Au même titre qu’une Mini ou qu’une Golf, c’est avant tout grâce à sa silhouette que la petite Swift a pu séduire près de deux millions d’automobilistes en trois ans et demi seulement. Celle qui lui succède lui ressemble donc pratiquement trait pour trait... même si elle est nouvelle à 100 %.
Première commercialisation : 24 septembre 2010 / Date de l'essai : 31 août 2010.
Conception : évolution plus que révolution !

La Swift, on l’aime forcément ! Sa silhouette aussi sympathique que dynamique a largement contribué à son succès dans plus de 80 pays, dont la France bien sûr. C’est d’ailleurs chez nous que la petite Suzuki est la plus vendue au monde, ce qui lui permet, en passant, de représenter 50 % des ventes de son importateur.
Un importateur qui avoue avoir poussé un ouf de soulagement lorsque lui fut révélée celle qui allait remplacer sa Swift adorée. En reprenant les traits de son aînée, la nouvelle respectait l’adage selon lequel on ne change pas une équipe qui gagne... tout en changeant du tout au tout... tout ce qui ne se voit pas !
Nouvelle carrosserie (pas un seul cm2 de tôle en commun entre l’ancienne et la nouvelle !), nouvelle plate-forme, nouveaux trains roulant, nouveau système de freinage, nouvelle direction, nouveaux moteurs, nouveaux équipements... tout est nouveau sur la Swift de seconde génération, y compris sa planche de bord qui, agréablement redessinée, renforce un peu plus encore son capital séduction.
Design : la même... en plus dynamique !

La règle du jeu imposée au designer de la nouvelle Swift était d’une simplicité biblique : faire en sorte qu’elle soit immédiatement reconnaissable comme étant une Swift. Tetsuya Ozasa, le jeune Chief-Designer de Suzuki, a parfaitement répondu aux exigences de ses patrons.
Bien qu’allongée de 90 mm, plus large de 5 mm et plus haute de 10 mm, la nouvelle Swift respecte les proportions de l’ancienne mouture et en conserve l’allure générale.
Cela étant dit, il est bien vite évident qu’un sérieux travail a été accompli pour rendre la nouvelle Swift encore plus sexy et encore plus sportive. Si la haute ceinture de caisse est conservée, elle plonge désormais vers l’avant tandis que la ligne de toit plonge, elle, vers l’arrière. Voilà qui entraîne un joli dessin de la surface vitrée latérale qui va en s’amincissant, dynamisant ainsi incontestablement le profil.
A l’intérieur, l’évolution est beaucoup plus frappante. Même si elle fait toujours appel à des plastiques durs, la toute nouvelle planche de bord présente beaucoup mieux que celle de la précédente Swift, ce qui donnera à ceux qui ont roulé à son bord l’impression d’être passés dans une catégorie supérieure. Cerise sur le gâteau, cet « embourgeoisement » ne nuit en aucune façon à l’ergonomie qui reste exemplaire.
Habitabilité : plus grande mais guère plus spacieuse

En gagnant 9 cm en longueur, la Swift en a profité pour majorer son empattement de 5 cm. Cela ne change pas grand-chose au volume habitable qui ne progresse réellement que de quelques centimètres au niveau de la largeur aux coudes. Reste que la Suzuki offre un espace largement suffisant à l’arrière pour accueillir trois adultes.
La Swift étant, comme par le passé, disponible en trois ou en cinq portes, cette dernière version de carrosserie conviendra tout particulièrement aux papas et aux mamans qui pourront facilement installer bébé dans son siège grâce aux grandes portes arrière.
A l’avant, on appréciera le confort des sièges qui offrent, de plus, un excellent maintien latéral. Le siège conducteur réglable en hauteur aide à trouver une bonne position de conduite qu’il est désormais possible de peaufiner grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur avec la finition haute. La finition de base se contente du seul réglage en hauteur.
En revanche, il ne leur faudra pas trop compter sur le coffre pour pouvoir y enfourner, sans avoir à se restreindre, tous le « matos » nécessaire pour des vacances en famille. Comparé à celui de la Swift précédente, le compartiment à bagages n’offre que 10 litres de plus (211 litres) et son seuil de chargement haut ne facilite pas le chargement des objets lourds. Heureusement, la banquette rabattable 60/40 permet de porter la contenance à 864 litres.
Equipement : une dotation nettement enrichie

L’écart de prix qui sépare l’ancienne Swift de la nouvelle est de 350 €. Pas de quoi crier au scandale puisque la dotation de cette dernière a été nettement enrichie, notamment en ce qui concerne la sécurité.
Désormais, l’ensemble de la gamme dispose de série de l’ESP alors que seule, la Swift Sport y avait droit auparavant. Le niveau de base GL qui n’était équipé que d’airbags frontaux en reçoit désormais sept : deux frontaux, deux latéraux à l’avant et deux rideaux avant/arrière plus un airbag de genoux pour le conducteur.
Côté équipements de confort, la Swift GL permet de bénéficier de série d’un volant gainé cuir et d’un siège conducteur réglables en hauteur, de rétroviseurs extérieurs réglables électriquement et dégivrants, de vitres avant électriques, de fixations Isofix aux places latérales arrière, d’une banquette arrière rabattable 60/40 et d’un système audio comprenant une radio RDS avec lecteur CD compatible MP3, quatre haut-parleurs plus deux tweeters, des commandes sur le volant et un connecteur USB pour lecteur audio externe. Pour ce niveau les deux seules options proposées sont la climatisation manuelle (990 €) et la peinture métallisée (360 €).
Pour 1.800 euros de plus, la Swift en finition GLX vous offre en plus une climatisation automatique, un volant réglable en hauteur et en profondeur, des jantes en alliage de 16’’ (en acier de 15’’ en finition GL), un allumage automatique des projecteurs, des projecteurs antibrouillard, un dispositif d’ouverture et de démarrage sans clé, une commande de démarrage/arrêt du moteur par bouton poussoir, un régulateur de vitesse avec commandes au volant, un lecteur de cartes, des vitres arrière électriques, des freins arrière à disques (tambours sur la Swift GL) et, sur la version à boîte automatique seulement, une assistance de démarrage en côte. Une seule option : la peinture métallisée.
Courant 2011, un radar de recul viendra « étoffer » la liste des options.
Motorisation : un bloc essence « downsizé », un Diesel éprouvé

En attendant une version Sport (attendue pour la fin 2011) qui devrait se voir offrir un moteur de 140 ch (125 pour l’actuelle Swift Sport), la nouvelle Swift est animée soit par un nouveau bloc essence 1.2 l de 94 ch, soit par le déjà connu bloc Diesel 1.3 DDiS (disponible en décembre 2010) d’origine Fiat, mais aujourd’hui fabriqué par Suzuki en Inde. Ce moteur bénéficie de série d’un filtre à particules.
Dérivé de celui de la Splash, le nouveau moteur essence de la Swift est le parfait exemple d’un « downsizing » réussi. Bien que sa cylindrée ne soit que de 1.242 cm3, il développe en effet 94 ch, alors que le bloc précédent, fort pourtant de ses 1.328 cm3, délivrait 2 ch de moins. Il faut dire que ce 1.2 l VVT bénéficie de solutions techniques élaborées, comme en témoigne son calage variable à l’admission et à l’échappement.
Si sa puissance est plus qu’honnête compte tenu de sa cylindrée, le couple maxi, lui, n’est que de 118 Nm. De plus, il est délivré au régime assez élevé de 4.800 tr/min. Du coup, même si la souplesse est au rendez-vous dans le bas du compte-tours, il est nécessaire de rentrer un, voire deux rapports, pour bénéficier de bonnes relances. Cela ne m’a d’ailleurs pas particulièrement gêné, la commande de la boîte à 5 rapports étant aussi rapide que précise.
Si le bloc Diesel ne développe que 75 ch, il délivre en revanche un couple de 190 Nm à 1.750 tr/min. De quoi changer radicalement la façon de conduire puisque, même en cinquième, les reprises sont alors immédiates. Reste à acquitter un surcoût de 1.700 € qu’il faudra un certain temps pour amortir, le 1.2 l essence faisant preuve d’une remarquable sobriété.
A ce propos, on notera que la Swift essence, avec ses rejets de CO2 de 116 g/km, donne droit à un bonus de 100 €. Avec 109 g, la Swift Diesel bénéficie d’un bonus de 500 €. Petite précision, le 1.3 l de la précédente Swift rejetait 140 g/km de CO2 et le 1.3 DDiS 120 g/km. La nouvelle Swift est donc nettement plus « propre » que sa grande sœur.
Sur certains marchés, le 1.2 l essence peut être associé en option à un système Stop & Start qui permet d’abaisser encore de 3 g les émissions de CO2. Compte tenu du fait que ce gain n’est pas suffisant pour faire basculer la Swift dans la tranche de bonus supérieure, Suzuki France n’a pas jugé utile de retenir cette option pour notre marché.
Swift essence et Diesel reçoivent une boîte manuelle à 5 rapports et seul le moteur essence peut être associé à une « vraie » boîte automatique traditionnelle à 4 rapports.
Comportement routier : plus confortable et encore plus agile

Un gros travail a été réalisé pour que la Swift, qui était déjà particulièrement agréable à conduire, le soit un peu plus encore aujourd’hui. En plus d’une caisse 15% plus rigide, la nouvelle Swift bénéficie de suspensions retravaillées qui lui permettent de réduire de 20 % la prise de roulis sans pour autant nuire au confort de roulage. Bien que toujours réglées relativement fermes, les suspensions « avalent » beaucoup mieux qu’avant les irrégularités de la chaussée.
La direction, elle aussi, a été recalibrée pour offrir à la fois plus de précision et de réactivité.
En conjuguant tout cela on obtient une Swift parfaitement stable à haute vitesse sur autoroute (l’essai se déroulait en Allemagne !) et hyper agile sur les petites routes où l’on prend vite beaucoup de plaisir à négocier les courbes, qu’elles soient lentes ou rapides. De quoi attendre avec plus d’impatience encore l’arrivée de Swift Sport !
A retenir

● Disponible en 3 ou en 5 portes (+ 600 €)
● Plus grande mais plus légère (- 20 kg)
● Bonus de 100 € en essence, de 500 € en Diesel
Les plus
Look toujours aussi sympa
Confort en net progrès
Comportement routier alerte et vif
Motorisations silencieuses
Excellent rapport prix équipement
Les moins
Petites bruits aérodynamiques (grands rétroviseurs extérieurs)
Coffre riquiqui
Pas de progrès en habitabilité
D.Allignol