Conseils & Actus
L'essai de cette Renault Clio III 2005 1,5 dCi 105 ch confirme que toutes les “petites berlines polyvalentes” se sont données le même mot d’ordre : grandir ! En dépassant de plus de 17 cm la Renault Clio II, en gagnant en habitabilité comme en confort et en musclant ses motorisations Diesel, la nouvelle Renault Clio III a, plus que jamais, tout d’une grande.
Date de commercialisation : août 2005 / Date de l'essai : décembre 2005
Un style extérieur dynamique mais sage
Si la rupture de style a été plutôt brutale entre ancienne et nouvelle Mégane, elle est beaucoup plus douce entre la Renault Clio II et la Renault Clio III.
Echaudé sans doute par le rejet que peut provoquer un style justement par trop provocateur (à l'exemple de la Vel Satis), le bureau de style de Renault semble avoir réfréné ses ardeurs en ce qui concerne la Clio III. Est-ce parce qu’on en voit déjà beaucoup dans les rues que les gens ne se retournent pas sur son passage, est ce parce que son style est trop sage ? Nous n’avons pas la réponse. Toujours est-il que la Renault Clio III n’aura éprouvé aucune difficulté à s’intégrer dans le paysage automobile.
Cela étant dit, son dessin est fort agréable et fait preuve d’un dynamisme certain grâce à des voies larges, un empattement long, un porte-à-faux arrière très court et des ailes arrière à la robuste carrure. A l’avant, les projecteurs au dessin effilé prolongent les entrées d’air supérieures et procurent à la Renault Clio III un regard expressif qui se fait presque méchant avec le masque fumé du Pack Look qui, soit dit en passant, inclut les feux additionnels de virage.
Plus grande, et donc plus habitable
Au sein de la gamme Renault, la Clio se positionne entre la Modus et la Mégane. Mais en majorant sa longueur de 17,7 cm très exactement, la Clio III est beaucoup plus proche de la seconde que de la première qu’elle dépasse de 20 bons centimètres.
La Renault Clio III n’a plus grand-chose à envier à la Renault Mégane en terme d’habitabilité grâce à un empattement de 2,575 m qui n’est inférieur que de 5 cm à celui de la Mégane, et supérieur de 10 cm à celui de la Clio II. Et comme, de plus, la Renault Clio III offre une hauteur de toit supérieure de 3 cm à la Mégane, le sentiment d’espace qui règne à bord est tout à fait réel, à l’avant comme à l’arrière où même des passagers de plus de 1,88 m peuvent désormais caser leurs genoux ailleurs que sous leur menton.
La Renault Clio III profite aussi de sa bénéfique crise de croissance pour augmenter sensiblement la capacité de son coffre à bagages qui passe de 255 à 288 dm3 banquette et tablette cache-bagages en place. Une fois la banquette rabattue et en chargeant jusqu’au bord supérieur des dossiers avant, le volume de chargement atteint 694 dm3, et culmine à 1.038 dm3 en chargeant jusqu’au pavillon.
Priorité au bien-être à bord
Si la Renault Clio III établit de nouveaux standards en terme de gabarit, elle en pose (en impose même) également de nouveaux en ce qui concerne le bien-être à bord. Aux autres désormais de faire, au moins, aussi bien !
Tout commence avec une planche de bord aux galbes doux et fluides qui fait appel, sur notre voiture d’essai, à des plastiques moussés très valorisants. Ces plastiques « slush » fort agréables au toucher comme à la vue sont toutefois réservés aux ambiances Dynamique, Privilège et Initiale, les ambiances Authentique et Expression se contentant d’un revêtement « dur » qui n’a cependant rien de rédhibitoire.
On continue avec des sièges rembourrés juste ce qu’il faut et offrant un maintien latéral parfait, une excellente position de conduite grâce à un volant implanté beaucoup plus verticalement que sur la Renault Clio II et on termine avec un silence de marche exceptionnel et un confort de roulage qui ne l’est pas moins. Mais nous y reviendrons !
Un bon niveau d’équipement… et plein d’options
En combinant les cinq ambiances (Authentique, Expression, Dynamique, Privilège et Initiale), les cinq niveaux d’équipement (Pack, Confort, Confort Pack, Luxe et Initiale), les deux carrosseries (3 et 5 portes) et les six motorisations, la Renault Clio III est disponible en pas moins de 84 versions !
Si vous optez pour le 1.5 dCi 105 ch de notre Renault d’essai, le choix de votre Clio III sera légèrement simplifié puisque le plus puissant des moteurs turbo-Diesel n’est disponible qu’à partir du niveau d’équipement Pack Clim et de l’ambiance Expression. Vous n’aurez donc à choisir qu’entre cinq versions 3 portes et 5 versions 5 portes !
Une Clio III 1.5 dCi 105 ch « de base » vous offre ainsi de série :
Cela étant dit, pour tout savoir, un petit détour par la fiche technique qui suit s’impose !
La Renault Clio III permet aussi d’accéder à des options particulièrement intéressantes comme :
Un moteur tonique et sobre
Le moderne bloc turbo-Diesel 1.5 dCi donne naissance à trois versions qui délivrent respectivement 70, 85 et 105 ch. C’est ce dernier qui équipe notre Renault Clio III 3 portes Confort Pack Clim Dynamique + Pack Style + Pack ESP… (Ouf !!!).
S’il partage avec le 70 et le 85 ch le même système d’injection par rampe commune sphérique, le 105 ch s’en différencie par ses injecteurs piezo-électriques et son turbocompresseur à géométrie variable multi-ailettes.
Autre différence notable, il est accouplé à une boîte six vitesses alors que les deux autres se contentent d’une boîte à cinq rapports.
Très silencieux, le 1.5 dCi fait preuve d’une grande sobriété qui permet de disposer d’une autonomie de près de 900 km. Grâce à son couple de 240 Nm, il offre des reprises toniques même sur le dernier rapport. Très agréable sur la route où il n’éprouve aucune peine à digérer la surcharge pondérale de la Renault Clio III (plus on est grande, plus on est lourde !), il demande une bonne sensibilité du pied droit pour ne pas générer d’à-coups lorsqu’on évolue en ville à vitesse réduite sur les deux premiers rapports.
Un comportement d’une efficacité rare
La Renault Clio II était déjà considéré comme la référence mondiale de son segment en terme de confort et de comportement routier. La Clio III place la barre encore plus haut !
L’amortissement qui a gagné en débattement filtre admirablement toutes les irrégularités de la route tout en freinant efficacement les mouvements de caisse (roulis, plongée…). Le train avant est précis, l’essieu arrière soudé au sol. Il faut donc pousser la Renault Clio III dans ses derniers retranchements pour enregistre un début d’amorce de sous-virage, et un peu plus loin encore pour voir s’allumer le voyant d’un ESP optionnel.
Il n’y a que la direction à assistance électrique qui ne donne pas encore entière satisfaction. D’une idéale légèreté en manœuvre, parfaitement centrée en ligne droite, elle souffre d’un rappel un peu artificiel qui ne devrait pas dérouter les amateurs de jeux vidéo utilisant un volant à retour de force. Curieusement, cette assistance est plus gênante lorsqu’il s’agit d’effectuer de légères corrections dans la négociation d’une grande courbe qu’à l’attaque sur une enfilade de virages serrés. Là on profite pleinement de la précision et de l’excellente motricité du train avant.
Reste qu’au bout de quelques jours on s’habitue à des réactions parfois légèrement déroutantes qui semblent d’ailleurs n’être ressenties que par ceux qui sont en mesure de comparer le système d’assistance électrique de Renault avec ceux retenus par d’autres constructeurs.
Un pouvoir de séduction certain
Les plus
Les moins
Toujours est-il que la hausse des qualités de la Clio III va de pair avec celle de ses tarifs et que la note est vite salée si l’on s’offre quelques unes des tentantes options qu’elle propose.
Mais la Renault Clio III reste tout de même moins chère qu’une Mégane qui ne présente pratiquement plus comme seul « avantage » que celui d’être 20 cm plus longue.
D. Allignol
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