Essai Volkswagen Amarok : un loup dans la bergerie

 
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Volkswagen fait une entrée remarquée (et remarquable !) dans un segment qui était jusqu’alors la propriété privée des constructeurs japonais. Mélangeant subtilement solutions éprouvées et technologies avant-gardistes, l’Amarok (loup en Inuit) pourrait bien être le meilleur de tous les pick-up de taille moyenne.

 

Date de commercialisation : mars 2011 - date de l'essai : mars 2011


 

Puce rouge VOLKSWAGEN AMAROK : SOMMAIRE

>> Conception

>> Design

>> Habitabilité

>> Equipements

>> Motorisations

>> Comportement routier

>> A retenir

Puce rouge CONCEPTION

 

La robustesse d’un utilitaire, les prestations d’une berline familiale

 
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Volkswagen a bien l’intention (et les moyens !) de devenir un jour prochain le plus gros constructeur du monde. Mais pour atteindre cet objectif, la marque allemande se doit d’être présente sur tous les segments de la production automobile, dont celui des pick-up, ces engins qui, aux Etats-Unis où ils occupent années après années la tête des ventes, sont considérés encore aujourd’hui comme des émanations des charriots de la conquête de l’Ouest.


Marginaux en Europe où il ne s’en vend qu’à peine 100.000 unités par an, les pick-up « pèsent plus de 3,2 millions de ventes annuelles dans le monde, dont près de 700.000 pour le seul marché sud-américain. C’est d’ailleurs sur ce continent, et plus précisément en Argentine dans l’usine de Pacheco qu’est fabriqué le nouveau pick-up de Volkswagen qui sera également et prochainement assemblé dans l’usine VW de Hanovre afin alimenter plus aisément la zone européenne.

 

Véhicules utilitaires devenus également véhicules de loisirs grâce à l’essor des activités « outdoor », les pick-up se doivent avant tout d’être solidement charpenté pour pouvoir transporter de lourdes charges dans les pires conditions.
A l’exception des « petits » pick-up élaborés sur des utilitaires eux-mêmes issus de véhicules particuliers (Dacia Logan pick-up, Fiat Strada, Volkswagen Caddy...), les « vrais » pick-up font donc appel à un robuste châssis-séparé, également appelé châssis échelle.
L’Amarok ne déroge pas à cette règle mais peaufine son châssis échelle par l’utilisation ciblée d’aciers hautement résistants, par des profilés de longerons fermés et des traverses avec coupe transversale fermée. En résulte un niveau de sécurité élevé en cas d’accident mais aussi, et surtout, une rigidité exemplaire ainsi qu’une aptitude à accepter de lourdes charges dans une benne solidement vissée au châssis échelle. L’Amarok peut ainsi supporter une charge maximale de 1.600 kg sur son essieu arrière (948 kg de charge utile) et même 1.860 kg (1.147 kg de charge utile) lorsqu’il bénéficie des suspensions renforcées disponibles en option dans la version « Heavy Duty ».
Là encore, l’Amarok ne déroge pas à la règle et son pont arrière rigide est associé à de classiques et « antiques » ressorts à lames (3 pour la suspension confort de série, 5 pour la suspension renforcée « Heavy duty »), tout simplement parce qu’on n’a encore rien inventé de plus costaud en matière de suspensions.

 
 
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Classique par sa constitution, l’Amarok l’est beaucoup moins au niveau de ses motorisations et de ses transmissions. Alors que ses concurrents font appel à des blocs Diesel de 2,5 l (Ford Ranger, Mazda BT-50) ou de 3,0 l (Toyota Hi-Lux, Isuzu D-Max), l’Amarok se contente, pour son lancement, d’un seul « petit » 4 cylindres de 2,0 l à injection directe proposé en deux niveaux de puissance (122 et 163 ch), poursuite de la politique de « downsizing » entamée par Volkswagen oblige (voir § motorisations).

 

Pour faire passer la puissance de son 4 cylindres sur la route ou sur la piste, l’Amarok offre le choix entre 3 types de transmission :
- 4x2 (roues arrière motrices) pour ceux qui privilégient la charge utile et la consommations tout en n’ayant pas à s’aventurer loin du bitume.
- 4x4 enclenchable (4 rouge dans le logo 4Motion) pour répondre aux sollicitations les plus exigeantes. Cette solution va de pair avec une boîte de transfert (ou réducteur) offrant deux gammes de rapports (courts et longs) à la boîte manuelle à 6 rapports.
- 4x4 permanent pour ceux qui veulent pouvoir adopter une conduite dynamique sur route et bénéficier d’un fort potentiel de traction en « off-road ». Un différentiel Torsen se charge de distribuer la puissance aux deux essieux en fonction de l’adhérence. En conditions normales, la répartition du couple entre train avant et train arrière est de 40 / 60.

 

 

 

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Puce rouge DESIGN 

 

Un loup bien élevé

 
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D’entrée de jeu, avec une longueur de 5,254 m, une largeur de 1,954 m et une hauteur de 1,834 m, le pick-up de Volkswagen en impose. Disponible pour son lancement en version quatre portes avec une carrosserie double cabine, l’Amarok présente un profil qui évoque solidité et robustesse, deux qualités mises en valeur par des passages de roues généreusement élargis.
De face, l’Amarok adopte le nouvel ADN stylistique de Volkswagen fait de lignes horizontales, à l’image de sa calandre noire ornée en son centre d’un gros logo VW qui relie ses grands phares pentagonaux.


La partie arrière, quant à elle, réussit à cumuler design et fonctionnalité avec une ridelle à la surface lisse, elle aussi frappée du (gros) logo de la marque. Les feux arrière latéraux n’empiètent pas sur la zone de la ridelle, ce qui permet, en cas de chargements longs, de rouler avec un hayon ouvert.
L’ensemble est loin d’être désagréable à regarder (à condition de ne pas être allergiques aux pick-up) et se prêtera bien volontiers à la pose de ces accessoires qui confèrent aux véhicules de cette famille le petit côté californien qui leur va si bien.

 

 

 

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Puce rouge HABITABILITE

 

De la place dans l’habitacle... et dans la benne

 
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En attendant une version simple cabine à deux (ou trois ?) places, l’Amarok est uniquement proposée en version double cabine à cinq places. De quoi faire de lui le compagnon préféré des familles aventureuses.
Disposant de l’habitacle le plus grand de sa catégorie, le pick-up de VW est à même d’accueillir très confortablement cinq adultes. A l’avant, les deux sièges réglables en hauteur sur toutes les versions se révèlent particulièrement confortables tandis qu’à l’arrière l’espace aux jambes, à la tête et aux coudes se révèle suffisamment conséquent pour que les grands gabarits s’y sentent à l’aise.
La banquette, qui offre des fixations Isofix aux places latérales, bénéficie d’assises qui peuvent être rabattues vers le haut selon un rapport de 1/3 – 2/3, histoire d’optimiser le volume de stockage à l’intérieur de la cabine.

 

L’une des caractéristiques d’un pick-up est bien sûr la surface de chargement offerte par sa benne. Celle de l’Amarok établit de nouvelles références dans le segment des pick-up de taille moyenne. Avec une profondeur de chargement de 1,555 m, une surface de 2,52 m2 et une distance entre les voies de roues de 1,222 m, l’Amarok est le seul pick-up de sa catégorie à pouvoir accueillir une europalette (1200 x 800 mm) de façon transversale. L’Amarok se distingue également par le niveau remarquablement bas de la surface de charge - 780 mm – une performance obtenue grâce à l’agencement des lames de ressort de’ l’essieu arrière, positionnées non pas sous le châssis en échelle, mais à côté de celui-ci.

 

 

 

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Puce rouge EQUIPEMENTS

 

Rien à envier aux berlines de la marque

 
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Le Volkswagen Amarok est proposé en trois niveaux de finition, Startline, Trendline et Highline.
Le premier niveau Startline, qui se distingue par ses jantes 16’’ en acier et ses boucliers, rétroviseurs extérieurs et poignées de porte qui ne sont pas peints pour rendre moins visibles les petits accrocs d’une utilisation avant tout professionnelle, n’est proposé qu’avec le moins puissant des deux blocs Diesel (2,0 l TDI de 122 ch) retenus pour le marché français. Cette finition de base ne fait pas cependant l’impasse sur les trois types de transmissions proposées pour l’Amarok, 4x2 (roues arrière motrices), 4x4 enclenchable et 4x4 permanent.

 

Cette finition Startline qui est, cela va de soi la plus dépouillée, offre cependant l’essentiel à l’exception de la climatisation qui est toutefois disponible en option : 1.288 € pour une clim semi-automatique « Climatic ».


Ce petit « oubli » mis à part, le premier niveau Startline, même s’il se destine avant tout aux professionnels, offre plus que l’essentiel, ce qui semble normal compte tenu d’un tarif assez élevé (26.400 € avec la transmission 4x2) : au programme donc deux airbags frontaux, des airbags latéraux tête thorax à l’avant, des ancrages Isofix sur la banquette arrière, des sièges avant réglables en hauteur, des rétroviseurs extérieurs dégivrants et réglables électriquement, des vitres électriques à l’avant et à l’arrière, une radio CD MP3, un éclairage du plan de charge et un verrouillage centralisé.
A tout cela s’ajoutent des équipements beaucoup plus rares dans la catégorie des pick-up. L’Amarok Startline reçoit en effet de série un régulateur de vitesse, un ESP avec stabilisation d’attelage ainsi qu’un système d’aide à la montée et à la descente qui permet de monter ou de descendre les plus fortes rampes sans avoir à freiner ni à accélérer.

Destinée à ceux qui comptent utiliser leur Amarok aussi bien à des fins professionnelles que privées, la finition Trendline ajoute à tout ce qui précède des jantes alliage de 17’’, des passages de roues élargis, des phares antibrouillard, un autoradio CD MP3 avec écran large et 6 haut-parleurs, des tiroirs sous les sièges avant, un radar de recul, des garnitures de sièges plus haut de gamme et une climatisation semi-automatique « Climatic ».

 
 
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On peut être un pick-up robuste sans pour autant se voir refuser une petite touche « lifestyle » à base d’équipements faisant avant tout la part belle au look. C’est ce que propose la finition Highline avec ses jantes alliage de 18’’, ses applications chromées pour les pare-chocs avant et les rétroviseurs extérieurs, ses vitres surteintées à l’arrière et son pare-choc arrière chromé.
A l’intérieur de l’habitacle, quelques touches de chrome font leur apparition et réussissent presque à faire oublier les plastiques durs (mais fort bien assemblés !) qui composent la planche de bord. N’oublions tout de même pas que nous nous trouvons à bord d’un véhicule à vocation utilitaire !

 

Au niveau des options, on trouve tout un lot de jantes alliage différentes (de 359 à 932 €), un intérieur cuir (2.583 € sur Trendline, 1.737 € sur Highline), la peinture métallisée ou nacrée (685 €), une peinture unie « Rouge Tornado (348 €) mais aussi, et surtout, un blocage de différentiel arrière (668 €) ainsi que les suspensions renforcées 3Heavy Duty à 5 lames au lieu de 3 qui vous sera facturée 0 € mais qui impose d’avoir opté pour un Amarok équipé de la transmission 4x4 enclenchable.

 

Evidemment, catégorie pick-up oblige, toute une gamme d’accessoires sera également bien vite proposée par les concessionnaires Volkswagen : roll-bar chromé, marchepieds, couvre-tonneau, etc.

 

 

 

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Puce rouge MOTORISATIONS

 

Des blocs « petits », mais sacrément costauds

 
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Alors que sur certains marchés, l’Amarok disposera d’une motorisation essence (un 4 cylindres TSI à injection directe et turbo de 160 ch), seuls deux blocs Diesel ont été retenus pour le marché français, un 2,0 l TDI de 122 ch et un 2,0 l TDI bi-turbo de 163 ch.
Le moteur le moins puissant, non disponible au lancement de l’Amarok, a été spécialement conçu pour obtenir de faibles émissions de CO2 tout en offrant une caractéristique de couple axée sur la force de traction.
Grâce à son turbo à géométrie variable dont les roues de compresseurs et de turbine ont été optimisées pour permettre à la mécanique de délivrer un maximum de couple dès les plus bas régime, le 2,0 l TDI 122 ch de l’Amarok peut se targuer de délivrer 340 Nm dès 1.750tr/min. Son autre atout est de ne consommer que 7,4 l/100 km (194 g/km de CO2) en version 4x2 et 7,6 l/100 km en version 4Motion à transmission intégrale (199 g/km de CO2).

 

Comparé au bloc qui anime le Transporter, et dont il dérive, le moteur le plus puissant proposé pour l’Amarok se distingue par l’adoption d’un second turbo qui lui procure un surcroit de couple à bas régime. Il développe ainsi 163 ch et délivre un couple maxi conséquent de 400 Nm dès 1.500 tr/min. A titre de comparaison, le 3,0 l qui équipe le Toyota Hi-Lux profite de ses 1.000 cm3 supplémentaires pour afficher une puissance de 171 ch mais il s’avoue vaincu sur le plan du couple en se « contentant » de ses 343 Nm délivrés de 1.400 à 3.600 tr/min.
Cerise sur le gâteau, si le 2,0 l bi-turbo de l’Amarok est extrêmement « coupleux », il est également remarquablement sobre et propre puisqu’il se contente (en valeurs normalisées) de 7,6 l /100 km en version 4x2 et de 7,8 l/100 km avec la transmission intégrale permanente, qu’elle soit enclenchable ou permanente.


Tout comme le 122 ch, le 163 ch est uniquement accouplé à une boîte manuelle à six rapports qui peut se permettre de tirer « long » compte tenu du couple généreux qu’offrent ces deux mécaniques. Cet étagement long n’empêche
Les amateurs de pick-up sont souvent amenés à utiliser des remorques. Ils seront ravis d’apprendre que l’Amarok peut tirer une remorque freinée de 2.800 kg.

 

 

 

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Puce rouge COMPORTEMENT ROUTIER 

 

Bluffant en hors-piste, sécurisant et confortable sur le bitume

 
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Question confort et tenue de route, les pick-up n’ont pas la réputation d’exceller dans ces deux domaines. Avec l’Amarok ce sont donc d’excellentes surprises qui nous attendaient lors de sa présentation à la presse au Maroc, pays où, en matière de réseau routier, l’excellent peut rapidement se transformer en pire !

 

C’est au volant d’un Amarok de 163 ch équipé de la transmission intégrale permanent que nous nous élançons pour rejoindre, après une bonne cinquantaine de kilomètres de bitume, la piste qui va nous mener à une petite base d’essais off-road ménagée dans les dunes qui bordent l’océan Atlantique au sud d’Agadir.
Sur la route, l’Amarok se conduit exactement comme une berline ou un bon gros 4x4. Même à vide, le confort est surprenant pour un pick-up équipé de ressorts à lames à l’arrière. La tenue de cap ne pose aucun problème et la transmission intégrale, encore sécurisée par l’ESP monté de série, permet de négocier toutes les courbes avec autorité, la direction faisant preuve d’une excellente précision. Reste qu’il ne faut tout de même pas oublier que l’Amarok est un grand et lourd véhicule (2 tonnes environ) dont l’inertie est forcément plus élevée que sur une petite sportive !


Après quelques kilomètres d’une piste de sable bien roulante où notre Amarok nous a prouvé qu’il pouvait être aisément conduit « tout en glisse » et que le survol des plus grosses bosses s’accompagnait d’atterrissages relativement doux, nous l’abandonnons quelques heures pour prendre le volant d’un autre équipé, lui de la transmission 4x4 enclenchable.
Grâce à toutes ses aides électroniques, même un singe pourrait piloter l’Amarok en tout-terrain. Les petites puces qui le retiennent dans les fortes descentes ou qui permettent à son moteur de délivrer juste ce qu’il faut de couple à chacune des roues quand l’adhérence se fait précaire, permettent de se tirer de tous les mauvais pas sans avoir rien d’autre à faire que de tenir le volant. Pour un « vieux » du 4x4 qui, comme moi, a fait ses premières armes en tout-terrain, derrière les grands volants d’un Cournil, d’un Toyota BJ 40 et d’une Lada Niva, c’en est presque frustrant. Mais quelle sécurité pour ceux qui ne possèdent que quelques rudiments de la pratique du hors-piste !

 

 

 

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Puce rouge A RETENIR 

 
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● Le premier gros pick-up de Volkswagen
● Un comportement routier et un confort surprenant pour un pick-up « à lames »
● La plus grande benne de la catégorie

● Pas de malus

 

Les plus
Look sympa
Equipement généreux
Confort surprenant
Efficace et sécurisant sur la route comme en TT.

 

Les moins
Tarifs élevés (de 26.480 à 36.280 €)
Gabarit imposant
Planche de bord bien assemblée mais plastiques durs

 

 

 

 

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Mise en ligne : juin 2011

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