(Date de l'essai : décembre 2002) Avec la Superb, Skoda s'attaque sans complexe aux segments supérieurs. Non sans succès d'ailleurs puisque en France, au cours de l'année 2002, le navire amiral de la marque tchèque a séduit trois fois plus d'automobilistes que prévu.





Un comportement équilibré et sain mais...
En héritant du châssis et des trains roulants de la Passat, la Superb fait tout naturellement la part belle au confort. Elle semble pourtant sensiblement moins sujette aux phénomènes de "pompage" propres aux produits VW mais reste un ton en dessous des meilleures productions françaises (406, Laguna) dès que le revêtement n'est pas parfait. Les mouvements de caisse sont alors plus amples et nuisent un peu à la précision de conduite. Mais pour arriver à ce constat, il faut vraiment rouler à vive allure sur une route généreusement bosselée. Le reste du temps, la Superb fait preuve d'un excellent équilibre et prévient de l'approche de la limite par un léger sous-virage. Au-delà, c'est l'ESP, monté de série, qui remet les choses en ordre.
Au final, la Skoda Superb semble bien armée pour se faire une place au sein du segment des familiales qu'elle surpasse toutes par son fabuleux volume intérieur. Il n'y a en fait que son nom de famille qui reste un frein à sa diffusion et qui poussera certains clients à lui préférer une Passat moins spacieuse et plus chère. Mais attention, grâce à une gamme moderne et de plus en plus complète, l'image de Skoda est en train de changer. Et rouler dans une voiture tchèque n'aura bientôt plus rien de honteux, bien au contraire, et à plus forte raison quand ceux qui l'ignorent encore, sauront à quel point les Skoda d'aujourd'hui n'ont strictement plus rien à voir avec les défuntes Felicia qui franchissaient autrefois le rideau de fer.
D.ALLIGNOL