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180 ch, une boîte six, un châssis sport... La Seat Leon (prononcez « Léonne ») n'est pas seulement la plus puissante des Seat de série jamais construite, c'est aussi l'une des plus efficaces familiales compactes à tendance sportive du moment.
Date de commercialisation : février 2000 / Date de l'essai : février 2000
Avec sa gamme Leon, le constructeur espagnol Seat s'attaque au segment particulièrement concurrentiel des familiales compactes. Dans ce segment, les versions à cinq portes avec hayon se taillent la part du lion.
La Seat Leon, qui dérive étroitement de la berline 4 portes Toledo, adopte donc tout naturellement la fonctionnalité et la modularité de ce type de carrosserie non sans y ajouter, au passage, sa petite touche personnelle.
Seat, marque « latine » du tentaculaire groupe VAG (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Bugatti, Bentley et Lamborghini) a reçu la consigne de concevoir des voitures qui parlent autant à la passion qu'à la raison.
Voilà qui explique pourquoi les designers de la marque, sous les ordres de Walter da Silva, l'auteur des superbes lignes de l'Alfa Romeo 156, se sont attachés à donner à la Seat Leon des allures de coupé. La ligne compacte et sportive, mise en valeur par le dessin musclé des ailes arrière, souligne ainsi des qualités dynamiques que l'on nous promet exceptionnelles.
Histoire de vérifier le bien fondé de cette allégation, nous nous sommes bien sûr jetés sur la plus teigneuse de la gamme, la Seat Leon 1,8i 20V Turbo Sport dont la puissance (180 ch) est la plus élevée jamais proposée sur une Seat de série.
L'avantage d'appartenir à un groupe comme VAG est de pouvoir aller faire ses emplettes dans une banque d'organes on ne peut plus généreusement garnie. Seat a donc jeté son dévolu sur un excellent moteur (sans aucun doute l'un des plus efficaces de sa catégorie), celui de la « bourgeoise » Audi A3 1,8 T.
Avec sa culasse à 5 soupapes par cylindre, son injection électronique multipoint et son turbo, ce propulseur (le mot est faible !) ne se contente pas de délivrer une puissance élevée. Son couple est également remarquable (235 Nm) et, qui plus est, disponible de 1.950 à 5.000 tr/mn.
Voilà qui lui confère une remarquable souplesse ainsi qu'une réponse instantanée à la moindre pression sur l'accélérateur. Les amateurs de sensations fortes ne pourront lui reprocher que sa linéarité qui gomment quelque peu les sensations ressenties au volant.
Cette impression trompeuse est démentie par les chiffres. La Seat Leon pousse en effet très fort : grâce à sa boîte aux six rapports parfaitement étagés, 28 secondes lui suffisent pour couvrir le kilomètre départ/arrêté. Quant à sa vitesse de pointe, elle frôle 230 km/h !
Pour donner à son "pilote" la possibilité d'exploiter l'étendue de son potentiel mécanique, la Seat Leon 1,8i 20V T, qui reprend également à l'Audi A3 sa plate-forme et ses trains roulants, a reçu un certain nombre de modifications par rapport à ses soeurs plus sages. Les plus visibles sont une assiette abaissée et de belles jantes alliage chaussées de performants pneumatiques taille basse (205/55 R 16).
Les ingénieurs de Seat ont également savamment peaufiné les réglages de ses suspensions. Très ferme de prime abord, l'amortissement de la Seat Leon 1,8i 20V T se révèle judicieusement taré pour concilier (un peu) le confort et (beaucoup) l'efficacité.
Grandes courbes, virages serrés, bosses, saignées... notre Seat Leon se joue de tous les pièges de la route sans se départir jamais de son formidable équilibre. Il faut vraiment la pousser dans ses ultimes retranchements pour faire intervenir toute la batterie d'aides à la conduite dont elle est dotée.
Comme toutes les Seat Leon, la 1,8 Turbo bénéficie de l'ABS, de l'EBV (répartiteur électronique de pression de freinage) et de l'ESBS (correcteur électronique de freinage en courbe). Elle s'offre en plus un TCS (contrôle électronique de traction) et un ESP (programme électronique de stabilité) qui corrige les éventuelles dérobades du train avant (sous-virage) ou arrière (survirage).
Comme nous venons de le voir, la Seat Leon 1,8 Turbo ne se prive de rien en terme de sécurité active.
Pour la sécurité passive, elle bénéficie :
Quant aux équipements de confort, ils placent la Seat Leon au même niveau que nombre de voitures beaucoup plus onéreuses. Dans un habitacle qui n'est pas sans rappeler celui d'une Audi (qui s'en plaindra !), la Seat Leon offre de série :
La Seat Leon n'a sans doute pas la même image flatteuse que l'Audi A3 1,8 Turbo, mais à équipement et à performances égales, elle coûte malgré tout moins cher. Avouez qu'il y a de quoi réfléchir !
D. Allignol
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