Essai Suzuki Liana 1.4 DDiS GLX 2004 : généreuse !

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(Date de l'essai : juin 2004) Suzuki ne fait pas que des motos et des petits 4x4 ! La preuve avec cette Liana, une familiale à mi-chemin entre berline et monospace qui offre une remarquable habitabilité, un rapport prix/équipement inégalable… et une toute nouvelle motorisation Diesel.

Tout va bien pour Suzuki ! La diésélisation à marche forcée de l'ensemble de sa gamme porte ses fruits et, sur les quatre premiers mois de l'année, les ventes du constructeur japonais ont augmenté de 66,7% en France.
Après les 4x4 Grand Vitara, Jimny et XL.7, le microspace Wagon R+ et le petit break Ignis, c'est au tour de la Liana, berline compacte aux allures de monospace, de se convertir au mazout.

Un look plus sexy…
L'arrivée d'un moteur Diesel sous le capot de la Liana s'accompagne d'un lifting bienvenu sur l'ensemble d'une gamme qui compte, en plus de la nouvelle version 1.4 DDiS (Direct Diesel Injection by Suzuki), deux versions animées par des moteurs essence, un 1,3 l 90 ch et un 1.6 l 106 ch, uniquement associé à une transmission à 4 roues motrices permanentes.
Lancée en juin 2001 pour prendre la succession de la berline Baleno, la Liana était beaucoup plus originale qu'elle sur le plan du style. Pas de quoi dévisser les têtes sur son passage pour autant ! Le lifting qu'elle vient de s'offrir ne changera sans doute rien à cet état de fait mais il contribue à moderniser efficacement sa face avant. Le bouclier est redessiné et sa fine calandre s'orne de trois barrettes horizontales. Certes, ces modifications ne vous permettront pas de frimer au volant de votre nouvelle Liana, mais vous n'en aurez cure car sa richesse est avant tout intérieure.

… et un intérieur modernisé
Suzuki a fait un gros effort pour améliorer la qualité des composants de l'habitacle. La planche de bord, intégralement redessinée, est constituée de plastiques "moussés" agréables au toucher et la console centrale adopte un petit look high-tech en s'habillant d'un matériau "aluminium". L'ensemble est clair, net et l'emplacement des diverses commandes est immédiatement "évident".
Proposée en une seule finition GLX, la Liana fait la part belle à l'équipement. Outre ses jantes alliage montées de série, elle reçoit un ABS, deux airbags frontaux et deux airbags latéraux, un volant et un siège conducteur réglables en hauteur, un verrouillage centralisé avec commande d'ouverture à distance, des vitres avant et arrière électriques, un indicateur de température extérieure, un autoradio lecteur CD avec commandes au volant, de nombreux rangements et une prise 12V entre les sièges avant qui permettra l'éventuel branchement d'une console de jeux ou d'un lecteur DVD.
Seules options proposées, l'indispensable climatisation facturée 990 € et la peinture métallisée (320 €).

Des allures de monospace, mais…
Avec ses allures de monospace ou de break surélevé, la Liana offre une remarquable habitabilité et la hauteur sous plafond accentue la réelle impression d'espace qui se dégage de son habitacle. Mais si elle offre la même habitabilité qu'un monospace compact, la Liana n'en offre pas la modularité. Sa banquette arrière est certes rabattable asymétriquement, mais elle ne coulisse pas et n'est pas amovible. On est donc loin des multiples configurations que peut offrir un Renault Scénic II… pour ne citer que lui.

Un moteur turbo Diesel français
En dépit de son nom (DDiS pour (Direct Diesel Injection by Suzuki), le 1,4 l de la Suzuki Liana n'est autre que le 1.4 HDI d'origine Peugeot/Citroën. Ce moteur moderne, d'une cylindrée de 1.398 cm3, bénéficie d'une injection directe par rampe commune. Il développe 90 ch à 4.000 tr/min et délivre son couple maxi (200 Nm) à 1.750 tr/min. Dans la Liana, ce quatre cylindres 16 soupapes bénéficie d'une très bonne isolation phonique. Il fait ainsi preuve d'une agréable discrétion, même en phase d'accélération, et se montre également redoutablement sobre.
Le moteur est uniquement accouplé à une boîte mécanique 5 vitesses dont les rapports sont correctement étagés mais dont la commande est un peu accrocheuse. Voilà qui ne suffit pas à rendre la conduite de la Liana désagréable pour autant. Avec ses 90 ch, le petit 1.4 l a suffisamment de tonus pour assurer de bonnes relances et les trains roulants assurent à la fois un très bon guidage et un excellent niveau de confort, les mouvements de la caisse étant bien contenus. D'un naturel sous-vireur rassurant, la Liana préviendra gentiment de l'approche de la limite d'adhérence en glissant progressivement de l'avant. Et il suffit de lever simplement et naturellement le pied pour que tout rentre dans l'ordre.

En route pour le succès ?
Facturée 14.800 € (15.790 € avec la climatisation automatique), la Liana est beaucoup moins chère qu'un Renault Scénic II 1.5 dCi Authentique non climatisé (19.050 €) ou qu'un Citroën Picasso 2.0 HDI 90 ch de base (20.300 €), dépourvu lui aussi de la clim.
Ce ne sera bien entendu pas suffisant pour que la japonaise fasse aussi bien que les monospaces français en terme de vente, mais son nouveau Diesel va certainement contribuer à en jeter un certain nombre sur nos routes. Quoi de plus normal quand on sait, qu'en France, le segment monospace dans lequel s'inscrit la Liana est diésélisé à plus de 82% !