Essai Suzuki Alto 2002 : une mini façon sushi !

 
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En France, Suzuki rime avec moto et 4x4. Mais dans son pays, le constructeur japonais est aussi le leader incontesté du marché des toutes petites voitures qui portent là-bas le nom de "Midgets". Bien qu'adaptée aux standards européens, la Suzuki Alto est une parfaite représentante de ces minis à la japonaise.

 

Date de commercialisation : juillet 2002 / Date de l'essai : juin 2002

 
Essai Suzuki Alto 2002
 
 

Dans les mégapoles surpeuplées de l'archipel nippon, toutes les voitures sont obligées de dormir dans un garage ! Toutes, sauf ces fameuses "Midgets" qui doivent impérativement répondre à deux critères : mesurer moins de 3,60 m et être animées par des mécaniques d'une cylindrée inférieure à 660 cm3.

 

Dans son pays natal, la Suzuki Alto reçoit donc sous son court capot un petit trois cylindres 657 cm3 de 46 ch dont la puissance peut être portée à 60 ch grâce au renfort d'un turbocompresseur. De quoi limiter la frustration des jeunes japonais fanatiques de tuning qui n'hésitent pas à transformer de gentilles citadines en monstres échappés du plus délirant des mangas.  

 



Puce rouge COMPACITÉ, AGILITÉ, ÉCONOMIE

 
Essai Suzuki Alto 2002 (2)
 
 

Ces trois mots résument la philosophie de la Suzuki Alto. Elle est la seule, avec la Daewoo Matiz, à offrir 5 portes dans un gabarit inférieur à 3,50 m.

 

D'une longueur identique à la version qu'elle remplace, la Suzuki Alto "2002" repose sur une plate-forme inédite dont l'empattement est majoré de 2,5 cm.

 

Et comme sa carrosserie est plus haute de 5 cm, l'habitabilité est en hausse sensible. La petite japonaise accueille ainsi confortablement quatre passagers qui devront cependant voyager "léger", le coffre, un peu sacrifié, n'offrant qu'une contenance de 177 dm3. Heureusement, grâce à une banquette rabattable 50/50, son volume peut être porté à 725 dm3 pour un chargement allant du plancher au plafond.

 



Puce rouge UN PETIT MOTEUR VAILLANT, FRUGAL ET PROPRE

 
Essai Suzuki Alto 2002 (3)
 
 

Pas question pour les modèles importés en Europe de conserver le petit trois cylindres de 46 ch. "Nos" Suzuki Alto reçoivent donc un moderne quatre cylindres en ligne à 16 soupapes et injection électronique multipoint. Souple à bas régime, ce moteur profite de la légèreté de la voiture pour faire preuve d'une agréable vivacité dans les tours. Les performances ne sont pas délirantes, mais la vitesse de pointe de 155 km/h est largement suffisante pour tenir sa place sur l'autoroute.

 

Très frugale, la Suzuki Alto se contente de 4,0 l/100 km en usage extra-urbain. Particulièrement "civique" notre petite japonaise est aussi l'une des voitures les plus propres du monde. En ne rejetant que 119 g de CO2 par kilomètre, elle se place en seconde position, juste derrière les versions les moins puissantes de la Smart (118 g/km).

 



Puce rouge UN ÉQUIPEMENT "SUFFISANT"

 
Essai Suzuki Alto 2002 (4)
 
 

A l'heure où la plupart des berlines ploient sous le poids de multiples gadgets, la Suzuki Alto peut sembler de prime abord sous-équipée.

 

Elle reçoit cependant l'essentiel, à commencer par :

  • une direction assistée ;
  • un volant réglable en hauteur ;
  • des rétroviseurs réglables (manuellement) de l'intérieur ;
  • un verrouillage centralisé ;
  • des vitres avant électriques ;
  • quelques rangements ;
  • et un miroir de courtoisie... côté conducteur.

Question sécurité, elle est pourvue d'airbags frontaux conducteur et passager, mais l'ABS ne sera disponible en option qu'à la fin de l'année 2002, de même que la climatisation, un "accessoire" que l'on aurait apprécié sur les routes magnifiques mais surchauffées des environs de Sorrente, au sud de Naples. Mais ne jouons pas les enfants gâtés !

 



Puce rouge UN COMPORTEMENT ROUTIER RASSURANT

 
Essai Suzuki Alto 2002 (1)
 
 

La Suzuki Alto, que vous retrouverez certainement chez les loueurs des hauts lieux touristiques du monde entier, se doit de pouvoir être mise entre toutes les mains. Dès les premiers tours de roues, on est toutefois un peu décontenancé par une direction un peu collante qui semble manquer de rappel. La faute à une assistance électrique dépourvue de capteurs angulaires. On s'y habitue bien vite, d'autant plus que cela n'affecte pas la stabilité à "haute" vitesse.

 

En ville, dans la circulation "virile" de la banlieue de Naples, la Suzuki Alto profite de sa compacité et de sa nervosité pour larguer scooters et autres engins pétaradants !

 

Mais c'est sur les petites routes, et tout particulièrement dans les descentes vertigineuses des falaises du Golfe de Salerne, que la petite Suzuki Alto nous a le plus surpris. Ses suspensions, qui font appel à des solutions aussi classiques qu'éprouvées, préservent un confort d'un très honnête niveau tout en contenant efficacement les mouvements de la caisse.

En dépit des caractéristiques de la direction, le train avant fait preuve d'une bonne précision et il faut vraiment "jeter" la voiture à des allures inavouables dans les épingles pour voir apparaître un franc... et rassurant sous-virage qui vous ralentit tout aussi efficacement qu'un freinage appuyé. Mais à ce propos, l'ABS sera tout de même le bienvenu pour éviter, sur le mouillé, le blocage des "petites" roues avant.

 

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