La rigolote et astucieuse petite smart est désormais parfaitement intégrée à notre paysage automobile urbain. Smart city-coupé et Smart cabriolet s'offrent tout un lot de modifications qui visent à rendre leur conduite plus confortable, plus sûre et plus dynamique.
Date de commercialisation : janvier 2003 / Date de l'essai : février 2003

Tant que l'on se cantonnait à une utilisation essentiellement citadine, les premières Smart réussissaient à se faire pardonner leurs plus gros défauts au rang desquels figuraient un confort pour le moins rugueux, un comportement routier fortement sous-vireur et des reprises bridées par une boîte semi-automatique désespérément lente.
Dire que les améliorations apportées à la deuxième génération de Smart ont totalement éradiqué ces menus inconvénients serait sans doute exagéré, mais force est de reconnaître que se lancer au volant de la plus compacte des citadines dans la circulation speedée des voies rapides qui desservent nos grandes citées n'équivaut plus à jouer un mauvais remake du Salaire de la Peur.
UN MOTEUR PLUS GROS ET PLUS PROPRE

Les Smart carburant à l'essence étaient auparavant proposées avec un trois cylindres turbo de 599 cm3 disponible en trois niveaux de puissance, 45, 55 et 61 ch. Sur les nouvelles versions, ce moteur particulièrement compact n'est plus proposé qu'en deux versions de puissance, 50 et 61 ch.
Essentiellement retravaillé pour offrir plus de couple, il doit son incontestable surcroît de tonus à une augmentation de sa cylindrée qui passe à 698 cm3. Beaucoup plus nerveuse que par le passé, la Smart 2e génération reste cependant limitée à 135 km/h. Cela ne sera pas le cas de la prochaine version Brabus qui ne verra son élan coupé qu'à partir de 150 km/h.
Les autres modifications apportées aux Smart "normales" touchent l'échangeur air-air dont le nombre et la densité des cellules ont été adaptés au débit d'air plus important. Un catalyseur peaufiné et un système d'insufflation d'air secondaire se chargent de permettre aux Smart city-coupé et Smart cabrio de répondre aux sévères norme antipollution EURO 4.
UN "VRAI" ESP

L'ESP dont sont dotées toutes les nouvelles Smart ne se contente pas de les maintenir dans le droit chemin en intervenant sur la fermeture du papillon des gaz ou en freinant individuellement leurs petites roues. En cas de perte d'adhérence des roues motrices, il fait également office de blocage de différentiel en réduisant le couple moteur et en freinant la roue qui présente le patinage le plus important.
La possibilité offerte par 'ESP d'intervenir individuellement sur les freins de chacune des roues a également permis d'obtenir une autre fonction de sécurité, le contrôle de freinage en courbe. Si le conducteur freine dans un virage, le système saura à quelles roues transmettre les forces de freinage les plus importantes, ce qui évitera à l'ABS d'être sollicité inutilement.
Précisons en passant que l'ABS est ici secondé par une assistance au freinage d'urgence et par un système d'assistance au démarrage en côte. Baptisé AAS, il maintient les roues freinées durant 0,7 secondes, un laps de temps suffisant pour que le conducteur puisse déplacer le pied du frein vers l'accélérateur sans que le véhicule n'avance ni ne recule sous l'effet du débrayage qui est, rappelons-le, automatique dans tous les cas, que la boîte soit de type semi-automatique (SOFTIP) ou semi-automatique et automatique (SOFTOUCH).
DE SÉRIE, DES PETITS DÉTAILS QUI FONT LA DIFFÉRENCE

La boîte de vitesses séquentielle offre toujours 6 rapports que l'on passe en poussant ou en tirant sur le levier implanté au plancher.
Le mode automatique disponible en option (Smart pure et pulse) ou de série (passion et Brabus) dispose à présent d'une fonction "kick down" qui permet de rétrograder d'un ou deux rapports en écrasant l'accélérateur.
Toutes les Smart disposent également aujourd'hui de série :
PLEIN DE NOUVELLES OPTIONS !

Pour obtenir une Smart décente, il a toujours fallu faire un petit détour au rayon accessoires. C'est toujours le cas !
Il faut mettre la main au portefeuille... et s'apprêter à sortir quelques billets supplémentaires pour s'offrir tout un lot de nouvelles options, telles que :
On note ainsi l'apparition :
UNE VERSION DE BASE ET DEUX LIGNES D'ÉQUIPEMENTS

Auparavant, les Smart city-coupé et cabriolet étaient proposées en trois versions, pure, pulse et passion. Désormais la gamme se compose d'une Smart pure dont il est possible de peaufiner look et niveau d'équipement grâce à deux packs baptisés... pulse et passion. Au final, cela ne change pas grand chose !
Les Smart "de base" pure qui sont proposées avec les deux moteurs essence de 50 et 61 ch ainsi qu'avec le turbo-diesel cdi de 41 ch, disposent de série de tous les équipements de sécurité cités plus haut.
Le pack "pulse", qui ne se greffe que sur les versions essence 61 ch et diesel 41 ch, se distingue par l'ajout :
Le pack "passion" inclut en plus :
Les packs pulse et passion offrent également la possibilité d'accéder à des options spécifiques :
ELLES VOUS CHANGENT LA VILLE !

Le punch du moteur 61 ch fait merveille en ville surtout si l'on se charge soi-même de monter les rapports, la boîte se montrant toujours un peu lente en mode entièrement automatique. Une fois habitué à la grande démultiplication de la direction ainsi qu'à son léger manque de rappel, déjouer les pièges de la circulation urbaine devient un véritable régal et l'on s'amuse même à surprendre les autres usagers lorsque le feu passe au vert.
Sur les petites routes, les plus grosses roues avant rendent la Smart beaucoup moins sensible au sous-virage. Elles remplacent donc avantageusement les petites roulettes qui faisaient office de "fusible" en décrochant dans les virages serrés, ce qui entraînait aussitôt la coupure de l'alimentation.
La Smart n'a rien d'une grande routière mais le punch de son moteur 61 ch l'autorise désormais à affronter l'autoroute. A fond de 5, on arrive à bloquer l'aiguille du compteur sur un bon 140, mais la vitesse retombe à des valeurs plus "raisonnables" dès que l'on passe la 6 qui, du fait de la longueur de sa démultiplication, reste avant tout un rapport destiné à économiser du carburant.
A "grande vitesse", la Smart reste stable en dépit de son minuscule empattement. Encore faut-il qu'il n'y ait ni trop de vent, ni trop de camions à dépasser. Légère, courte et haute sur patte, la smart n'aime pas les remous d'air et impose que l'on tienne fermement son volant. Mais ce sont bien là les seules conditions de circulation où elle vous rappelle qu'elle n'est pas tout à fait une voiture comme les autres.
D. Allignol