changement de rapport, les verrouillages sont « spongieux », le tout interdisant, cela va de soi, les rétrogradages « à la volée ». Une faute qui devrait être facile à rectifier et qui permettrait alors à ce nouveau monospace compact d'imposer à sa catégorie de nouveaux standards de plaisir de conduite... ce qu'il fait d'ores et déjà au niveau de la sécurité aussi bien active que passive. 
 

Nissan Almera Tino
>> Cote - fiche technique Nissan Almera Tino 2000
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Nissan Almera
>> Cote - fiche technique Nissan Almera 1995
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