Essai Renault Laguna Coupé 2008 : classique mais innovante

Après les échecs successifs de l’Avantime et de la Vel satis, Renault s’attaque une fois de plus au segment du haut de gamme, mais d’une manière assurément beaucoup moins aventureuse !
La marque au losange profite en effet du retour en grâce du coupé classique à 4 vraies places pour s’infiltrer dans un segment qui a doublé en dix ans, dans lequel l’offre semble créer la demande et dont les meilleurs représentantes sont actuellement l’Audi A5, la BMW Série 3 coupé, L’Alfa Romeo Breva, la Mercedes CLK et, bien sûr, la Peugeot 407 Coupé.
S’attaquer à de telles rivales impose au coupé Laguna d’être solidement armé : à son physique incontestablement avantageux, il ajoute la garantie de performances plus qu’honnêtes (deux V6 sont proposés) et l’assurance d’un comportement particulièrement dynamique.

Le coupé Laguna emprunte en effet sa plate-forme à la berline du même nom, une berline qui bénéficie de solides compétences en matière de tenue de route, déjà en configuration normale, et plus encore lorsqu’elle bénéficie du châssis 4Control à quatre roues directrices, réservé à ses déclinaisons GT.

Pour supporter la caisse du coupé (qui n’a pas un seul élément commun avec la berline), la plate-forme de la Laguna a été raccourcie de 7 cm au niveau de l’empattement, la voie avant perd 1 cm, la voie arrière gagne 4 cm et les réglages de ses trains roulants sont bien entendu spécifiques.

Si l’on en croit les designers de Renault, le coupé Laguna est né de la recherche d’un équilibre entre modernité et intemporalité. Ils se sont donc attaché à « développer des formes simples, typiques des coupés traditionnels, une épure sans complications superflues pour mieux résister au temps et aux modes ».

Dans les faits, le design de la Laguna Coupé n’est pas aussi « simplet » que ça. On notera en particulier la ligne vive du profil qui, prenant naissance sous la calandre, souligne fortement les deux ailes à la manière d’une vague, puis se prolonge vers l’arrière pour donner naissance aux larges épaulements que surligne le rétrécissement vers le bas de la lunette arrière. Un parti pris stylistique qui est la signature d’Aston Martin… où l’un des responsables du dessin du coupé Laguna a auparavant exercé ses talents !

Longue de 4,64 m, la Laguna Coupé mesure 5 cm de moins que la berline et perd 4 cm en hauteur. Son habitabilité est donc forcément sensiblement inférieure à elle, tout en restant parfaitement respectable pour un coupé. La Laguna Coupé n’est donc pas une 2+2 mais un vrai coupé 4 places où les deux occupants des places arrière trouveront juste ce qu’il faut d’espace pour leur jambes mais devront toutefois rentrer un peu la tête dans les épaules s’ils mesurent plus d’1,80 m, garde au toit limitée oblige. Grâce à la largeur des portes et à l’avancée des sièges avant sur leurs glissières (manœuvre manuelle ou électrique selon les versions), l’accès aux places arrière n’impose pas d’improbables contorsions.

A l’avant, où l’espace n’est pas compté, les sièges qui offrent un excellent confort et un très bon maintien (comme ceux de l’arrière soit dit en passant) bénéficient d’un réglage en hauteur. De quoi permettre au conducteur, qui dispose bien entendu d’un volant réglable en hauteur et en profondeur, n’aura aucun mal à trouver sa position de conduite idéale.

Le compartiment à bagages perd 85 dm3 par rapport à celui de la berline. Il reste donc 423 dm3, ce qui est largement suffisant pour quatre passagers. De plus, le Coupé a eu la bonne idée de reprendre au break Laguna son très pratique système de rabattement de la banquette arrière au moyen de deux tirettes positionnées de chaque côté de la malle.

Positionnement haut de gamme oblige, le coupé Laguna se montre assez généreux en ce qui concerne ses équipements de série, dès le niveau de base baptisé tout simplement « Coupé ».

Cette finition « basse » vous fait ainsi bénéficier de jantes alu de 17’’, de projecteurs bi-xénon, d’une climatisation régulée bi-zone, d’un radar de parking arrière et d’un régulateur/limiteur de vitesse. Vitres avant et rétroviseurs se commandent électriquement et les sièges avant disposent d’un réglage en hauteur, le volant étant réglable en hauteur et en profondeur. Bien entendu ABS et ESP sont de série et, pour la sécurité passive, pas moins de 8 airbags ceinturent l’habitacle, dont deux airbags anti sous-marinage intégrés dans l’assise des sièges avant. Quant au confort de vos oreilles de mélomane, il est assuré par un système audio sophistiqué « 3D Sound by Arkamis ».monoCD et MP3.

Avec le niveau « Dynamique », le coupé laguna gagne une carte Renault « accès et démarrage mains libres », un frein de parking assisté, des rétros extérieurs rabattables électriquement, un rétro intérieur électrochrome, une sellerie cuircarbone foncé ou gris volcan, un système de surveillance des pneus et un volant sport.
Le niveau « GT » est le seul à offrir de série le fameux châssis 4Control à quatre roues directrices. Sa philosophie plus sportive lui permet de bénéficier aussi de jantes alliage 18’’, d’un pédalier aluminium et d’un volant GT avec surpiqûres rouges.

Le top du top est atteint par le niveau « Initiale » qui dispose d’une aide au parking avant, d’un système de navigation Carminat DVD Bluetooth, d’un autoradio premium « Bose Sound System », de projecteurs bi-xénon directionnels, de rétroviseurs extérieurs avec mémorisation, d’une sellerie cuir et de sièges électriques chauffants avec mémorisation.

La liste des options permet aux certains niveaux de finition qui n’en disposent pas de série de recevoir les 4 roues directrices (2.000 € sur Initiale V6), du système de surveillance des pneus (250 € sur Coupé), des projecteurs bi-xénon directionnels 320 € sur Dynamique et GT) et de trois systèmes de navigation plus ou moins sophistiqués (de 1.100 à 3.000 €).

Enfin, et pour la première fois chez renault sur ce segment, la Laguna Coupé pourra se revêtir d’un kit accessoire Sport composé que quetre éléments dûment homologués : un spoiler avant à double aileron, deux bavolets latéraux et un diffuseur arrière englobant les deux canules latérales d’échappement.

Pas moins de huit motorisations pourront animer le coupé Laguna, dont deux moteurs V6. Le premier est un 3.5 l qui carbure à l’essence et qui délivre 240 ch pour un couple de 330 Nm à 4.400 tr/min. Le second, qui fonctionne au gazole est l’un des fruits de l’alliance Renault Nissan. Ce V6 dCi de 3.0 litres de cylindrée délivre 235 ch et se rapproche donc des 3.0 litres allemands qui développent respectivement 240 ch chez Audi et 245 ch chez BMW. Ces deux moteurs sont systématiquement associés à une boîte automatique à 6 rapports.

En dessous de ces deux motorisations « fleurons de la marque », on trouve, en essence, un 2.0 l turbo 170 ch (BVA 6) et un 2.0 l turbo 205 ch (BVM 6 rapports). En Diesel, le 2.0 dCi bien connu est proposé en trois niveaux de puissance (150, 175 et 180 ch).

Les deux voitures qui nous furent prêtées pour cet essai (2,0 dCi 180 ch et V6 essence 240 ch) disposaient toutes deux du châssis 4Control. Ainsi équipée, la Laguna Coupé fait oublier son poids et se comporte comme une véritable ballerine sur les itinéraires tourmentés. Un régal !

Evidemment, la stabilité est aussi au rendez-vous à grande vitesse sur l’autoroute. De plus, comme pour la berline GT, l’augmentation de la raideur des suspensions ne se paye pas par une diminution du filtrage des petites irrégularités, le tarage des amortisseurs ayant été réduit pour les basses vitesses de débattement. Avec de telles suspensions, la Laguna Coupé associe confort et dynamisme, correspondant ainsi à sa vocation GT.

● Une ligne moderne… et intemporelle
● Un vrai coupé 4 places
● Un nouveau V6 Diesel moderne, puissant et sobre

Les plus
Comportement et maniabilité (4Control)
De la place pour 4
Excellent confort

Les moins
Tarifs assez élevés
Place pour les jambes limitée à l’arrière