Essai Subaru Impreza WRX STI 2003 : méchante !

 
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STi, trois petites lettres magiques qui font, d'une berline aux qualités sportives déjà reconnues, un monstre à l'efficacité démoniaque.

 

Date de commercialisation : janvier 2003 / Date de l'essai : avril 2002

 
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Sur la planche de bord de la Subaru Impreza WRX STi, il y a, à gauche du volant, une petite touche qui commande un brumisateur d'eau. Non, cet "accessoire" n'est pas destiné à rafraîchir votre charmante passagère !

Logé sous le capot, il permet d'asperger d'eau froide l'intercooler, autrement dit l'échangeur air/air qui permet de refroidir la température de l'air d'admission comprimé par le turbo. En cas de forte chaleur, lors de l'ascension d'un col mené tambour battant, quelques pulvérisations abaisseront de quelques degrés supplémentaires la température de l'air d'admission, permettant ainsi au moteur de conserver la totalité de son potentiel.

 

Voilà, le ton est donné. Dans cette Subaru Impreza un peu spéciale, les rares "gadgets" encore présents ne sont au service que d'une seule et unique cause, l'efficacité.

 



Puce rouge UN MOTEUR SÉRIEUSEMENT RETRAVAILLÉ

 
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Les techniciens de STi se sont donc penchés sur le très efficace 4 cylindres à plat turbocompressé (une spécialité Subaru) de la Subaru Impreza WRX pour en améliorer encore le rendement. Et ils n'y sont pas allés de main morte !

 

La puissance du 2.0 l passe de 218 ch à 5.600 tr/min à 265 ch à 6.000 tr/min. Quant au couple, il progresse également de manière "sensible" passant de 292 Nm à 3.600 tr/min à 343 Nm à 4.000 tr/min. Pour arriver à de telles valeurs, le quatre cylindre à plat a bénéficié de nombreuses améliorations :

  • le turbo Mitsubishi de la WRX de base a été remplacé par un IHI qui "souffle" beaucoup plus fort (2,2 bars au lieu de 1,93) ;
  • l'échangeur air/air (avec son brumisateur) a été agrandi ;
  • les pistons sont désormais forgés et les bielles renforcées.
  • les soupapes d'échappement sont refroidies au sodium et celles d'admission sont creuses. Elles bénéficient également d'un système de calage variable en continu (Variable Valve Timing System) de l'arbre à cames qui les commande.

Ainsi bonifié, le moteur de la WRX "normale" change radicalement de caractère. Très linéaire (trop pour certains) sur la voiture "de base", il se transforme ici en une véritable bombe à retardement qui n'est pas sans rappeler les moteurs turbo au comportement "on/off" des années 80. Très creux en dessous de 3.500 tr/min, la mécanique de la STi se réveille ensuite d'un coup, transformant alors la voiture en une véritable catapulte jusqu'à l'intervention du rupteur à 7.800 tr/min.

 

Pour mieux surveiller... et contrôler les envolées de cette mécanique d'exception, Subaru a prévu un indicateur de changement de rapport à la fois visuel (un voyant rouge au milieu du compte-tours positionné au centre du tableau de bord) et sonore (un double bip vous prévient qu'il est temps de passer le rapport supérieur). Précisons que le seuil de déclenchement de cette double alerte est ajustable par une mollette placée à côté du compte-tours.

 



Puce rouge TRAINS ROULANTS : TOUT POUR L'EFFICACITÉ

 
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Vertèbres fragiles s'abstenir ! En adoptant des solutions utilisées en compétition, la Subaru Impreza WRX STi est loin d'offrir le confort ouaté d'une limousine.

 

Si la Subaru conserve les barres antiroulis d'origine, elle s'offre des ressorts et des amortisseurs plus durs. Ces derniers sont des monotubes inversés qui résistent mieux aux efforts tranversaux et longitudinaux, autorisant ainsi une meilleure constance de la géométrie.

 

A l'avant, les triangles ont été renforcés tandis qu'à l'arrière les bras transversaux sont rigidement fixés à la coque par l'intermédiaire de plots métalliques. Et ce n'est pas tout !

 



Puce rouge UNE TRANSMISSION INTÉGRALE PEAUFINÉE ET UN ABS TRÈS SPÉCIAL

 
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La boîte de vitesse 5 rapports de la version de base cède la place à une boîte 6 aux rapports idéalement étagés. Cette boîte distribue la puissance aux quatre roues par l'intermédiaire d'une transmission intégrale permanente (l'autre spécialité Subaru) dont l'efficacité est renforcée par le montage de différentiels mécaniques autobloquants à glissement limité sur les essieux avant et arrière.

 

Quant au différentiel central, il répartit toujours la puissance de manière équitable entre les deux essieux (50/50) les différences de vitesses de rotation entre les roues avant et arrière étant absorbées par un classique viscocoupleur.

 

Une voiture aussi performante se doit d'avoir un freinage à la hauteur. Les disques, pincés par des étriers Brembo quatre pistons à l'avant et deux pistons à l'arrière, voient leur diamètre majoré. Ils reçoivent le renfort d'un ABS qui bénéficie d'un cinquième capteur chargé d'enregistrer les accélérations latérales et capable ainsi de détecter les situations de freinage en courbe. Il favorise alors le freinage de la roue arrière intérieure au virage ce qui facilite le placement de la voiture par une attitude plus sur-vireuse.

 



Puce rouge ÉQUIPEMENTS : LA CHASSE AU SUPERFLU

 
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La Subaru Impreza se passe de tous les gadgets qui ne participent pas directement au plaisir de conduire...vite.

 

Pour la sécurité de ses passagers, elle dispose tout de même de deux airbags frontaux et de ceintures trois points aux 5 places.

 

Pour le confort, elle s'offre tout de même une climatisation à réglage manuel ainsi que quatre vitres électriques. Comparée à la Subaru Impreza WRX de base, la STi bénéficie d'excellents sièges baquets frappés du logo STi ainsi qu'un gainage cuir à surpiqûres rouge pour le volant, le pommeau du levier de vitesses et le frein à main.

 

Extérieurement, la STi ne se différencie de la Subaru Impreza WRX normale que par :

  • ses logos STi ;
  • son énorme sortie d'échappement ;
  • ses projecteurs empruntés à la voiture de rallye ;
  • et ses jantes alliage couleur or majorées d'un demi-pouce en largeur.

Ajoutons rapidement qu'en dépit de ses prétentions sportives, la Subaru Impreza WRX STi reste une berline 4 portes "classique" qui offre un espace généreux aux passagers arrière ainsi qu'un compartiment à bagages d'une très bonne contenance (400 d3).

 

Alors, avis à ceux qui trouvent que la "Sub" ne paie pas de mine. Qu'ils prennent place dans le baquet passager, il vont bien vite changer d'avis !

 



Puce rouge WAOOOOOOOOOOOOO !

 
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Si le moteur de la Sti est un peu creux à bas régime, il est tout de même suffisamment souple pour permettre d'évoluer normalement dans la circulation urbaine.

 A basse vitesse, on est surpris par la raideur des suspensions qui transmettent intégralement les plus minimes défauts de la chaussée.

Mais, comme avec une vraie voiture de rallye, il suffit que la vitesse augmente pour que le confort s'améliore. Et là, place au plaisir intégral !

Parfaitement maintenu dans un siège baquet idéalement dessiné, le petit volant Momo bien en main, on se dépêche de trouver la petite route "qui va bien".

Peu importe alors que le revêtement soit bosselé ou non. Les suspensions encaissent tout et garantissent une motricité sans faille.

 

Quant aux virages, il y a deux manières de les aborder. On peut rentrer dans les courbes moyennes sur les freins, l'ABS se chargeant alors de faire passer le comportement de la voiture d'une attitude légèrement sous-vireuse à une attitude sur-vireuse naturelle et parfaitement contrôlable.

Quant aux courbes serrées, il suffit d'être sur le bon rapport et de "remettre la sauce" au bon moment. La Subaru Impreza STi vous gratifie alors d'une légère dérive de l'essieu arrière qui vous aide à plonger vers le point de corde. La courbe négociée, il suffit d'accentuer la pression sur l'accélérateur pour bénéficier de toute la puissance du moteur, une puissance qui passe intégralement sur la route grâce à l'aide efficace des deux différentiels autobloquants.

 

La seule petite critique que l'on pourrait adresser à la STi concerne son freinage. Efficacité et endurance sont à l'abri de tous reproches mais on aimerait que l'attaque de la pédale soit un peu plus franche. Et puisqu'on parle pédale, signalons en passant que le pédalier antidérapant est judicieusement étudié pour faciliter le talon-pointe, une pratique indispensable en conduite active.
 

 



Puce rouge LE MEILLEUR RAPPORT PRIX/PERFORMANCES

 
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Pour 40 000 € de moins, cette voiture est capable de larguer la première Porsche Carrera venue sur une petite route de montagne !

A 36.000 €, la Subaru Impreza est réellement une bonne affaire.

 

Il faudra juste composer avec une consommation qui dépasse allégrement les 20 litres aux 100 kilomètres en conduite musclée. Réussir à contenir cet appétit gargantuesque aux environs des 10l/100 devrait être possible dans le cas d'une conduite raisonnable. Mais la STi est tout sauf raisonnable et c'est bien ça qui fait son charme... Un charme un peu vénéneux tout de même !

 

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