Evolution plus que révolution ! Il faudra attendre la Golf VII, pour que l’icône du segment des berlines compactes change plus radicalement. En attendant, la nouvelle Golf VI ne fait que corriger les rares défauts de sa devancière. Et c’est déjà beaucoup !
Date de commercialisation : novembre 2008 / Date de l'essai : octobre 2008
VOLKSWAGEN GOLF 6 : SOMMAIRE
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CONCEPTION
Des dessous de Golf V

Vendue à plus de 26 millions d’exemplaires depuis son lancement en 1974, la Golf a réussi, génération après génération, à imposer de nouveaux standards dans le segment des berlines compactes. C’est ce que s’apprête à faire cette nouvelle Golf, sixième du nom, en démocratisant quelques technologies de pointe jusque là réservées aux catégories supérieures.
Succédant à une Golf V dont la carrière n’aura duré que 5 ans, la « VI » en reprend nombre d‘éléments, à commencer par sa plate-forme et ses trains roulants. Des éléments qui n’ont d’ailleurs rien d’obsolète puisque la Golf V avait inauguré, entre autres, une direction à assistance électrique ainsi qu’un essieu arrière multibras. La VI étrenne, elle, une nouvelle palette de motorisations, toutes à injection directe (en essence comme en Diesel), un intérieur redessiné, de nouveaux équipements ainsi, bien sûr qu’une toute nouvelle carrosserie qui ne récupère du modèle précédent que le toit.
DESIGN
Le changement dans la continuité

A chaque nouvelle version, c’est pareil ! Une Golf qui succède à une autre ne doit pas trop changer pour ne pas déplaire à une clientèle qui veut qu’une Golf reste une Golf et qu’elle soit immédiatement identifiable comme telle, mais elle doit quand même subtilement évoluer pour séduire de nouveaux clients et inciter ceux qui en possèdent une « vieille » à en acheter une « neuve ».
Les stylistes du groupe VW, placés sous la direction du célèbre Walter de Silva (on lui doit entre autres les Alfa 156 et 147), s’en sont bien tirés. La Golf VI est plus que jamais une Golf, mais une Golf habilement modernisée par des traits accentués et par des reliefs de carrosserie plus marqués que précédemment. Plus athlétique, plus sportive, la nouvelle Golf VI arbore des lignes plus tendues et par une ceinture de caisse plongeante. A l’avant, la nouvelle Golf reprend la légendaire « bande horizontale » de la calandre s’étirant entre les phares qui était l’un des traits caractéristiques de la Golf I. Une sorte de « retour vers le futur » puisque cette calandre, inaugurée par le joli coupé Scirocco, est appelée à devenir la signature des Volkswagen à venir.
Le même parti pris d’horizontalité a été adopté pour la partie arrière avec des feux plus grands mais plus effilés qui se distinguent par un éclairage nocturne inédit, proche du Touareg notamment en ce qui concerne les bandeaux de clignotants et des feux de recul.
HABITABILITÉ
Toujours dans le peloton de tête

Longue de 4,199 mètres, la Golf VI mesure 5 millimètres de moins que sa devancière mais elle est en revanche 2 cm plus large (1,779 m). Quant à sa hauteur elle reste fixée à 1,479 m. Du coup, l’habitabilité ne progresse pas, ce qui n’est pas trop grave puisque la Golf Vi se situe toujours dans la moyenne haute de la catégorie, en particulier aux places arrière où l’on dispose de 71 cm d’espace aux jambes, à comparer aux 69 cm de la Ford Focus ou aux 68 cm de la Peugeot 308.
Même constat pour le compartiment à bagages dont la contenance ne change pas : 350 dm3 lorsque les cinq places sont occupées, 1.305 dm3 lorsque la banquette arrière est rabattue.
ÉQUIPEMENTS
Beaucoup plus que le minimum vital

Volkswagen n’a jamais bradé sa Golf, mais ce qui est nouveau avec la « VI », c’est que ses tarifs relativement élevés vont de pair avec une dotation de série plutôt généreuse, notamment en ce qui concerne les équipements de sécurité. Voici ce qu’offre la Golf VI en fonction de ses quatre niveaux de finition :
● Trendline : ABS, ESP (sauf 1.4 l / 80 ch et 2.0 TDI / 110 ch), airbags frontaux, airbags latéraux AV, airbags rideaux AV et AR, airbag genoux conducteur, fixations Isofix aux deux sièges extérieurs AR, régulateur de vitesse, ordinateur de bord, climatisation semi-automatique, siège conducteur réglable en hauteur, volant réglable en hauteur et en profondeur, vitres AV électriques, rétroviseurs extérieurs électriques et dégivrants.
● Confortline (en plus) : accoudoir central avec rangement, aumônières au dos des sièges conducteur et passager avant, banquette AR rabattable 60/40 avec accoudoir central, climatisation automatique bi-zone, allumage automatique phares et essuie-glace, vitres AR électriques (5 portes), volant cuir multifonction, radio CD 4 X 20W avec fonction MP3…
● Carat (en plus) : jantes alliage 16’’, radar de stationnement AV et AR, témoin d’alerte de pression des pneus, sièges AV Sport, antibrouillards, radio CD MP3 avec changeur 6 CD, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, sellerie Alcantara et tissu, tiroirs de rangement sous sièges AV…
● Carat Edition (en plus et uniquement en 5 portes) : sellerie cuir, siège conducteur réglable électriquement.
A tout cela s’ajoutent de nombreux Packs qui soignent soit le look, soit le confort, ainsi que de nombreuses options dont nous avons retenu ici les plus high-tech :
● Régulation adaptative du châssis DCC : en mode « normal », le système DCC adapte (jusqu’à mille fois par seconde) chaque amortisseur à l’état de la chaussée. Le conducteur dispose aussi de deux autres modes : Sport (fermeté et dynamisme accrus) ou Confort (douceur accrue).
● Régulation adaptative de la distance ACC (disponible en 2009) : l’ACC permet de conserver automatiquement une distance de sécurité avec les véhicules qui précèdent lorsque le régulateur de vitesse est enclanché.
● Park Assist : ce dispositif permet à la Golf VI de se garer toute seule.
● Rear Assist : la nouvelle génération de Golf est disponible pour la première fois avec une caméra de recul qui est intégrée dans le logo VW du hayon.
MOTORISATIONS
Injection directe généralisée

Tous les moteurs proposés, tant en essence qu’en Diesel, disposent d’une injection directe et répondent à la norme Euro-5. La gamme de puissance s’échelonne (pour le moment) de 80 à 160 ch.
En essence, la Golf VI propose trois moteurs TSI d’une grande sobriété. L’offre débute avec un 1.4 l TSI 16 soupapes de 80 ch (149 g/km de CO2) accouplé à une boîte manuelle à 5 rapports. Suit un 1.4 l de 122 ch turbocompressé qui rejette 144 g/km de CO2 lorsqu’il est accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports et seulement 138 g/km de CO2 lorsqu’il bénéficie de la fabuleuse boîte DSG 7 rapports à double embrayage. En attendant la GTI, la Golf essence la plus puissante a recours à un 1.4 l TSI de 160 ch (compresseur + turbo) qui la propulse à plus de 220 km/h en ne consommant en moyenne normalisée que 6,3 l/100 km avec la boîte manuelle 6 rapports et 6,0 l/100 km (139 g/km de CO2) avec la DSG 7 rapports.
Révolution du côté des moteurs Diesel qui abandonnent tous les efficaces mais très bruyants injecteurs-pompes au profit d’une alimentation Common-Rail de troisième génération. Deux Diesel 2.0 TDI sont pour le moment proposés : une version 110 ch accouplée à une boîte mécanique à 5 rapports et une version 140 ch accouplée à une boîte manuelle à 6 rapports. Une boîte DSG à 6 rapports est proposée en option pour les deux versions. Le 110 ch se contente de 4,5 l/100 km (119 g/km de CO2), le 140 ch se satisfaisant, lui, de 4,9 l/100 km, soit 0,6l de moins que la version précédente de puissance comparable.
COMPORTEMENT ROUTIER
Sûr mais ferme

Si l’ambiance qui règne à bord de notre Golf TDI 110 ch paraît de prime abord assez austère, la finition d’ensemble donne néanmoins l’impression d’être à bord d’une voiture d’un segment supérieur. On trouve bien vite une position de conduite idéale et, lorsqu’on tourne la clé de contact, c’est la discrétion du moteur qui surprend le plus. Oubliés les claquements et les vibrations des précédents TDI !
Sur la route, la Golf fait preuve en toutes circonstances d’un comportement aussi sain que rassurant. Même dépourvue de la suspension adaptative DCC, elle ménage les vertèbres de ses occupants grâce à un amortissement idéalement calibré. Mais il est vrai que depuis la Golf V, les suspensions « pompantes » des Golf précédentes avaient déjà été jetées aux oubliettes.
Train arrière multibras rivé au sol, train avant précis commandé par une direction à assistance électrique judicieusement tarée, roulis maîtrisé… autant de bons points qui permettent à la Golf VI d’être aussi efficace que sécurisante. Quant aux performances offertes par le 2.0 l de 110 ch, elles se révèlent largement suffisantes par les temps qui courent, même si l’étagement long des derniers rapports de la boîte de vitesses manuelle nuit quelque peu à l’efficacité des relances.
A RETENIR

● Du mieux dans tous les domaines
● Une valeur sûre en occasion
● Des mécaniques efficaces et sobres
Les plus
L’inoxydable « image » Golf
Des motorisations Diesel enfin (très) discrètes
Habitabilité
Excellente finition
Excellent rapport confort/tenue de route
Les moins
Trop proche de la « V » ?
Présentation un peu austère
D.Allignol