Essai Skoda Octavia 2 2004 : un ton au-dessus

 
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(date de l'essai : septembre 2004)    Si vous vous intéressez de près ou de loin à l'automobile, vous savez que Skoda ne rime plus depuis longtemps avec la péjorative appellation de "voitures de l'est". Améliorée sur tous les plans, la nouvelle Octavia II, qui emprunte la totalité de ses éléments mécaniques à la VW Golf V, en est plus que jamais la preuve.

 
 
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Lancée en 1996, la première Skoda Octavia fut à l'origine de la renaissance de Skoda, marque tchèque rachetée cinq années auparavant par Volkswagen. En entrant dans le giron du groupe allemand (qui possède aussi à l'heure actuelle Audi, Seat, Bentley, Lamborghini… et Bugatti), Skoda s'offrait l'opportunité de puiser allégrement dans la banque d'organes VW.
Elaborée sur une plate-forme de Golf IV, la première Octavia eut toujours toutefois un petit temps de retard sur la compacte allemande quant à sa dotation en moteurs et en boîte de vitesses, histoire sans doute, de ne pas trop empiéter sur ses plates-bandes. Ce n'est plus du tout le cas pour cette nouvelle Octavia construite, elle, sur une base de Golf V et qui bénéficie dès son lancement, non seulement des plus récentes mécaniques Diesel de sa "cousine germaine", mais également de toutes ses technologies les plus high-tech.
 
 
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Une familiale au prix d'une compacte
Si la nouvelle Octavia évolue sur tous les plans, elle reste fidèle à la philosophie qui a grandement contribué à asseoir le succès de sa devancière : en donner plus pour moins cher. Résultat, acheter une Skoda Octavia c'est un peu comme si vous achetiez une Renault Laguna au prix d'une Mégane ou une Peugeot 407 au prix d'une 307.
Plus longue (+ 65 mm), plus large (+38 mm) et plus haute (+31 mm) que l'ancienne Octavia qui, soit dit en passant, est toujours commercialisée, l'Octavia II repose donc sur la plate-forme de la nouvelle Golf V. Voilà qui lui permet de bénéficier également d'un empattement majoré de 6,5 cm, ce qui fait taire l'une des principales critiques adressées à l'ancien modèle, à savoir un espace aux jambes un peu juste à l'arrière.
 
 
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Un coffre impressionnant
L'Octavia 1 pouvait déjà se vanter d'offrir un compartiment à bagages gigantesque. La nouvelle fait encore mieux. De 528 l pour la "1", la capacité du coffre de la "2" passe à 560 l ! De quoi revendiquer le record absolu de la catégorie des familiales avec 60 l de plus qu'une Opel Vectra, 100 l de plus qu'une Honda Accord, 130 l de plus qu'une Renault Laguna et 150 l de plus qu'une Peugeot 407 !
Le coffre auquel on accède facilement par un large hayon (attention au plafond du garage !) voit ses aspects pratiques renforcés par de nombreux détails : crochets d'arrimage aux quatre coins, filet pour maintenir les bagages (à partir du niveau Confort), filet derrière la jupe du pare-chocs, trappe dans le dossier arrière pour l'éventuel transport d'une paire de skis…
 
 
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Une ligne consensuelle
Tout comme l'Octavia 1, La Skoda Octavia II n'entre pas dans la catégorie des autos que l'on achète pour se faire remarquer. La nouvelle version conserve donc des lignes sages et équilibrées et ne se démarque de la première Octavia que par sa calandre chromée encore plus imposante, par un logo central qui génère la nervure en V du capot, par ses larges optiques translucides qui, de face, renforcent l'impression de largeur en débordant sur les côtés de la carrosserie et par des optiques arrière dont l'illumination est l'un des éléments distinctifs de la voiture : quand les feux sont allumés, la partie rouge en forme de "C" qui intègre feux stop et antibrouillards, entoure la partie centrale blanche qui contient les indicateurs de direction et les feux de recul. De quoi rendre la poupe de l'Octavia II moins anonyme… surtout de nuit !
 
 
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Un habitacle "classieux"
En pénétrant à l'intérieur de l'Octavia II, l'impressionnante amélioration de la qualité des matériaux qui constituent son habitacle saute immédiatement aux yeux. C'est bien simple, on se croirait à bord d'une Volkswagen Passat, au minimum plus chère de 3.000 € !
Même si de nombreuses éléments (manettes des clignotants et des essuie-glaces, bouton rotatif des phares, commandes des vitres électriques…) proviennent en droite ligne de la banque d'organes VW, la nouvelle Octavia dispose d'une planche de bord qui n'appartient qu'à elle. Son dessin est classique, clair, net et toutes les commandes y sont judicieusement positionnées. Agréable à l'œil, l'habitacle de l'Octavia l'est aussi à vivre grâce à un nombre conséquent d'espaces de rangements, dont un compartiment réfrigéré (de série dès le second niveau de finition) aménagé sous l'accoudoir avant.



Durs, durs les sièges !
Siège conducteur ajustable en hauteur dès le premier niveau de finition et volant réglable en hauteur et en profondeur permettent de trouver une position de conduite idéale. Les sièges avant sont bien dessinés et offrent un parfait maintien latéral. En revanche, ils font appel à une mousse d'une incroyable fermeté, autant pour leur assise que pour leur dossier. On s'en console en se disant qu'ils ne courent pas le risque de s'affaisser avant au moins 500.000 km !
 
 
Un petit effort pour la finition "Confort"
Il n'empêche que, compte tenu des tarifs pratiqués, nous ne saurions trop vous conseiller le niveau intermédiaire "Confort", beaucoup plus généreux encore, et dont la "richesse" est détaillée dans la fiche technique. Un petit mot enfin sur la finition extrême "Praha" pour signaler qu'elle offre de série des douceurs (proposées en option sur les autres finitions) telles qu'intérieur cuir, siège conducteur à réglages électriques, phares au Xénon, jantes alliage 17" associées à un châssis "sport", radar de stationnement avant et arrière diablement pratique et radio intégrant un chargeur 6 CD en façade.
Compte tenu de cette générosité, il est regrettable que le montage de l'ESP ne soit pas étendu à l'ensemble de la gamme. Il n'est de série qu'avec les motorisations essence et Diesel les plus puissantes et uniquement en finition Elegance avec le "petit" Diesel de 105 ch. Mais on le verra plus loin, l'Octavia dispose d'un comportement routier suffisamment sain et rassurant pour ne pas rendre cet équipement absolument indispensable.

Quatre motorisations… pour commencer
Signe évident de la considération qu'accorde désormais Volkswagen aux produits élaborés par Skoda, l'Octavia II a le privilège de pouvoir "taper" sans retenue dans ce qui se fait de mieux au sein du groupe en matière de moteurs et de boîtes de vitesses.
En essence, en plus de l'éprouvé 1.6 l de 102 ch alimenté par une classique injection indirecte, l'Octavia II peut ainsi bénéficier d'un moderne 1.6 l FSI à injection directe d'essence de 115 ch. Et en janvier 2005, elle sera également proposé avec un 2.0 l FSI de 150 ch.
En Diesel, l'Octavia s'offre les tous derniers TDI que l'on retrouve sur les plus récents produits VW, Audi et Seat, à savoir la dernière évolution du fameux 1.9 l TDI dans sa version 105 ch et le moderne 2.0 l TDI de 150 ch, seul quatre cylindres "mazout" du groupe VW à respirer par une culasse à 16 soupapes. Ces deux moteurs disposent d'un turbo à géométrie variable et confient leur alimentation à des injecteurs-pompes, là où la concurrence fait dans sa grande majorité appel au système Common Rail. A signaler aussi la possibilité d'accoupler les deux TDI (en octobre 2004 pour le 1.9, en janvier 2005 pour le 2.0) à la fabuleuse boîte automatique robotisée DSG
C'est une Octavia Confort à boîte manuelle 5 rapports équipée du 1.9 TDI 105 - moteur qui a de fortes chances d'être le plus demandé - qui nous a été confiée pour cet essai.

Le plaisir de conduite en plus
Si le rapport poids/puissance offert par l'Octavia 1.9 TDI 105 n'a rien d'extraordinaire, le couple de 250 Nm disponible dès 1.500 tr/min se charge d'assurer de très honnêtes reprises. La souplesse est également au rendez-vous et l'on peut très vite engager le dernier rapport en veillant toutefois à ne pas retomber sous la barre des 1.500 tours. En dessous, ça rame un peu !
On l'a déjà dit, l'Octavia II bénéficie de la plate-forme de la Golf V et donc de ses suspensions élaborées : McPherson triangulés à l'avant et essieu multibras à l'arrière. Grâce à cela, ainsi qu'à des voies élargies de 23 mm à l'avant et de 32 mm à l'arrière par rapport à la "1", elle se montre beaucoup moins sous-vireuse. On apprécie donc la belle neutralité que lui procure son train avant accroché à la route et son essieu arrière qui suit toujours fidèlement. Un bon point également pour la direction très précise et dont l'assistance électrique (une des meilleures du genre) permet de toujours bien "sentir" les roues.
En gros progrès également, l'amortissement réalise un excellent compromis entre confort et tenue de route, même si l'on reste un ton en dessous des meilleures réalisations françaises, en ce qui concerne notamment le filtrage des petits obstacles isolés. Les plus longues étapes peuvent cependant être accomplies sans fatigue… en dépit des sièges qui sont décidément bien durs !

Une très bonne affaire
Bien finie, bien équipée, spacieuse, pas désagréable à regarder, plaisante à conduire, bref particulièrement homogène, la Skoda Octavia a de plus le mérite de ne pas faire payer ses qualités au prix fort. A motorisations et à finitions égales, elle est moins chère qu'une Golf V 3 portes qui est loin d'offrir tous ses aspects pratiques.
Etonnez-vous après ça que nombre d'automobilistes allemands, parfaitement au courant, eux, de ce qu'est une Skoda aujourd'hui, préfèrent la discrète tchèque à l'icône allemande !
 

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Essai Skoda Octavia 2 2004 : un ton au-dessus

Essai : Skoda Octavia II. Notre specialiste a testé pour la Skoda Octavia II. Septembre 2004