Essai Skoda Superb 2008 : une limousine pour le prix d'une familiale

 
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(Date de l'essai : février 2009)     La Skoda Superb de seconde génération ne se contente pas d’innover avec son coffre à double ouverture. Elle offre, à prix d’ami, l’habitabilité, le confort, l’équipement et la finition d’une grande, très grande limousine. Qu’il est loin le temps où Skoda rimait avec « voiture de l’Est » !

 
Conception : une familiale qui voit (très) grand
 
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Durant sa carrière qui aura duré six ans, la première Skoda Superb a séduit près de 130 000 automobilistes. Un résultat honnête pour cette grande berline, mais qui entend bien faire beaucoup mieux avec cette nouvelle mouture qui a plus d’un tour dans son sac (à dos !). C’est en effet au niveau de son coffre que la familiale tchèque se révèle la plus innovante.

Pour séduire les amateurs de berlines classiques (4 portes avec coffre) et ceux qui préfèrent les aspects pratiques d’une 5 portes (avec hayon), les constructeurs proposent normalement deux versions d’un même modèle. C’est ce qu’ont fait par exemple Ford avec sa Mondeo et Opel avec sa nouvelle Insigna. Plutôt que de concevoir deux coques distinctes pour sa nouvelle Superb, Skoda a eu l’ingénieuse idée de l’équiper d’un coffre à double ouverture, dénommé Twindoor et censé offrir les avantages combinés de la malle et du hayon. Voilà qui permet à la Superb de conserver l’image luxueuse de la berline traditionnelle à 4 portes toujours très prisée dans les pays de l’Est tout en conservant ce fameux hayon particulièrement prisé en Europe occidentale, et en France en particulier.

Alors que la première Superb n’était en fait qu’une Volkswagen Passat chinoise (une Passat à l’empattement rallongé) maquillée en Skoda, la seconde est un pur produit Skoda… du moins en ce qui concerne ses lignes. Comme l’ancienne, la nouvelle Superb partage toujours en effet sa plate-forme (rallongée) avec la Passat, cette dernière ayant opté entre-temps pour une disposition transversale, et non plus longitudinale, de ses moteurs. Voilà qui change quelque peu l’empreinte au sol de la Superb qui, tout en perdant 4 cm au niveau de son empattement (distance entre les axes des roues avant et arrière), gagne 3 cm en longueur et 5 en largeur.
 
 


Design : une massive élégance
 
 
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Comparée à celle qu’elle remplace, la nouvelle Superb affiche une personnalité beaucoup plus affirmée. Elle hérite bien entendu de la grande calandre chromée si chère à la marque et qui convient ici fort bien à une voiture qui se veut luxueuse. En dépit du hayon, la silhouette reste celle d’une berline tricorps dont les contours assez massifs imposent le respect. La Superb se distingue également par l’horizontalité de sa ligne de toit qui, en s’étirant sur une longueur impressionnante, laisse présager d’une habitabilité qui l’est tout autant.
 
 
Habitabilité : exceptionnelle !
 
 
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Le principal atout de la première Superb était d’offrir, à l’arrière, une habitabilité digne d’une limousine de prestige. Malgré ses quelques centimètres perdus au niveau de son empattement, la nouvelle fait aussi bien. Confortablement assis sur la banquette arrière, les passagers disposent d’autant de place pour leurs jambes que dans la plus grande des Mercedes, la Classe S.

Que ceux qui ne pourront s’offrir les services d’un chauffeur pour voyager à l’arrière de leur Superb se rassurent. A l’avant, où la planche de bord séduit par la qualité de ses matériaux et par le sérieux de son assemblage, l’espace, là encore, n’est pas compté. Les plus grands, comme les plus corpulents ne courront jamais le risque de se sentir à l’étroit et pourront tous trouver une position de conduite idéale.

Quant au coffre, auquel on peut donc accéder de deux manières différentes, il gagne 100 dm3 par rapport à celui de la précédente version. Vous disposerez ainsi de 565 dm3 pour caser vos valises… ou plutôt vos malles de voyage. Et si cela ne vous suffit pas, vous pourrez toujours rabattre la banquette arrière (un équipement désormais de série) et dégager ainsi un volume de charge de 1 670 dm3. La Skoda Superb sait aussi faire le break !
 
 


Equipements : suréquipée dès le niveau de base
 
 
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Haut de gamme de la marque tchèque, la Superb se devait de se montrer généreuse tout en sachant contenir ses coûts. Dès le niveau de base Ambiente (à partir de 21 600 € en essence et de 23 000 € en Diesel), la Superb se contente de jantes en tôle avec enjoliveurs mais elle vous offre une climatisation automatique bi-zone, un régulateur de vitesse, une radio CD-MP3, un ordinateur de bord, un contrôle de pression des pneus, un volant 4 branches en cuir, 4 vitres électriques, des rétroviseurs extérieurs électriques dégivrants avec éclairage du sol intégré, un allumage automatique des phares ainsi qu’une aide au démarrage en côte. Sur le strict plan de la sécurité, le niveau Ambiente est aussi bien loti que les trois niveaux qui lui succèdent. Au menu, ESP, ABS avec aide au freinage d’urgence, contrôle de traction mais aussi 9 airbags dont un airbag de genoux pour le conducteur.

Pour 1 600 € de plus, le niveau Confort ajoute un volant multifonctions, des rétroviseurs rabattables électriquement, des phares avant antibrouillard avec système corner light pour éclairer l’intérieur des virages, un store manuel sur la lunette arrière, un détecteur de pluie, des jantes alliage de 16’’, un radar de stationnement arrière, des tapis de sol et un parapluie caché dans l’épaisseur de sa porte arrière gauche… comme la Rolls Royce Phantom VI !

Ajoutez encore 2 500 € et vous accédez au niveau Elégance qui bénéficie de jantes de 17’’, d’une sellerie cuir/Alcantara, de vitres et lunette arrière surteintées, d’une radio avec chargeur 6 CD frontal et de sièges avant à réglages électriques.

Le summum du luxe est atteint avec le niveau Praha (+ 2 800 €) qui ajoute à tous les équipements déjà cités une sellerie tout cuir, un éclairage auto-adaptatif avec phares bi-Xénon directionnels, un radar de stationnement avant et arrière, des sièges avant et arrière chauffants et un système de navigation avec écran tactile.

Du côté des options, la Superb n’étant livrée de série qu’en bleu ou en blanc, le passage par la case peinture métallisée (480 €) est pratiquement imposé. Quant aux fainéants ou aux timorés qui redoutent d’avoir à effectuer des créneaux avec une voiture longue de 4,838 m, ils pourront s’offrir un tout nouveau système de stationnement automatique (600 €) qui tourne le volant pour vous après avoir détecté une place suffisamment grande pour vous y accueillir.
 
 


Motorisations : de 105 à 260 ch
 
 
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Comme toutes les Skoda, la Superb puise l’ensemble de ses motorisations dans la banque d’organes de Volkswagen. En essence, l’offre débute avec un 1.4 TFSI de 125 ch. Suit un 1.8 TFSI de 160 ch qui, comme le 1.4 l, est associé à une boîte manuelle à 6 rapports. Ce bloc peut également être associé à une transmission intégrale (+1 500 €) ou à une excellente boîte robotisée DSG 7 rapports à double embrayage (+ 1 500 €). La palette des motorisations essence est chapeautée par un V6 de 3.2 l de 260 ch qui hérite d’office de la transmission intégrale et de la boîte DSG.

En Diesel, l’offre débute avec l’increvable 1.9 TDI de 105 ch, le moteur dont bénéficiait notre Superb d’essai. Ce bloc est proposé avec ou sans FAP (filtre à particules) et c’est lui qui équipe également la Superb Greenline qui, grâce à divers aménagements, voit ses émissions de CO2 passer de 151 à 136 g/km. Dans les deux cas, la boîte manuelle offre 5 rapports. Suit un 2.0 TDI décliné en deux niveaux de puissance, 140 et 170 ch. Associé de série à une boîte manuelle à six rapports, le 2.0 TDI, systématiquement équipé d’un FAP, peut bénéficier d’une boîte DSG à six rapports (140 et 170 ch) ou d’une transmission intégrale (170 ch uniquement).

Compte tenu du poids de la voiture (plus de 1.500 kg), le « petit » 1.9 TDI nous a une fois de plus surpris par son solide tempérament. Toujours aussi souple et aussi sobre, ce bloc qui ne pêche que par sa présence sonore et vibratoire, réussit, malgré ses modestes 105 ch, à propulser la Superb à près de 190 km/h. Largement suffisant par les temps qui courent.
 
 


Comportement routier : étonnamment agile !
 
 
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L’autre bonne surprise vient du comportement parfaitement équilibré de la Superb. Poids élevé et empattement démesuré ne sont pourtant généralement pas synonymes d’agilité. La Superb réussit cependant à rester relativement dynamique, en acceptant de se mettre franchement en appui dans les virages tout en contrôlant parfaitement le roulis. Cette efficacité se paie par un confort de roulement légèrement dégradé par rapport à la précédente version qui faisait payer son plus grand confort en se montrant beaucoup plus pataude.


A retenir
● Une habitabilité géante
● Une limousine au prix d’une familiale
● Pas de malus sur l’ensemble des Superb Diesel à boite manuelle
.
Les plus
Des places arrière dignes d’une limousine
Une finition flatteuse
Un équipement généreux
Un très bon rapport confort/tenue de route
Un coffre géant équipé d’un système d’ouverture novateur

Les moins
Diesel 1.9 TDI efficace mais trop sonore
Gabarit imposant en utilisation citadine
 

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Essai Skoda Superb 2008 : une limousine pour le prix d'une familiale

La Skoda Superb de seconde génération ne se contente pas d'innover avec son coffre à double ouverture. Elle offre, à prix d'ami, l'habitabilité, le confort, l'équipement et la finition d'une grande, très grande limousine. Février 2009