Conçue pour répondre aux attentes des automobilistes européens, la Suzuki Swift n’a pas que ses faux airs de MINI pour séduire. Pratique, habitable, bien équipée et plutôt abordable, elle est une alternative particulièrement crédible à toutes les petites citadines européennes qui déboulent sur le marché.
Date de commercialisation : avril 2005 / Date de l'essai : mars 2005

Des montants de pare-brise noirs et verticaux, une ceinture de caisse très marquée, des ailes évasées, des roues rejetées aux quatre coins de sa carrosserie… Sans copier servilement la MINI, et en conservant même une forte identité grâce à une face avant dynamisée par des feux joliment dessinés et une calandre fortement ajourée, la Suzuki Swift est assurément aussi sympa que la MINI « made by BMW » qui réalise un beau carton en dépit d’un prix de vente particulièrement élevé.
La Suzuki Swift est, elle, beaucoup moins chère ce qui, compte tenu de la politique commerciale pratiquée depuis toujours par le constructeur japonais, ne constitue pas une réelle surprise. Mais elle n’est pas bradée pour autant puisque ses tarifs sont sensiblement équivalents à ceux de la Suzuki Ignis qui est beaucoup plus grande et beaucoup plus polyvalente qu’elle.
UN BON RAPPORT PRIX/ÉQUIPEMENT

Comparée à ses rivales européennes, la Suzuki Swift reste moins chère qu’une Citroën C2 ou qu’une Opel Corsa, mais elle est plus onéreuse qu’une Fiat Punto ou qu’une Renault Twingo. Compte tenu de la moindre notoriété de la marque japonaise sur le segment des petites voitures, on est en droit de trouver le constructeur japonais un peu gourmand, ce dont il se défend en se targuant d’offrir une voiture beaucoup mieux équipée que nombre de ses rivales.
Disponible dès son lancement en 3 et en 5 portes, la Suzuki Swift est proposée en deux niveaux de finition GL et GLX et avec deux motorisations, un 1.3 l essence de 92 ch et un turbo Diesel 1.3 l DDiS de 70 ch d’origine Fiat.
Le niveau de base GL offre beaucoup plus que le minimum :
Honnête, non ?
Le niveau GLX ajoute à tout cela :
UN HABITACLE ACCUEILLANT

A l’intérieur, les matériaux utilisés semblent de bien meilleure qualité que sur les autres produits Suzuki. Les plastiques qui composent la planche de bord, assez classique mais joliment dessinée, sont très correctement ajustés.
L’instrumentation est parfaitement lisible et les informations délivrées par l’ordinateur de bord s’affichent au centre de la planche de bord.
Les sièges avant offrent suffisamment de recul pour permettre aux plus grands de trouver une bonne position de conduite. Leur assise est assez moelleuse mais leur dossier pêche un peu au niveau du maintien latéral.
A l’arrière, la place est suffisante pour que des adultes ne se sentent pas comprimés mais cette relative aisance se paye par un coffre un peu riquiqui. Sa contenance, qui n’est que de 213 dm3 banquette arrière et tablette cache-bagages en place, peut heureusement atteindre 562 dm3 (à hauteur des vitres) lorsque les deux parties du siège arrière sont repliées.
DEUX MOTEURS POUR LA FRANCE

Si, sur certains marchés, la Suzuki Swift aura droit à trois motorisations, elle devra se contenter de deux propulseurs (un essence et un Diesel) sur le marché français. Suzuki France n’a en effet pas jugé bon d’importer le « gros » 1.5 l essence de 100 ch qui n’offre que peu de « canassons » en plus par rapport au 1.3 l de 92 ch. On perd par l’occasion, la possibilité de disposer d’une vraie boîte automatique, mais on s’en console en apprenant que le 1.3 l peut être accouplé soit à une boîte manuelle à 5 rapports, soit à une boîte robotisée (à 5 rapports également) offrant le choix entre un mode entièrement automatique et un mode manuel commandé par le levier au plancher.
En Diesel, c’est à Fiat qu’a fait appel Suzuki. La Swift hérite donc du très bon 1.3 l JTD, rebaptisé ici DDiS et déjà monté sous le capot de l’Ignis et du Wagon R+. Ce moteur moderne alimenté par une injection directe Common Rail développe 70 ch et permet à la Swift d’atteindre 165 km/h tout en se montrant exceptionnellement sobre (4,6 l en cycle mixte selon les normes européennes en vigueur).
Le choix de la motorisation Diesel impose toutefois un supplément de 1.400 € par rapport au moteur essence qui procure, soit dit en passant, de meilleures performances. La Suzuki Swift 1.3 l essence atteint en effet 171 km/h tout en sachant contenir sa consommation : 6,1 l de moyenne. A méditer si vous ne comptez pas sillonner à longueur d’année la France du nord au sud.
On notera pour clore ce chapitre que les deux motorisations répondent aux normes d’émissions européennes Euro 4.
UN COMPORTEMENT FACILE ET SAIN

Reposant sur des suspensions à l’architecture classique (pseudo McPherson à l’avant, essieu de torsion à l’arrière), la Suzuki Swift se montre très confortable. Seul l’essieu arrière percute parfois sur les plus grosses irrégularités sans pour autant secouer ni déstabiliser la voiture. Le train avant, commandé par une direction dont l’assistance électrique est parfaitement calibrée, s’accroche très correctement à la route. En bonne traction avant moderne, la Swift fait preuve d’une parfaite neutralité en conduite apaisée et vous prévient de l’arrivée de la limite d’adhérence par un prévenant sous-virage facilement contenu en relevant simplement le pied de l’accélérateur. Facile !
Lors de la présentation à la presse, nous n’avons pu conduire qu’une Suzuki Swift équipée du moteur Diesel. Mis à part un petit manque de souffle à bas régime, le 1.3 l se révèle suffisamment tonique pour tenir très correctement son rang dans le flot du trafic. Reste qu’avec 22 ch en plus et 75 kg en moins, la Suzuki Swift « essence » doit se montrer sensiblement plus dynamique que la « Diesel ».
D. Allignol