Opel, qui vient de lancer la toute nouvelle Astra, n'en oublie pas pour autant la Vectra qui reçoit deux nouveaux moteurs Diesel ainsi qu'un inédit niveau de finition spécialement destiné à ceux qui sillonnent les routes par tous les temps, par obligation… ou par plaisir.
Date de commercialisation : mars 2004 / Date de l'essai : mai 2004

Totalement renouvelée au printemps 2002, l'Opel Vectra se taille un franc succès sur le segment des berlines moyennes supérieures.
Plus belle, plus grande, plus spacieuse, plus confortable, plus sûre, plus efficace sur la route… et guère plus chère que sa devancière, la nouvelle Opel Vectra s'est hissée sans trop de peine, dès juillet 2002, à la tête des ventes européennes des berlines moyennes. Ses qualités lui ont même permis de conquérir la première place du marché en Allemagne (31% du marché), loin devant ses concurrentes.
UNE OFFRE DIESEL CONSÉQUENTE

Pour asseoir un peu plus encore sa position dominante, l'Opel Vectra s'offre deux nouveaux moteurs Diesel qui vont à coup sûr contribuer à augmenter encore ses ventes. Opel est allé se servir chez le groupe Fiat auquel il a emprunté le fameux 1.9 Multijet à rampe commune qui est sans conteste l'un des meilleurs (et des plus fiables) turbo-Diesel du moment. Ce moteur, disponible sur l'ensemble de la gamme Vectra (4 portes, GTS 5 portes, break et Signum) est décliné en deux niveaux de puissance, 120 et 150 ch.
Vectra GTS, Vectra break et Signum offrent ainsi le choix entre 4 motorisations turbo-Diesel puisque les deux 1.9 CDTI s'ajoutent aux deux motorisations disponibles dès le lancement, à savoir un 2.2 DTI de 125 ch et un 3.0 V6 de 177 ch. Précisons en passant que la Vectra 4 portes reçoit également un 2.0 DTI de 100 ch et que le 2.2 DTI de 125 ch ne reste pour le moment au catalogue que parce qu'il peut être accouplé à une boîte automatique à commande séquentielle. Dès que cette dernière sera disponible avec les 1.9 CDTI, le 2.2 n'offrira alors plus aucun intérêt… et prendra se retraite.
ÉCONOMIE OU PERFORMANCE
Les deux moteurs 1.9 CDTI partagent bon nombre d'éléments, chacun d'eux étant un quatre cylindres de 1.910 cm3 doté d'un turbocompresseur à géométrie variable et refroidisseur d'air de charge. C'est essentiellement au niveau de leur culasse qu'ils diffèrent : le 120 ch reçoit une culasse à deux soupapes par cylindre tandis que le 150 ch bénéficie d'une culasse à quatre soupapes par cylindre. Le système d'injection fait appel dans les deux cas à une rampe commune dans laquelle la pression peut atteindre 1.600 bars. Quant à la Multi-Injection qui autorise jusqu'à 5 injections par cycle moteur, elle a pour effet de réduire considérablement les bruits de fonctionnement, surtout à froid, et de conférer un caractère "soyeux" à la mécanique.
Le 1.9 CDTI 120 ch, dont la puissance fiscale contenue à 7 CV intéressera les entreprises à la recherche de voitures de fonction pour leurs cadres, joue à fond la carte de l'économie. L'étagement très long des rapports de la nouvelle boîte six vitesses est certes pénalisant au niveau des reprises, mais il contribue à faire de la Vectra 1.9 CDTI 120 ch la voiture la plus sobre de son segment. La rançon à payer pour une certaine placidité qui, si elle n'est pas pénalisante sur l'autoroute, impose de jouer du levier de vitesse sur les parcours plus accidentés.
Tout change avec le 150 ch. 30 "canassons" de plus et, surtout 35 Nm de couple supplémentaires (315 Nm au lieu de 280 de 2.000 à 2.750 tr/min), voilà qui suffit largement pour transfigurer la Vectra qui gagne ainsi près de 2 secondes pour atteindre 100 km/h et 2"5 secondes pour passer de 80 à 120 km/h sur son cinquième rapport. Quant au 17 km/h gagnés en vitesse de pointe (217 au lieu de 200), ils intéresseront essentiellement ceux qui ont parfois l'occasion de se "défouler" sur les autoroutes allemandes. Toujours est-il que le 1.9 CDTI 150 ch permet d'exploiter au mieux un comportement routier qui, tant en confort qu'en efficacité, n'a plus grand-chose à envier à ce qu'offrent les ténors de la catégorie.
UNE NOUVELLE APPROCHE DU VÉHICULE DE FONCTION

Pour la Vectra GTS et le Break Vectra, Opel a créé un nouveau niveau de finition qui fait la part belle aux équipements de confort et de sécurité. Baptisé "Executive", ce niveau de finition s'intercale entre les versions GTS et GTS Elegance de la Vectra GTS, et entre les versions Comfort et et Elegance du break Vectra. Il est destiné à ceux pour qui la route se conjugue au quotidien, et vise essentiellement la clientèle des flottes à laquelle elle propose une nouvelle vision de la voiture de fonction.
Le niveau Executive fait ainsi l'impasse sur certains "gadgets", tels que les jantes alliage, mais offre en contrepartie des équipements qui rendront service à tous ceux qui doivent se rendre le plus rapidement possible, mais en toute sécurité, d'un point à un autre.
De série Vectra GTS et Vectra Break Executive reçoivent ainsi un système de navigation à écran couleur capable de calculer automatiquement un itinéraire de contournement en cas de bouchon. A l'ESP et aux 8 airbags montés de série sur toutes les Vectra GTS et Break, le niveau Executive ajoute un capteur de pluie, une climatisation automatique avec réglage bi-zone et détecteur de pollution, un régulateur de vitesse et un contrôle électronique de pression des pneus.
L'ensemble de ces équipements qui sont disponibles séparément en option sur le niveau inférieur (et même pour certains sur le niveau supérieur), ne fait grimper le prix des versions Executive que de 900 €… soit 650 € de moins que la seule option navigation ! 650 €, c'est exactement le prix de l'option jantes alliage 17" à laquelle vous pourrez toujours recourir si cela vous chagrine trop de voir votre belle Vectra affublée de jantes en tôle recouvertes d'enjoliveurs en plastique !
D. Allignol