Essai Toyota Yaris 2005 : digne héritière !

 
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(Date de l'essai : décembre 2005)     N°1 des ventes Toyota en Europe, la Yaris bénéficie de profondes évolutions qui ne limitent pas à son aspect physique. Tout est nouveau sur cette nouvelle et seconde version qui, cédant au diktat qui prévaut actuellement sur le segment des petites polyvalentes, s’allonge sensiblement, avec plus de modération toutefois que ses plus dangereuses rivales.

 
 
Lancée en 1999, la « vieille » Toyota Yaris n’a pas à rougir de honte à l’heure du bilan. 1ère Toyota élue « Voiture de l’Année » en Europe comme au Japon (c’est honorifique, mais toujours bon à prendre !), elle n’a jamais cessé d’accroître ses ventes, les multipliant par deux entre 1999 (134.717 unités dont 12.884 en France) et 2004 (227.616 unités dont 27.110 en France), faisant ainsi passer ici sa part de marché de 1,8 à 4,5%.
 
 
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Un succès justifié
Les raisons d’un tel succès ne manquent pas. Fabriquée depuis 2001 à Valenciennes, la pourtant très japonaise Yaris a fini par être considérée par les français comme une voiture « bien d’chez nous ». Ca aide ! Ensuite, elle a toujours pu mettre en avant un certain nombre de qualité comme sa physionomie sympa et rassurante, son gabarit réduit idéal pour la ville, son bon niveau de confort, ou encore son excellente fiabilité sanctionnée par le titre de « voiture la plus fiable dans la catégorie des 4 à 5 ans » décerné par le très sérieux TüV allemand. L’accueil particulièrement favorable accordé à son efficace motorisation Diesel (le 1er Diesel tout aluminium au monde) a également contribué à booster ses ventes, tout particulièrement en France où 148.000 Yaris (essence et Diesel) ont trouvé preneurs sur les plus de 500.000 exemplaires produits au total au Japon et en France.

 
 
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L’objectif de la Yaris « II » : faire encore mieux !
Comme nous l’explique l’ingénieur en chef Kosuke Shibahara, trois points clés ont présidé à la conception de la nouvelle Yaris. 

  • rester fidèle au code génétique Yaris
  • rehausser la sophistication de la voiture par une réalisation plus soignée 
  • donner au propriétaire de la nouvelle Yaris un sentiment d’appartenance à la catégorie supérieure.

En ce qui concerne le respect du code génétique Yaris, l’objectif fixé est atteint. Dessinée par le bureau de style européen de Toyota installé à Sofia Antipolis près de Nice, la nouvelle Yaris est encore une Yaris ! Toujours aussi agréablement bulbeuse, elle gagne en dynamisme grâce à l’arc élégant que dessine sa ceinture de caisse, grâce aussi à l’alliance de surfaces concaves et convexes qui sculpte ses flancs. Quant à la face avant, elle dégage un rassurant sentiment de robustesse grâce aux deux lignes verticales qui, naissant à la base du pare-brise, viennent la structurer avec force en encadrant la calandre, avant de se rejoindre au niveau de l’agressive prise d’air intégrée au bouclier. Quant aux grands phares qui remontent haut sur les ailes, ils sont tout à fait dans l’air du temps et contribuent incontestablement à faire de la Yaris une voiture moderne qui évite cependant de tomber dans le piège d’un avant-gardisme torturé.

 
 
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Un peu plus grande… mais pas trop
Aurions-nous tous tant grandi que ça ? C’est ce que semblent penser les constructeurs qui offrent des centimètres en plus à leurs nouvelles voitures, et tout particulièrement aux citadines dont le gabarit contenu est pourtant un atout en ville. Toyota n’est toutefois pas allé aussi loin que Fiat, Renault et prochainement Peugeot dont les Punto, Clio et 207 respectives frôlent les 4 mètres.
Elaborée sur une toute nouvelle plate-forme, la Yaris « II » gagne 11 cm mais reste loin de la barre des 4,0 m en contenant sa longueur à 3,75 m, ce qui la positionne idéalement au sein de la gamme Toyota entre la très citadine Aygo (3,40 m) et la familiale compacte Corolla (4,18 m).
La nouvelle Yaris gagne dans le même temps 9 cm au niveau de la distance qui sépare ses deux essieux (2,46 m au lieu de 2,37 m) ce qui sous-entend un progrès sensible au niveau de l’habitabilité.
 
 
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Un habitacle plus accueillant
Avec sa massive planche de bord uniformément grise (pour ne pas dire grisâtre), l’habitacle de la première Yaris n’était pas d’une franche gaieté. Celui de la nouvelle mouture est beaucoup plus avenant. Toujours caractérisée par son instrumentation centrale orientée vers le conducteur, la planche de bord, dont la profondeur donne un peu l’impression d’être au volant d’un monospace, est égayée par une console centrale « façon » alu. On appréciera la présence de nombreux rangements, dont deux grandes « boîtes » fermées aménagées sur le dessus de la planche de bord, l’une derrière le volant, l’autre face au passager avant.
De prime abord, la qualité perçue est en très net progrès mais un examen plus attentif révèle la dureté de plastiques un peu bas de gamme (Toyota nous a habitué à tellement mieux !), tandis qu’en roulant quelques bruits émanant de la planche de bord laissent supposer que l’assemblage des éléments qui la composent n’est pas au top. Rien de rédhibitoire cependant, d’autant qu’on se console vite avec la très bonne position de conduite qu’autorise le réglage en hauteur du siège conducteur et le volant ajustable en hauteur et en profondeur.
A l’arrière, les passagers bénéficient d’un peu plus d’espace puisqu’ils disposent de 3 cm supplémentaires au niveau des épaules et de 2 cm en plus pour leurs jambes. De plus, la totale absence de tunnel central rend pratiquement aussi accueillante la place centrale que les deux places latérales.

 
 
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Une banquette modulable et un coffre riquiqui
La banquette arrière de la Yaris se caractérise par son système Easy Flat qui permet le rabat intégral et fractionné (60/40) des dossiers des sièges arrière sans avoir à retirer les appuie-tête. Voilà qui génère un espace de charge rigoureusement plat dont la contenance de 737 dm3 (jusqu’au sommet des sièges avant) est un record dans la catégorie… ce qui est loin d’être le cas lorsque la banquette est en place. En effet la rigoureuse platitude du compartiment de charge est procurée par le couvercle d’un coffre « compartimenté » de 50 dm3 situé sous le plancher. C’est sympa pour dissimuler des objets chers… ou sales, mais le couvercle (ou, s’il est retiré, les deux bacs du compartiment « secret ») limite considérablement la hauteur du coffre lorsque banquette et tablette cache-bagages sont en place. La distance sous tablette n’est alors que de 37 cm contre 60 cm dans la version précédente. En revanche, grâce entre autres à la nouvelle configuration de la suspension arrière qui limite l’intrusion des tourelles d’amortisseurs, le coffre offre désormais 180 dm3 (coffre sous plancher compris) au lieu de 160 dm3 auparavant. Ca, c’est quand la banquette arrière est reculée au maximum pour offrir le plus de place possible aux jambes des passagers arrière. Lorsque la banquette qui coulisse sur 150 mm est avancée au maximum, on dispose alors de 200 dm3. A titre de comparaison une Renault Clio III offre 288 dm3, 275 dm3 pour une Fiat Grande Punto et 305 dm3 pour une Citroën C3. 
 
 
 
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Trois niveaux d’équipements
« Yaris », Luna et Sol. Dès son premier niveau d’équipement, la Yaris ne joue pas les pingres. Direction assistée, airbags frontaux et latéraux, ABS avec aide au freinage d’urgence, verrouillage centralisé, vitres et rétroviseurs électriques, volant réglable en hauteur, autoradio avec lecteur CD et banquette arrière « Easy Flat » sont au rendez-vous.
Pour les deux autres niveaux, nous vous incitons à consulter la fiche technique. Signalons simplement qu’ils donnent accès à des équipements presque indispensables comme la climatisation, manuelle sur « Luna », automatique sur « Sol », un siège conducteur réglable en hauteur ainsi qu’un volant cuir réglable en hauteur et en profondeur. La sécurité passive gagne des airbags rideaux avant et arrière ainsi qu’un airbag protège-genoux pour le conducteur. La Yaris Sol est la seule à disposer d’un système de démarrage sans clé, de jantes alliage et de phares antibrouillard. Elle est également la seule à pouvoir bénéficier d’un système de contrôle de stabilité.
La boîte robotisée M-MT est quant à elle uniquement disponible en option avec les deux dernières finitions mais avec toutes les motorisations, qu’elles soient essence ou Diesel.
 
 
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Deux moteurs essence…
En essence, l’offre démarre avec le petit 1.0 litre VVT-i inauguré par la Aygo. Ce trois cylindres à la sonorité sympathique est le moteur le plus léger du marché automobile :67 kg seulement. Il est également le plus puissant de tous les « 1,0 l » (69 ch à 6.000 tr/min), l’un des plus coupleux aussi avec 93 Nm à 3.600 tr/min. Cerise sur le gâteau, sa consommation est inférieure de 10% à tous les autres moteurs à essence du segment.
Le 1.3 litre VVT-I est identique à celui de la « vieille » Yaris. Il dispose d’un calage variable en continu des soupapes qui améliore le couple à bas régime et la puissance à haut régime. Fort de 87 ch et d’un couple de 121 Nm à 4.200 tr/min, il bénéficie d’un accélérateur électronique qui assure une commande plus précise du papillon des gaz et il est désormais monté sur un support hydraulique destiné à atténuer le niveau des bruits et des vibrations.
Les deux moteurs essence devraient représenter chacun 30% des ventes de Yaris, les 40% restant étant bien entendu réalisés par l’unique moteur Diesel.

… et un Diesel amélioré
La nouvelle Yaris reprend le 1,4 litre D-4D de l’ancienne version. Ce moteur qui fut le premier Diesel entièrement en aluminium bénéficie de nombreuses évolutions, Une combustion plus homogène est obtenue par une pulvérisation plus fine du carburant grâce à une pression d’injection de rampe commune de 1.600 bars avec des injecteurs à 6 trous. Le turbocompresseur est désormais à géométrie variable ce qui procure plus de couple à mi-régime : 190 Nm sont disponibles de 1.800 à 3.000 tr/min. Quant à la puissance, elle fait un bond spectaculaire puisqu’elle passe de 75 à 90 ch à 3.600 tr/min. Voilà qui permet de faire oublier les 120 kg supplémentaires de la nouvelle Yaris qui entraînent toutefois une hausse sensible de la consommation. Toujours est-il, qu’une fois de plus, force est de reconnaître que c’est avec son moteur Diesel que la Yaris est la plus tonique et la plus agréable à conduire. 
 
 
 
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Un comportement routier amélioré
Très typée citadine, la première Yaris faisait plus la part belle au confort qu’à l’efficacité. La nouvelle Yaris, grâce à ses suspensions revisitées, est aujourd’hui beaucoup plus précise, beaucoup plus dynamique que par le passé. Le confort n’en est pas altéré pour autant. La nouvelle Yaris gagne ainsi ses galons de routière même si elle reste toujours une agréable citadine en dépit de l’augmentation de son gabarit. Elle dispose pour cela d’une direction idéalement assistée, d’un excellent rayon de braquage (9,4 m) et d’une bonne visibilité latérale. Beaucoup plus polyvalente que par le passé, la nouvelle Yaris ne devrait avoir aucun mal à trouver sa clientèle. Toyota envisage d’en vendre 250.000 exemplaires en Europe en 2006 dont 28.500 en France. Et pour y parvenir, 1.000 emplois ont été créés dans l’usine de Valenciennes. De quoi nous rendre encore plus sympathique la plus française des japonaises !
 

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Essai : Toyota Yaris. Notre spécialiste a testé pour vous la Toyota Yaris. décembre 2005