Un petit effort pour la finition "Confort"
Il n'empêche que, compte tenu des tarifs pratiqués, nous ne saurions trop vous conseiller le niveau intermédiaire "Confort", beaucoup plus généreux encore, et dont la "richesse" est détaillée dans la fiche technique. Un petit mot enfin sur la finition extrême "Praha" pour signaler qu'elle offre de série des douceurs (proposées en option sur les autres finitions) telles qu'intérieur cuir, siège conducteur à réglages électriques, phares au Xénon, jantes alliage 17" associées à un châssis "sport", radar de stationnement avant et arrière diablement pratique et radio intégrant un chargeur 6 CD en façade.
Compte tenu de cette générosité, il est regrettable que le montage de l'ESP ne soit pas étendu à l'ensemble de la gamme. Il n'est de série qu'avec les motorisations essence et Diesel les plus puissantes et uniquement en finition Elegance avec le "petit" Diesel de 105 ch. Mais on le verra plus loin, l'Octavia dispose d'un comportement routier suffisamment sain et rassurant pour ne pas rendre cet équipement absolument indispensable.
Quatre motorisations… pour commencer
Signe évident de la considération qu'accorde désormais Volkswagen aux produits élaborés par Skoda, l'Octavia II a le privilège de pouvoir "taper" sans retenue dans ce qui se fait de mieux au sein du groupe en matière de moteurs et de boîtes de vitesses.
En essence, en plus de l'éprouvé 1.6 l de 102 ch alimenté par une classique injection indirecte, l'Octavia II peut ainsi bénéficier d'un moderne 1.6 l FSI à injection directe d'essence de 115 ch. Et en janvier 2005, elle sera également proposé avec un 2.0 l FSI de 150 ch.
En Diesel, l'Octavia s'offre les tous derniers TDI que l'on retrouve sur les plus récents produits VW, Audi et Seat, à savoir la dernière évolution du fameux 1.9 l TDI dans sa version 105 ch et le moderne 2.0 l TDI de 150 ch, seul quatre cylindres "mazout" du groupe VW à respirer par une culasse à 16 soupapes. Ces deux moteurs disposent d'un turbo à géométrie variable et confient leur alimentation à des injecteurs-pompes, là où la concurrence fait dans sa grande majorité appel au système Common Rail. A signaler aussi la possibilité d'accoupler les deux TDI (en octobre 2004 pour le 1.9, en janvier 2005 pour le 2.0) à la fabuleuse boîte automatique robotisée DSG
C'est une Octavia Confort à boîte manuelle 5 rapports équipée du 1.9 TDI 105 - moteur qui a de fortes chances d'être le plus demandé - qui nous a été confiée pour cet essai.
Le plaisir de conduite en plus
Si le rapport poids/puissance offert par l'Octavia 1.9 TDI 105 n'a rien d'extraordinaire, le couple de 250 Nm disponible dès 1.500 tr/min se charge d'assurer de très honnêtes reprises. La souplesse est également au rendez-vous et l'on peut très vite engager le dernier rapport en veillant toutefois à ne pas retomber sous la barre des 1.500 tours. En dessous, ça rame un peu !
On l'a déjà dit, l'Octavia II bénéficie de la plate-forme de la Golf V et donc de ses suspensions élaborées : McPherson triangulés à l'avant et essieu multibras à l'arrière. Grâce à cela, ainsi qu'à des voies élargies de 23 mm à l'avant et de 32 mm à l'arrière par rapport à la "1", elle se montre beaucoup moins sous-vireuse. On apprécie donc la belle neutralité que lui procure son train avant accroché à la route et son essieu arrière qui suit toujours fidèlement. Un bon point également pour la direction très précise et dont l'assistance électrique (une des meilleures du genre) permet de toujours bien "sentir" les roues.
En gros progrès également, l'amortissement réalise un excellent compromis entre confort et tenue de route, même si l'on reste un ton en dessous des meilleures réalisations françaises, en ce qui concerne notamment le filtrage des petits obstacles isolés. Les plus longues étapes peuvent cependant être accomplies sans fatigue… en dépit des sièges qui sont décidément bien durs !
Une très bonne affaire
Bien finie, bien équipée, spacieuse, pas désagréable à regarder, plaisante à conduire, bref particulièrement homogène, la Skoda Octavia a de plus le mérite de ne pas faire payer ses qualités au prix fort. A motorisations et à finitions égales, elle est moins chère qu'une Golf V 3 portes qui est loin d'offrir tous ses aspects pratiques.
Etonnez-vous après ça que nombre d'automobilistes allemands, parfaitement au courant, eux, de ce qu'est une Skoda aujourd'hui, préfèrent la discrète tchèque à l'icône allemande !